Les éditoriaux

Bienvenue à notre nouvel évêque !

Quelle surprise et quelle joie d’apprendre mardi 9 janvier la nomination de Mgr Matthieu Dupont comme évêque ! Il sera le 16ème évêque du diocèse de Laval créé en 1855 par le pape Pie IX. Auparavant, les départements de la Mayenne et de la Sarthe dépendaient du diocèse du Mans.

Né en décembre 1973 à Versailles, marqué dans son adolescence par le scoutisme, devenu docteur en pharmacie avant d’entrer au séminaire à Versailles puis à Rome, Mgr Dupont a été ordonné prêtre fin juin 2003 en la fête de St Pierre et St Paul.

Il s’est investi dans la formation des futurs prêtres notamment comme enseignant puis recteur du séminaire de Versailles pendant 9 ans.

Récemment, il avait été nommé curé de Mantes la Jolie. Finalement, il n’y sera resté que 4 mois.

Mgr Dupont se présente à nous comme successeur des apôtres.

« Les évêques doivent d’abord être des apôtres, des témoins fidèles de Jésus qui les a appelés personnellement auprès de Lui et les a envoyés. Ils amènent ainsi le Christ aux hommes et les hommes au Christ. Cela s’accomplit par leur prédication, la célébration des sacrements et le gouvernement de l’Église.

Comme successeur des apôtres, l’évêque exerce sa fonction en vertu d’une autorité apostolique qui lui est propre ; il n’est pas un mandataire ni une sorte d’assistant du pape. Pourtant, il agit en communion avec le pape et sous son autorité. » (Youcat n° 144)

Mgr Dupont a choisi comme devise épiscopale « Ecce Agnus Dei : Voici l’Agneau de Dieu. », phrase de Jean-Baptiste pour annoncer l’arrivée de Jésus. Il s’agit pour notre évêque de montrer le Christ, le révéler pour le suivre.

Il précise son rôle : veiller sur tous, baptisés ou non, annoncer l’Évangile et veiller à la communion de tous au service de la mission.

Il a hâte de nous rencontrer, de partager les merveilles que le Seigneur a réalisées. Il souhaite percevoir la volonté de Dieu pour nous en Mayenne.

« Devenant votre évêque, je rends grâce pour l’œuvre apostolique de Mgr Scherrer et je reçois les lois et décrets qu’il a promulgués comme une feuille de route précieuse. Il nous revient de la mettre en œuvre ensemble, prêtres, diacres, consacrés, laïcs engagés dans la mission de l’Église ainsi que tous les fidèles du Christ de notre Église, personne ne restera sur le banc de touche !

Que la vie de l’Esprit nous traverse et nous pousse à rayonner de la Miséricorde de Dieu dont notre monde a besoin. La mission, c’est la vie de l’Église qui déborde ! » dit-il.

Mgr Matthieu Dupont confie son épiscopat à Notre-Dame de Pontmain et à notre prière.

Il sera ordonné évêque à la basilique de Pontmain le samedi 9 mars à 15h et sera installé à la cathédrale de Laval le dimanche 10 mars à 11h.

Soyons nombreux à l’entourer de notre présence et de notre prière.

Marie-Hélène Clavreul


Vivre le carême avec St Jean-Marie Vianney, curé d’Ars !

Comment vivre le carême comme un chemin de vraie conversion ? Suivez ces saints, les imitateurs du Christ, pour redécouvrir Dieu et le vrai sens de la montée vers la lumière de Pâques. Cette année, après Ste Thérèse de Lisieux, l’an dernier, nous mettons nos pas dans ceux du curé d'Ars. Prions pour qu’il nous donne un goût du ciel.

Deux siècles et demi après sa mort, 99 ans après sa canonisation, rares sont ceux qui ignorent le nom sous lequel il a été célèbre : le curé d’Ars. Avec cet homme peu instruit, le « curé cancre » devenu en quelques années l’une des autorités spirituelles les plus célèbres de France, on retrouve nous allons cherchez à retrouver le sens profond du carême, qui est un chemin de vraie conversion, un chemin vers le Ciel. Il lui faut quelques saisons à peine pour entraîner ses paroissiens dans un désir commun d’être meilleurs. Une initiation fondée sur son témoignage plein de simplicité et de parler vrai. Celui qui a une intense vie intérieure est un éveilleur hors pair.

Le goût du ciel

Dans ses homélies, il rappelle à tous ceux qui sont blessés par la vie ce qui est une évidence pour lui : chaque homme est une créature de Dieu ! Chaque homme peut s’améliorer et l’amour de Dieu est patient : « Sa patience nous attend depuis le commencement du monde jusqu’à la venue du Messie, ce n’est que miséricorde…

Il est plus facile de se sauver que de se perdre, tant est grande la miséricorde de Dieu », répète-t-il dans son confessionnal où l’on se presse par centaines. « Approchez-vous de Dieu, il s’approche de vous », poursuit-il avec enthousiasme comme dans cette magnifique prière qui donne le goût du Ciel :

Ô mon Dieu, nous nous jetons dans vos bras. Tirez-nous auprès de vous, faites-nous la grâce de suivre votre exemple et de regarder toutes choses comme vous les regardez. Avec vous, jamais rien ne nous manquera et jamais rien nous retiendra. (Saint Jean-Marie Vianney, curé d’Ars)

La visite du Saint

Pendant la semaine du 2 au 10 mars, le cœur du St curé sera en Mayenne. 3 dates sont particulièrement à retenir, 3 intentions à portées, 3 moyens.

3 dates :

- le samedi 2 mars de 20h à 21h30 vénération de la relique à la Cathédrale

- le mercredi 6 mars de 14h à 17h à la découverte du curé d’Ars pour les enfants à la Cotellerie, après midi festive et spirituelle.

- le jeudi 7 mars veillée de prière (20h30-22h) suivie de la nuit de prière pour les vocations à Craon.

3 intentions :

- prier pour la conversion et la sainteté de vos prêtres

- prier pour les vocations, afin que ceux que le Seigneur appelle comme prêtre aient la force de répondre au Seigneur

- prier pour notre conversion personnelle, afin que nous vivions un Saint Carême.

3 moyens :

- le message vidéo du diocèse (en lien avec les sœurs bénédictines)

- le passage audio du St Curé (via le what’s app paroissial)

- la confession de carême (particulièrement le 23 mars après midi à Craon)

Dieu vous bénisse, belle montée vers Pâques

P. David.


Devenir saint ? C’est vraiment possible ?? Et pourquoi pas ???

Le temps du Carême approche et avec lui une série de questions : Quelles vont être mes résolutions pour le Carême cette année ? Vais-je reprendre une ou des résolutions que je n’ai pas su tenir l’année passée ? Vais-je innover ? Ou me reposer avec une résolution pas trop difficile qui fonctionne bien pour le Carême ?... Et si nous étions emplis d’audace et surtout d’Esprit Saint (!!) pour avancer sur le chemin de la sainteté ? Je vous partage un passage du livre de Jacques GAUTHIER, Devenir saint. Petit monde d'emploi (Emmanuel/Novalis, 2020) :

« Les chemins pour devenir saint passent par les cinq sens et la fidélité à ce que j’appelle les cinq « p », les cinq partages : parole, prière, pardon, pain, présence.

Écouter la Parole. Devenir saint, c’est se brancher sur la Parole, comme le sarment est greffé à la vigne. Cette parole de feu brûle le cœur sur nos chemins d’Emmaüs. N’est-ce pas la première attitude du disciple ? Écouter la parole du Maître pour porter un fruit de sainteté. Et comme on juge l’arbre à ses fruits, on juge le disciple aux fruits de l’Esprit qui résultent d’une écoute attentive de la parole de Dieu : « amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi » (Ga 5, 22-23).

Voir dans la prière. Que nous priions seul, avec ou pour les autres, devant une icône ou un crucifix, à la maison ou à l’église ; que nous récitions le chapelet, en marchant ou en auto ; que nous contemplions en silence l’amour de Dieu ou méditions sa parole, la prière est le secret de la sainteté. Par la prière, nous voyons l’autre comme un reflet de la lumière du Christ. Notre vie devient elle-même oraison, et celle-ci un chant que Dieu réveille en nous.

Toucher par le pardon. Pas de pardon, pas de sainteté. Donner un pardon ouvre à la vérité, à l’humilité, à l’amour. Recevoir un pardon permet de recréer le lien, de grandir, d’aimer. Qu’en est-il aujourd’hui de nos pardons ? Nous sommes les mains de Jésus lorsque nous pardonnons à nos enfants, parents, amis, ennemis, voisins. Nos pardons et nos larmes écrivent l’Évangile d’aujourd’hui dans une perspective communautaire. C'est ce que nous révèle aussi le sacrement de la réconciliation, appelé aussi sacrement du pardon.

Goûter le pain. Il est un temps où le saint en devenir est tellement amoureux de Dieu qu’il goûte ce qu’il y a de plus intime en Dieu : son corps et son sang. Sa vie devient une longue messe ininterrompue. Le Christ lui donne son pain pour combler la faim qu’il a de Dieu et il lui donne le plus petit à aimer pour combler la faim que Dieu a de nous :

« Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 40). L'eucharistie vient unifier notre marche vers la sainteté. Elle transforme l’instant présent en expression de l’amour de Dieu.

Sentir la présence. Jésus a promis une présence unique et intime qui dépasse toutes les attentes contenues dans l’Ancien Testament, tous les espoirs des religions et les désirs des amours humains : sa présence en nous avec le Père et l’Esprit. Jésus est au milieu de nous lorsque deux ou trois sont réunis en son nom, il est avec nous lorsque nous nous aimons les uns les autres, il est présent en nous comme son chez-soi lorsque nous gardons sa parole. Nous n’avons pas de plus grand bonheur que ce partage durable de sa présence qui englobe les quatre autres partages : la parole, la prière, le pardon, le pain.

La prière, la parole de Dieu et les sacrements, surtout l’Eucharistie, demeurent les moyens les plus simples et les plus directs pour devenir saint. Il suffit de nous unir à Dieu dans la foi, l’espérance et l’amour. Là est l’essentiel. »

N’attendons pas la palme du martyr... Bon Carême !

Christine Alix-Béghin


Au seuil d’une nouvelle Année !

Frères et sœurs, alors que nous sommes à la porte de l’année nouvelle, que nos yeux contemplent encore l’Enfant dans la crèche, je nous invite à entrer dans cette nouvelle année en regardant aussi l’âne de Bethléem qui habite beaucoup ma prière en ce moment, et duquel je me sens très proche.

 

Prière des ânes

Donne-nous, Seigneur, de garder les pieds sur terre…..

Et les oreilles dressées vers le ciel pour ne rien perdre de ta parole.

Donne-nous, Seigneur, un dos courageux….

Pour supporter les hommes les plus insupportables.

Donne-nous d’avancer tout droit,

En méprisant les caresses flatteuses, autant que les coups de bâton.

Donne-nous, Seigneur, d’être sourd aux injures et à l’ingratitude….

C’est la seule surdité que nous ambitionnons.

Ne nous donne pas d’éviter toutes les sottises,

Car un âne fera toujours des âneries.

Donne-nous simplement, Seigneur,

De ne jamais désespérer

De ta miséricorde si gratuite

Pour ces ânes si disgracieux que nous sommes….

D’après ce que disent les pauvres humains

Qui n’ont rien compris,

Ni aux ânes

Ni à toi qui as fui en Égypte avec un de nos frères,

Qui a fait ton entrée prophétique à Jérusalem,

Sur le dos d’un des nôtres.

Amen.

 

Qu’en cette nouvelle année, le Seigneur, nous donne l’humilité et la persévérance de l’âne.Bonne et sainte année 2024.

Père DAVID


Noël, le Prince de la Paix vient à toi

Comme chaque année nous célébrons le mystère de l’incarnation de Notre Seigneur Jésus-Christ. Dans sa grande bonté, le Seigneur Tout-Puissant revient inlassablement faire alliance avec l’humanité toute entière en la personne du petit enfant Jésus dans la crèche de Bethléem. Cette année encore nous goûterons la joie de Noël qui réunit des familles entières dans le monde.

Le Fils de Dieu envoyé par le Père, est venu pour restaurer la dignité à chacun de nous sans distinction de races, de couleur de peau, de religion.

Cette année qui se termine a été marquée par des injustices, des inégalités, des désordres sociaux et culturels, des guerres qui divisent l’humanité. Une fois encore, l’enfant Jésus nous offre sa Paix. Cette Paix, la vraie Paix qu’il nous apporte n’est pas celle des hommes signée par des traités mais bien une Paix ancrée dans le cœur des hommes de bonne volonté qui, animés par l’Esprit Saint, souhaitent un réel changement, pour que tous puissent un jour se donner la main et se reconnaître frères et sœurs en humanité.

Selon les mots du Pape François : « en Jésus nous goûterons le véritable Esprit de Noël ; la beauté d’être aimé de Dieu. A Noël, Dieu nous donne tout lui-même en nous donnant son Fils, l’Unique qui est toute sa joie. » Alors toujours selon les intentions du Pape François :

Demandons au Seigneur de nous aider à garder la lampe de la foi allumée dans nos vies et à nous préparer à recevoir sa visite, qui nous remplit de Paix et de Joie.

Je vous souhaite à toutes et à tous un Saint et Joyeux Noël.

Jean-Marc FONTAINE, diacre


Le temps de l'Avent

L'Avent est avant tout un temps, celui qui nous prépare à Noël, qui dure entre trois et quatre semaines selon les années. Le temps de l'Avent, c'est celui de l'attente active. Attente de Celui qui vient dans nos vies, dans notre monde, pour nous faire du bien, pour nous sauver. Attente avec l'aide d'Isaïe et de Jean-Baptiste qui nous disent, un peu brutalement, que nous devons rendre droits nos chemins et nous convertir. Attente avec Marie qui était pleine de joie, d'appréhension aussi, avant de mettre au monde Jésus. Celui qui vient arrive comme un enfant, un nouveau-né. Jésus grandira, et ne brûlera pas les étapes avant de devenir adulte pour parcourir la Galilée et proclamer la Bonne Nouvelle du Royaume. Son Royaume n'est qu'une graine qui ne demande qu'à grandir pour devenir un épi de blé qui nourrira l'humanité entière, ou un grand arbre qui les abritera. Tous les instants de nos vies sont des trésors, du début à la fin, ne les négligeons pas. D'ailleurs il n'y a pas de fin ni de mort, il n'y a qu'un infini d'amour.

Le temps de l'Avent nous est offert non pas pour nous préparer uniquement à Noël et la naissance du seigneur dans la crèche de Bethléem, mais aussi pour accueillir, ici et maintenant, la venue de Dieu dans nos vies, pour nous préparer à la venue du Christ au soir de notre vie. Le temps de l'Avent nous invite également à la conversion et à la pénitence. La couleur violette des ornements liturgiques, lors de cette période, répond à cette disposition intérieure et le sacrément de réconciliation peut nous aider à préparer fructueusement la Nativité. L'Avent, c'est ouvrir la crèche de nos vies pour accueillir l'amour que Dieu désire nous donner, c'est apprendre à se laisser transformer par sa présence au cœur de ma vie.

Bon Avent à chacun.

Père Thomas


« Evenou Shalom Alerhem »

Pour fêter les 20 ans du festival, l’association Bâtir sur le Roc…k, avait invité le groupe Glorious à Changé le 11 novembre. Comment ne pas ressentir une certaine émotion quand nous avons tous repris en chœur, à plus de 800, ce chant Evenou Shalom Alerhem, avec en arrière-plan sur la scène, des images de Jérusalem ! Au moment où, de nouveau, la terre Sainte est le théâtre de massacres et de combats, comment ne pas penser à toutes les victimes et leurs familles endeuillées !

Une nouvelle fois, le pape François a appelé à la fin des violences en Israël et en Palestine. « Chaque guerre en ce monde – je pense aussi à l’Ukraine martyrisée – est une défaite. La guerre est toujours une défaite, c’est une destruction de la fraternité humaine. Frères, arrêtez-vous, arrêtez ! ».

Evenou Shalom Alerhem. Ces paroles d’un chant traditionnel israélite, pourraient se traduire ainsi : « Nous vous souhaitons de réussir et d'avoir la paix dans vos vies… ». Shalom est une paix tout aussi bien en soi même qu’autour de soi.

Lorsque Jésus apparaît à ses disciples après sa résurrection, il les salue par ces paroles : « la paix soit avec vous, shalom ». Cette apparition de Jésus-Christ aux disciples les transforme : de la peur, ils passent à la joie, ils sont tous remplis de joie. A cette parole, ses disciples se sont certainement souvenus de ce qu’il leur avait dit avant de mourir : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne ». (Jn 14.27)

Evenou Shalom Alerhem. L’adaptation française de ce chant nous fait dire : « Nous vous annonçons la paix, la joie, l’amour en Jésus. » La paix, au sens chrétien, n’est pas la simple absence de conflits, quand on a fait la paix en rangeant nos armes et en se serrant la main. La paix est un don de Dieu, à même de combler notre cœur et de faire de nous des artisans de paix. C’est dans le cœur de l’homme que Dieu veut faire rayonner sa paix, car c’est du cœur de l’homme que naissent les conflits et les guerres.

Lors de la messe, plusieurs fois, nous sommes invités à recevoir cette paix.

- Le geste de paix n’est pas une simple salutation mais un geste sacré. C’est de l’Autel que nous sommes invités, dans la charité du Christ, à nous donner la paix.

- Le chant de l’Agneau de Dieu qui suit le geste de paix nous invite à implorer sans cesse sur nous la paix du Seigneur, alors que nous nous apprêtons à communier.

- La conclusion de la messe nous engage à rayonner la paix du Christ partout où il nous envoie. « Allez dans la paix du Christ ! » Depuis deux ans où je suis diacre, je mesure l’importance de cet envoi vers le Monde, à la fin de l’Eucharistie.

Prions pour que, pendant ce temps de l’Avent qui va s’ouvrir, nous puissions préparer nos cœurs à accueillir Jésus, Prince de Paix, qui se fait l’un des nôtres dans la crèche de Bethléem, sur cette terre marquée par les conflits.

Yannick QUILLET


Sacerdoce…

Le 18 octobre dernier, le film documentaire « Sacerdoce », de Damien Boyer, sortait au cinéma. Dans le résumé de ce film, nous pouvons lire : « Depuis des siècles, les prêtres accompagnent de nombreuses personnes dans leur vie, dans les moments de joie comme d’épreuve. Alors que le scandale des abus a entaché l’Église ces dernières années, les prêtres demeurent un mystère. »

Cela m’amène à m’interroger sur la signification profonde de ce mot « sacerdoce ». Le dictionnaire Larousse en donne deux définitions.

Le sacerdoce représente la fonction de prêtre ou une fonction qui présente un caractère particulièrement respectable en raison du dévouement à l’égard d’autrui qu’elle exige.

La seconde définition rejoint et éclaire la première. Le prêtre est totalement dévoué, il offre sa vie pour annoncer la Parole, célébrer les sacrements et conduire l’Église en partageant la condition ordinaire de tous.

On nous parle souvent des quelques uns qui tombent, qui commettent des crimes, mais qu’en est-il de tous ces prêtres qui vivent leur vocation de pasteurs, qui annoncent le Christ partout où ils le peuvent et qui agissent en Son nom à travers la célébration des sacrements ?

 

Le Pape François, à l’ouverture d’une rencontre sur le sacerdoce le 17 février 2022, nous rappelle les quatre piliers constitutifs de la vie sacerdotale. Il précise qu’ils ne sont pas une charge supplémentaire mais bien un don que le Seigneur fait aux prêtres pour les aider à maintenir vivante et féconde leur vocation.

→ Le premier pilier est la proximité et l’intimité avec Dieu. Celle-ci lui permet de « puiser toute la force nécessaire à son ministère. Sans l’intimité de la prière, de la vie spirituelle, de la proximité concrète avec Dieu à travers l’écoute de la Parole, la célébration de l’Eucharistie, le silence de l’Adoration, la confiance en Marie, le sage accompagnement d’un guide, le sacrement de la Réconciliation, le prêtre n’est qu’un travailleur fatigué qui ne jouit pas des bienfaits des amis du Seigneur. »

→ Le second pilier est la proximité avec l’évêque à qui le prêtre doit obéissance. Cette dernière n’est pas un attribut disciplinaire mais une aide pour se mettre à l’écoute de la volonté de Dieu à travers leur relation.

→ Le troisième est la proximité entre les prêtres. Les relations de fraternité entre les prêtres les soutiennent dans leur vie. Le pape François illustre cette nécessité en citant un proverbe africain : « Si tu veux aller vite, va seul ; Si tu veux aller loin, va avec les autres. »

→ Le dernier pilier est la proximité avec nous qui formons le peuple de Dieu. « L’amour pour les gens est une force spirituelle qui permet la rencontre totale avec Dieu » nous dit le Pape François.

 

Saint Augustin disait : « Quand je suis effrayé de ce que je suis pour vous, je me console d’être ce que je suis avec vous. Pour vous, je suis un évêque, avec vous, je suis chrétien. L’un désigne la charge, l’autre la grâce ; L’un le risque, l’autre le salut. »

Rendons grâce pour nos prêtres, pour leur présence et leur écoute, pour leur enseignement, pour leurs prières. Disons leur MERCI pour leur vie donnée pour nous accompagner, pour les sacrifices qu’ils ont dû faire.

Prions pour que naissent des vocations de prêtres dans notre paroisse, et souvenons-nous que les vocations authentiques naissent là où il y a de la vie, de la ferveur et un désir d’apporter le Christ aux autres.

Géraldine BESNIER


Tous appelés au BONHEUR éternel !

Nous cherchons tous à vivre le mieux possible et à être heureux quitte à courir après le bonheur. Le bonheur, est-ce avoir tout immédiatement, être bien connu sur les réseaux sociaux, s’étourdir dans un excès d’activités, le bruit ou est-ce vivre dans une sobriété heureuse, avoir des relations de qualité avec ceux qui nous entourent ?

Nous constatons sans doute que les joies simples de la vie nous font du bien et nous aident à traverser les moments plus difficiles.

A la Toussaint, nous entendrons les béatitudes qui commencent par « Heureux ». Oui, Dieu veut notre bonheur. Cela nous semble parfois difficile à croire face aux épreuves que nous traversons. Et pourtant, dans les peines comme dans les joies, Jésus nous accompagne. « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde.» Mt 28, 20 « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau et moi, je vous procurerai le repos.» Mt 11,28

Dieu nous appelle toujours à la confiance, Lui qui nous aime tels que nous sommes. « C’est la confiance, rien que la confiance qui doit nous conduire à l’amour » disait Ste Thérèse de Lisieux.

Dans la vie de Louis et Zélie Martin, ses parents canonisés en 2015, il n’y a rien d’extraordinaire. Tous les deux cumulent leur vie d’époux, de parents tout en travaillant, Zélie à la tête d’une petite entreprise de dentelle, Louis étant horloger-bijoutier. Ils connaissent des joies mais aussi l’épreuve de la perte de 4 enfants, le souci d’éducation de Léonie ayant un caractère difficile. Zélie atteinte d’un cancer vit tout simplement l’instant présent nous donnant une leçon de confiance.

Le bonheur éternel se prépare dès cette Terre avec tous nos actes d’amour, notre relation à Dieu chaque jour dans la prière, l’écoute de sa Parole et la vie sacramentelle.

C’est aussi cela qu’a vécu Carlo Acutis, ce jeune italien mort d’une leucémie foudroyante à 15 ans en 2006 et béatifié en octobre 2020. Très jeune, il avait le souci des plus pauvres. Sportif, passionné d’informatique, Carlo avait mis ses connaissances au service de la foi et réalisé des expositions en ligne dont une sur les miracles eucharistiques. Il avait un grand amour de Jésus. « L’eucharistie, c’est mon autoroute pour aller au Ciel. » disait-il.

Pour nous encourager, le pape François écrit : « J’aime voir la sainteté chez ces parents qui éduquent avec tant d’amour leurs enfants, chez ces hommes et ces femmes qui travaillent pour apporter le pain à la maison, chez les malades. C’est cela, souvent, la sainteté « de la porte d’à côté », de ceux qui vivent près de chez nous et sont un reflet de la présence de Dieu. (...)

Nous sommes tous appelés à être des saints en vivant avec amour et en offrant un témoignage personnel dans nos occupations quotidiennes. »

(cf Soyez dans la joie et l’allégresse)

Demandons à l’Esprit-Saint, à la Vierge Marie et aux saints de nous aider à cheminer pas à pas vers le bonheur éternel.

Marie-Hélène Clavreul


La tête chercheuse, l’hirondelle, le caillou, l’accoucheur et l’ami

Permettez-moi en ce temps de préparation de la Toussaint de réfléchir, à notre vocation de chrétien.

Chrétiens, qui es-tu ?

Il en est du chrétien comme d’une tête chercheuse.

Oh non pas comme dans le missile pour chercher à détruire pour gagner du terrain, pour remporter une guerre.

Bien loin de là chacun de nous devrait tel la Vierge Marie à Cana, regarder les besoins de notre prochain et les présenter à Jésus.

Il en est du chrétien comme de l’hirondelle.

Oh non pas tant de disparaître dans les moments rudes, pour réapparaître lorsque tout va bien.

Bien loin de là. Comme l’hirondelle, le chrétien est chez lui sous toutes les latitudes. Partout nous avons des frères et des sœurs, quelque soit le lieu de la société où nous sommes, pauvres et riches, malades et bien portants, jeunes ou vieux. Et le chrétien doit pouvoir devenir une interface entre le Christ, l’Église et chacun croyant ou non dans son lieu de vie.

Il en est du chrétien comme du caillou dans la chaussure.

Oh non pas parce qu’il blesse et est désagréable.

Bien loin de là. Chrétiens, nous avons à être sans cesse dans le monde ceux qui se soucient des plus petits pour les confier au maître et les placer au cœur de l’Église et au chœur de l’Église.

Il en est du chrétien comme de l’accoucheur.

Oh non pas tant qu’il est en face de ce qui advient.

Bien plus que cela, il est un ardent serviteur de ce nouveau monde qui advient. Mais est-ce bien le monde de Dieu, la vie éternelle de laquelle nous nous nourrissons que nous servons ? Dieu vient et s’abaisse, nous l’accueillons.

Il en est du chrétien comme de l’ami

Oh non pas l’ami exclusif qui coupe des autres

Bien plus il est celui qui sert à faire grandir son ami et s’efface, tel Jean-Baptiste, l’ami de l’époux.

 

Dans ces images chacun de nous reconnait des chrétiens qu’il a rencontrés dans sa vie. Et pourtant nous pourrions être effrayés de ne l’avoir jamais rencontré ce chrétien. Nous pourrions aussi choisir d’être l’un de ceux là. Dieu nous appelle pourtant à être à la fois chacun de ceux-là. Nous sommes bien tous faits pour le ciel et pour être conduits les uns par les autres au Ciel .

Cette fête de Toussaint, nous rappelle bien cela. Tous nous sommes faits pour le Ciel, chacun avec ce qu’il est. Sans choisir ce que nous sommes, mais en se recevant de notre Créateur qui nous a façonnés par Amour.

Père David


Ils ont le feu !!!

Rappelez-vous, pendant plusieurs mois, nous avons prié dans nos églises à l’intention des jeunes avant, pendant et après les Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) qui ont eu lieu cet été à Lisbonne, au Portugal. Voici le témoignage de Louise, partie deux semaines avec le diocèse de Laval :

 

- Qu’as-tu vécu aux JMJ ?

Plein de choses ! Des moments forts, certains grandioses comme ceux où l’on était 1,5 million de jeunes avec le Pape ou encore la bénédiction des évêques lors du temps des français : imaginez 45 000 jeunes étendant les mains sur nos évêques pour les bénir, et nos évêques nous bénir en retour ! D’autres plus simples mais tout aussi beaux comme les moments entre amis ou la joie qui se dégageait des rues de Lisbonne, grouillantes de JMJistes. Et puis bien sûr, une expérience d’Église universelle avec tout plein de rencontres aussi surprenantes et belles les unes que les autres !

- Qu’en gardes-tu pour la suite ?

J’en reviens avec un renouveau dans ma Foi, comme une petite conversion dans laquelle je pourrai puiser sans cesse. Et puis ce magnifique message que Dieu nous adresse par le Pape : « N’aie pas peur ». N’aie pas peur d’affirmer ta Foi là où tu vis, à la fac ou en stage, n’aie pas peur de t’engager pour Jésus et avec Jésus, n’aie pas peur de rayonner de cet amour du Christ !

- Un moment fort ?

Il y en a eu tellement ! Mais un des plus marquants pour moi fut les 10 minutes d’Adoration lors de la veillée avec le Pape. Quelle merveille et quelle puissance que ce moment où 1,5 million de jeunes du monde entier se tenaient dans un vrai silence devant Jésus Hostie !

 

En lisant ces quelques lignes, nous ne pouvons que rendre grâce et bénir le Seigneur ! Merci pour toutes ces grâces que les jeunes ont reçues pendant ces JMJ car aujourd’hui, ils rayonnent de ce qu’ils ont vu et entendu à Lisbonne. Et bien qu’ils soient moins nombreux dans nos paroisses, ces jeunes ont une Foi ardente, ils sont prêts à déplacer des montagnes… laissons-leur une place dans nos églises, nous avons beaucoup à recevoir d’eux.

Christine Alix-Béghin


Une nouvelle année pastorale commence !

C’est reparti, une nouvelle année pastorale commence. Précédée par la rentrée pastorale diocésaine et la rentrée scolaire et académique effectuée dans la première semaine de septembre, L’Église comme une mère qui veille sur ses enfants, veut amorcer son année pastorale en étant convaincue d’avoir ses enfants avec elle. Car l’Église de demain, c’est les enfants et les jeunes d’aujourd’hui. C’est pourquoi, l’une (rentrée) ne démarre généralement sans l’autre ! L’Église a besoin de ses enfants et vice versa. C’est donc la rentrée pour tous !

C’est la course pour les parents d’assurer une belle rentrée à leurs enfants. Au sein de nos différentes paroisses, Curé et vicaires, en compagnie des équipes pastorales s’attèlent et s’activent à peaufiner les programmes d’année. Mais en réalité qu’allons-nous vivre pastoralement en cette année 2023-2024 ? Quels sont les projets pastoraux de l’année qui commencent ? Quelle vision pastorale pour l’année ? Etc. Voici quelques questions que l’on pourrait se poser en cette rentrée pastorale et qui seront probablement à l’ordre du jour dans des rencontres à venir.

En ce qui concerne la rentrée pastorale diocésaine, à l’instar de Jésus et de ses disciples les prêtres se sont retirés à l’Abbaye de Mondaye, où ils ont passé deux jours très relaxes autour de la réflexion sur la fraternité au sein du presbyterium et sur les paroisses.

Au cours de leur séjour, les prêtres n’ont pas manqué de confier le diocèse de Laval à notre mère du ciel la vierge Marie, ND de Pontmain, pour un nouveau pasteur propre.

Pour nos deux paroisses, l’occasion se prête à la reprise de l’année pastorale, de prier continuellement pour l’arrivée imminente de ce nouveau pasteur selon sa sainte volonté pour notre diocèse.

Bien-aimés, laissons-nous transformer par le Seigneur au début de cette année pastorale comme il veut, et par les moyens qu’il veut ! N’ayons pas peur de le laisser changer nos manières de penser ou de faire et d’accueillir des nouvelles manières de vivre en Église famille. Que notre Dame de la Crue intercède pour chacun de nous.

Bonne année pastorale 2023-2024

Père Ferdinand SORO


La rentrée pour tous

La période estivale a permis à chacun de se ressourcer, afin de rentrer dans cette nouvelle période active de "bon pied".

Le dimanche 10 septembre, comme chaque année, le doyenné vivra le pèlerinage à Notre Dame de la Crue ; moyen à chacun et à chacune de confier à la Vierge Marie ses préoccupations et de se mettre sous sa protection.

Cette dévotion est connue par un mémoire, publié après enquête juridique ordonnée avant 1627 par Monseigneur Miron, évêque d'Angers. On y raconte qu'en cet endroit appelé jadis "les Landes de la Crue", se trouvait un vieux chêne, qui abritait une petite statue de la Sainte Vierge. Dans les parages, les enfants jouaient aux quilles, tout en gardant les troupeaux. Ils venaient prier devant la statue pour gagner dans leurs jeux. Certains la remettaient dans le chêne, d'autres la laissaient sur le terrain. Mais tous les matins, la statue se retrouvait en son chêne.

Quoi qu'il en soit de l'authenticité du retour de la statue à sa place – fait qu'on retrouve dans les récits populaires de l'époque, à l'origine d'autres pèlerinages – l'essentiel est que, depuis le début du 16è siècle, la Vierge Marie est honorée à la Crue.

Soyons nombreux à venir prier Marie à la messe célébrée dans la prairie, à 10h30 suivie du verre de l'amitié, du pique-nique apporté et de la célébration mariale à 15h00.

Jean-Pierre GAUMÉ


Les vacances, temps de rencontres et de ressourcement

En cette période de vacances où l’été bat son plein, un temps est donné à chacune et chacun de nous pour prendre du repos mais aussi faire le plein de nos énergies. Ce temps est bénéfique car il nous permet d’aller à la rencontre de nouveaux horizons, de rencontrer nos familles, nos amis, de faire aussi de nouvelles rencontres, temps favorable aussi pour nous retrouver en nous-mêmes, nous recentrer sur l’essentiel.

Vivre en quelque sorte notre spiritualité grâce aux moyens et lieux que Dieu nous donne. Que nous restions chez nous ou que nous partions en vacances, il existe en France, ce beau pays judéo-chrétien, des lieux de ressourcement et de retraite spirituelle propices à la prière et à la méditation pour affermir notre foi entre nous et autour de nous. Mais nous constatons quand même que la foi chrétienne est quelque peu remise en cause en France, elle a toujours une place prépondérante mais ne laissons pas l’Islam et les autres religions nous la ravir. Cela ne tient qu’à nous, à nos enfants, petits enfants et aux jmjistes de porter la bannière de l’espérance, de faire relever la France de ses cendres.

Il s’agit là de la transmission de la foi, de notre foi en Christ, lui qui nous précède et nous conduit sur nos chemins d’éternité. Nous avons la conviction que le salut vient de Dieu et que le seul chemin c’est le Christ Jésus. Je retiens toujours cette phrase de St Jean-Paul II qui disait aux français : « France qu’as-tu fait des promesses de ton baptême, n’ayez pas peur. »

Demandons de l’aide à la très Sainte Vierge Marie en ce temps de son Assomption vers le ciel. Elle est avec nous et à côté de nous lorsque nous prions et présentons nos prières à son Fils bien-aimé Jésus.

Prions pour que la France redevienne cette fille ainée de l’Église.

Que ce temps de vacances vous soit bénéfique à tous et que le Seigneur vous bénisse et vous garde.

Jean-Marc FONTAINE


C’EST L’ÉTÉ

De belles vacances elles sont là !

Les vacances tant attendues.

C’est le moment propice de relâcher, de casser le rythme soutenu que l’on a pendant toute l’année. Chacun a besoin de changer d’air, de partir pour la détente, etc. C’est l’heure du repos mérité. C’est aussi l’heure de la joie de retrouver des personnes et des lieux qui nous sont chers. Profitons-en. Ce pourrait également être l’occasion d’un ressourcement. En fait, les vacances peuvent nous permettre de repartir avec Dieu, de méditer, de vivre une expérience de foi, une retraite, une session par exemple. N’oublions donc pas certains réflexes, comme emporter sa bible, son chapelet ou un livre spirituel, se renseigner sur les heures de messes dans les églises et paroisses de nos lieux de vacances…

J’ai une pensée particulière pour nos grands jeunes qui prendront part aux Journées Mondiales de la Jeunesse à Lisbonne. C’est une expérience de foi unique. En communion avec le Pape François et des millions de jeunes du monde entier, ils approfondiront entre autres la dimension personnelle et universelle de leur foi.

Durant l’été nous prenons le temps de découvrir de nouveaux lieux, nous rencontrons nos familles, nos amis... Tout cela nous est offert par le changement de rythme et les déplacements estivaux. Grandissons tous dans la grâce de l’émerveillement devant la beauté de la Création.

N’hésitons pas aussi à pousser la porte d’une belle chapelle, de visiter une église qui se présente à nous et d’y prier dans le silence ou la participation à la Messe. Dans notre paroisse, les Messes sont célébrées pour nourrir la joie de la foi au quotidien. Alors profitons de ces pauses dans le sacrement de l’Eucharistie.

Bon été 2023 !

Père Thomas


Deux pour tous…

Que peuvent avoir en commun un pêcheur installé sur les bords du lac de Tibériade et un homme de Tarse en Asie Mineure, pharisien et citoyen romain ? Pourtant, chaque 29 juin, l'Église catholique fête, en même temps, les apôtres saint Pierre et saint Paul.

Seraient-ils des personnages peu importants qui ne méritent pas une journée de solennité à eux seuls ? Les chrétiens des premiers siècles ont choisi de les fêter ensemble car ils sont deux piliers de l’Eglise universelle. Leur point commun ? Le complet bouleversement produit par le Christ dans leur vie, qu'illustre dans les deux cas leur changement de nom.

Simon, est en train de pêcher avec son frère quand Jésus vient et leur dit : "Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes." Eux, aussitôt laissant les filets, le suivirent » (Mt 4, 19-20). Plus tard, Jésus lui dira : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église. »

Quant à Paul, il est aveuglé sur la route de Damas et tombe à terre en entendant « une voix qui lui disait : "Saul, Saul, pourquoi me persécuter ?" » (Ac 9, 3-8). Il fait la rencontre du Christ ressuscité et devient un disciple missionnaire.

Pierre et Paul se sont rencontrés à deux reprises ; ils ont eu de grands débats. Fallait-il imposer les rites juifs ou s’en dégager pour offrir le message aux nations païennes ? Ils ont donc des divergences mais « ils se ressemblent par leur amour inconditionnel du Christ : Pierre a confessé sa foi en Jésus, fils du Dieu vivant, après lui avoir dit par trois fois son amour ; Paul s’est exclamé que ce n’était plus lui qui vivait mais le Christ qui vivait en lui. » (Jean-Thomas de Beauregard)

Tous deux mourront en martyrs, Pierre crucifié la tête en bas, et Paul, décapité.

Pierre est la pierre sur laquelle le Christ bâtit son Église ; Paul, le prédicateur qui voyagera sur tout le bassin méditerranéen pour apporter l’Évangile aux païens.

« En un même jour, on célèbre la passion de deux Apôtres ! Mais ces deux ne faisaient qu’un : bien qu’ils aient souffert à des jours différents, ils ne faisaient qu’un. Pierre a précédé, Paul a suivi.

Nous célébrons le jour de fête de ces Apôtres, consacré pour nous par leur sang. Aimons leur foi, leur vie, leurs labeurs, leurs souffrances, ce qu’ils confessaient, ce qu’ils prêchaient. » (Saint Augustin)

Yannick QUILLET


Osons aller à la rencontre…

Voici venir le temps des vacances. C’est un temps où nous allons parfois nous déplacer dans d’autres paroisses pour la messe dominicale. Nous aimons à nous y sentir accueillis. Mais nous-mêmes, avons-nous le souci d’accueillir dans notre Église ? Que ce soit au moment de cette trêve estivale, ou tout au long de l’année, avons-nous le réflexe d’aller vers les personnes que nous connaissons moins ? Elles aussi ont certainement ce besoin d’être accueillies. Ne l’oublions pas…

Dans notre paroisse, il existe des groupes, des mouvements, qui nous permettent de partager des expériences de vie, d’échanger autour de notre Foi.

Je me permets de revenir sur les deux dernières actions mises en place depuis janvier.

  • Les soirées « Au caté avec François » … Même si le pape François ne se déplace pas en personne, il nous éclaire grâce à ses catéchèses. Le Père David nous aide à mieux les comprendre. Le caté nous semble parfois un peu lointain. Ces soirées permettent de poser des questions et d’avoir des pistes de réflexion pour notre vie de chrétiens. Il n’y a qu’une condition requise : avoir plus de 18 ans ! N’hésitez pas à venir occasionnellement ou plus régulièrement. La porte est grande ouverte. Ces réunions sont de 20h30 à 22h, une fois par mois.
  • Les soirées « MP3 » … Elles font écho aux soirées « abbé mousse papa » proposées aux hommes de la paroisse. M pour Mesdames et P3 pour Pause, Parenthèse et Partage. L’idée est de proposer aux femmes de la paroisse de se rencontrer pour partager autour d’un sujet avec la présence d’un prêtre. Quels que soient votre âge et votre situation familiale, vous êtes toutes les bienvenues. Cette année, nous avons échangé sur la prière, sur la résurrection, sur la sanctification des prêtres… Chacune vient avec ses expériences de vie, ses croyances et ses questionnements. C’est un moment plaisant et enrichissant. Nous nous retrouvons pour la messe de 18h30 et nous terminons à 20h15 pour rejoindre nos foyers, une fois par mois.

N’hésitez pas à vous renseigner au presbytère ou auprès d’un prêtre pour connaitre toutes les propositions offertes par la paroisse. Nous avons besoin de vivre ensemble, en Église. Ces propositions seront relancées à la rentrée de septembre.

Bel été à tous et à toutes, ici ou ailleurs, dans l’accueil et la joie de partager !

Géraldine Besnier


Du Cœur de Jésus jailli l’Amour de Dieu.

Ce vendredi 16 juin, en la Fête du Sacré Cœur de Jésus, l’Église nous invite à prier pour la sanctification des prêtres. Cette journée, instituée par le Pape St Jean-Paul II en 1995, a pour but d'impliquer tout le peuple de Dieu dans la prière pour les prêtres.

Le pape St Jean-Paul II expliquait le sens de cette journée en recevant au Vatican le 27 juin 2003, les participants au Congrès promu par la Fédération nationale italienne de l'Union apostolique du Clergé, à l'occasion de cette Journée mondiale de Prière pour la sanctification des prêtres :

« Si l'efficacité de l'apostolat ne dépend donc pas seulement de l'activité et des efforts d'organisation, bien qu'ils soient nécessaires, mais en premier lieu de l'action divine, il faut cultiver une communion intime avec le Seigneur. Aujourd'hui, comme par le passé, les saints sont les évangélisateurs les plus efficaces, et tous les baptisés sont appelés à tendre vers ce "haut degré" de la vie chrétienne. Cela concerne à plus forte raison les prêtres qui, au sein du peuple chrétien, occupent des fonctions et des rôles de grande responsabilité.

La Journée mondiale de Prière pour la sanctification du Clergé (…), constitue précisément une occasion propice pour implorer du Seigneur le don de ministres zélés et saints pour son Église ».

Lors de la « grande apparition », de juin 1675, Ste Marguerite Marie a perçu ces paroles : « Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes qu'il n'a rien épargné jusqu'à s'épuiser et se consommer pour leur témoigner son amour. Et pour reconnaissance je ne reçois de la plupart que des ingratitudes ». Dans une communication plus personnelle, Jésus demande à Ste Marguerite-Marie de l'accompagner chaque jeudi soir, durant une heure, pour participer à son agonie à Gethsémani. Il lui dit : « C'est ici où j'ai le plus souffert qu'en tout le reste de ma Passion (...) ; il n'y a point de créature qui puisse comprendre la grandeur des tourments que je souffris alors ».

St Jean-Paul II, qui s'est rendu en pèlerinage à Paray-le-Monial en 1986 disait : « Ce n'est qu'à travers le mystère du Cœur blessé du Christ que celui qui aspire au bonheur authentique et durable peut en trouver le secret ».

Seigneur donnez nous des prêtres qui soient des Saints.

P. David


Viens Esprit Saint !

Le Temps Pascal s’achève ; nous voici bientôt arrivés à la grande fête de la Pentecôte qui nous rappelle la venue de l’Esprit Saint sur les apôtres réunis au Cénacle. Surprise : ils reçoivent une telle force qu’ils n’ont plus peur et sortent pour annoncer les merveilles de Dieu en différentes langues à la grande stupéfaction de nombreux étrangers présents à Jérusalem.

« L’évènement de la Pentecôte n’est pas réservé aux seuls apôtres. Le don de l’Esprit Saint est aussi fait à tous les baptisés. Les sacrements du baptême et de la confirmation sont pour tous ceux qui les reçoivent de réelles effusions de l’Esprit. (...) L’œuvre de l’Esprit Saint est de nous rendre saints, si nous le voulons et collaborons de notre mieux à son action. » écrit Jean-Luc Moens, membre de la Communauté de l’Emmanuel.

Pour collaborer avec l’Esprit Saint, mieux vaut le connaître par exemple en écoutant chaque jour de cette semaine le podcast du Père Frédéric Foucher (voir lettre du diocèse pour le lien internet) et via What’s App paroissial, en établissant une relation personnelle dans la prière, en prenant du temps pour se mettre paisiblement à son écoute le cœur ouvert et disponible.

Ainsi, chaque matin, nous pouvons lui présenter dans la confiance nos activités, nos relations, nos engagements, tout ce qui fait notre vie personnelle ... Présentons-lui aussi nos questionnements, nos doutes, les décisions que nous devons prendre pour qu’Il nous aide à discerner ce qui est bon. « L’Esprit-Saint est le guide intérieur de l’être humain qui le lui demande. » (Jean 14,18).

Parfois, l’Esprit-Saint agit de façon inattendue à travers les évènements, les rencontres. Cela peut nous bousculer, demander un effort ! Cependant, Il nous accompagne, nous booste et avec du recul, nous verrons que finalement, nous avons pu faire un petit ou un grand pas en avant. Sans doute percevrons-nous alors un ou plusieurs fruits de l’Esprit-Saint : l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi. (Ga 5, 22)

Le soir, en relisant notre journée, nous découvrirons les bienfaits de la présence agissante de Dieu souvent à travers ceux que nous côtoyons. Ce sera donc l’occasion de Le remercier, Le louer.

L’Esprit-Saint nous aidera aussi à voir ce qui est à améliorer pour ajuster notre vie à notre foi et répondre à ce que Dieu attend de nous personnellement.

Le pape François nous appelle à sortir de nos canapés pour annoncer l’amour de Dieu que nous pouvons transmettre aux autres par une marque d’attention, un sourire, une parole bienveillante et pourquoi pas une annonce explicite de l’Évangile si l’autre semble réceptif.

Que l’Esprit-Saint éclaire chacune et chacun de nous pour que nous puissions collaborer à son action selon nos propres charismes.

Esprit de lumière, Esprit créateur,

Restaure en nous la joie, le feu, l’espérance.

Affermis nos âmes, ranime nos cœurs,

Pour témoigner de ton amour immense.

Marie-Hélène Clavreul


Et maintenant ??

Voilà, Pâques est passé… le Carême et la Semaine Sainte sont déjà loin derrière nous, nous avons repris notre quotidien. Mais que faisons-nous de la joie pascale ? La mettons-nous sous cloche pour la retrouver dans un an ? Ou bien nous anime-t-elle encore ? « On n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. » (Mt 5,15). Comment garder et cultiver cette joie pascale ? La réponse est simple : vivons des sacrements ! Pourquoi ? Parce que Dieu agit par les sacrements et nous donne sa grâce.

Saint Augustin a écrit « Le sacrement est le signe visible d’une grâce invisible institué pour notre sanctification » Les sacrements sont un don gratuit de Dieu. Ils sont des signes (sacrementum en latin), des gestes visibles et sensibles accompagnés de paroles, qui permettent aux hommes de prendre conscience de la présence de Dieu au milieu d’eux.

Les sacrements sont le prolongement du Mystère de l’Incarnation : le Christ vient en nous et nous donne sa grâce. Il continue ainsi à nous parler à travers eux. Dans chaque sacrement, le Christ agit, parle et nous transforme : « c’est Lui qui baptise, c’est Lui qui agit dans ses sacrements afin de communiquer la grâce que le sacrement signifie » (Catéchisme de l’Église Catholique N°1127). L’Église est le prolongement de l’action du Christ sur la terre. Il continue ainsi à donner sa grâce au monde. À chaque sacrement célébré, se produit une double communion : une communion avec Dieu et une communion fraternelle qui est une réalisation du royaume de Dieu. Le sacrement produit et augmente en nous la grâce qui nous permet de vivre en enfant du Père et en frère de Jésus, sous l’action de l’Esprit Saint pour devenir des saints.

Le concile Vatican II exprime l’action du Christ dans la célébration des sacrements : « Il est là présent par sa vertu dans les sacrements au point que lorsque quelqu’un baptise, c’est le Christ lui-même qui baptise » (Sacrosanctum Concilium, N°7). Ainsi Dieu lui-même agit dans chaque sacrement et nous rejoint dans notre vie. En marquant les moments les plus décisifs de la vie humaine, les sept sacrements manifestent que c’est toute notre existence, dans ses différentes étapes, qui est appelée à être vécue avec Dieu. Les trois sacrements de l’initiation chrétienne (baptême, eucharistie et confirmation) permettent d’entrer dans le mystère du Christ mort et ressuscité et de grandir dans la foi. Les sacrements de guérison (réconciliation et sacrement des malades) ouvrent un chemin d’espérance et apportent soutien et réconfort dans les épreuves. Enfin, les sacrements de l’engagement (l’ordre et le mariage) expriment une vocation et répondent à un appel. Les sacrements sont tous une force qui permet d’aimer et de « porter du fruit ». Ils communiquent la vie divine pour nous guider sur le chemin de la sainteté.

Cependant, un sacrement est central : l’eucharistie. Il est écrit dans Lumen Gentium N°11, que l’eucharistie est « source et sommet de toute la vie chrétienne ». C’est celui que nous pouvons recevoir le plus souvent et le plus facilement. Dieu se donne à nous totalement. St Jean-Paul II a dit : « L’Eucharistie est le sacrement le plus parfait de l’union au Christ ».

Alors, vivons des sacrements, n’ayons pas peur !

Christine Alix-Béghin


Aspirations de Mère Teresa pour connaître le vrai bonheur.

Nous avons la chance en ce temps de carême de faire nôtre les méditations de mère Teresa que le père David nous envoie.

Mère Teresa à été canonisée le 4 septembre 2016 par le pape François.

Pour que ces méditations s’étendent à un plus grand nombre, j’ai voulu moi aussi vous transmettre quelques conseils de mère Teresa. Voici ce qu’elle dit :

" Le chemin pour chacune et chacun de nous peut être simple.

Il faut avant tout consacrer du temps au silence et à la contemplation, surtout si nous vivons dans de grandes villes où tout n’est qu’agitation.

Nous aspirons à être heureux et en paix. Nous avons été créés pour l’être et ne pouvons trouver le bonheur et la paix qu’en aimant Dieu. L’aimer nous apporte joie et bonheur. Beaucoup pensent, spécialement en Occident, que vivre à son aise rend heureux. Je pense qu’il est plus difficile d’être heureux dans la richesse, car les préoccupations pour gagner de l’argent et le conserver vous masquent Dieu.

Toutefois, si Dieu vous a confié des richesses, faites-les servir à Ses œuvres : aidez les autres, aidez les pauvres, créez des emplois, donnez du travail aux autres. Ne gaspillez pas vainement votre fortune ; avoir une maison, des honneurs, la liberté, la santé, tout cela nous est confié par Dieu pour le mettre au service de ceux qui sont moins fortunés que nous.

Jésus a dit : « ce que vous ferez au plus petit de mes frères les hommes, c’est à moi que vous le ferez. »

Par conséquent, la seule chose qui puisse me rendre triste c’est d’offenser notre Seigneur par égoïsme ou manque de charité envers les autres, ou bien de faire du tort à quelqu’un. En blessant les pauvres, en nous blessant les uns les autres, nous blessons Dieu. C’est à Dieu qu’il appartient de donner et d’ôter ; partagez donc ce que vous avez reçu, y compris votre propre vie.

Soyez heureux, sur le moment, cela suffit. Chaque instant se suffit à lui-même. Soyez heureux maintenant, et si vous montrez par vos actions que vous aimez les autres, y compris ceux qui sont plus pauvres que vous, vous leur donnerez du bonheur aussi. Il n’en faut pas beaucoup : un vrai sourire suffit. La face du monde serait changée si chacun souriait plus. Alors, souriez ! Soyez gais et joyeux : Dieu vous aime."

 

En ce temps de carême, continuons à mettre l’accent sur la prière, le jeûne et le partage qui sont la clé de notre salut. N’oublions pas le sacrement de réconciliation, si nous avons des choses importantes et graves à nous reprocher, n’hésitons pas à aller voir un prêtre, à travers lui se cache le mystère de la réconciliation et de l’absolution.

Jean-Marc FONTAINE


UN CHEMIN DE CROIX

Pendant cette période de carême, je vous invite à faire un chemin de croix en chacun de vous.

Ce n'est pas le chemin de croix de Jésus.

Comment pouvons-nous faire notre chemin de croix intérieur ?

Dans le chemin de croix de Jésus il y avait 14 stations ; par contre dans notre chemin de croix peut-être qu’il y aura 4, 5 ou 6 stations.

La première station est pareille pour tous les chrétiens : c'est le baptême. Quand une personne est d'accord pour recevoir le baptême, elle donne son accord pour suivre le Christ. Suivre le Christ cela veut dire prendre la Croix de Jésus.

Notre deuxième station peut être le moment où nous recevons un autre sacrement, parce que le sacrement nous donne l'occasion de faire de plus en plus l'expérience de Jésus. Quand nous regardons notre propre vie, nous trouvons de la joie, de la douleur etc. Nous pouvons rencontrer des personnes comme Véronique qui a essuyé le visage de Jésus et qui nous apportent le réconfort.

Par contre nous pouvons aussi trouver des personnes comme Jude qui trichent. Il y a aussi des personnes comme Pilate qui portent des faux jugements contre nous.

Sur le chemin de Golgotha, Simon de Cyrène a soutenu Jésus. De la même manière il existe des personnes qui nous aideront dans les difficultés de notre vie quotidienne.

Lorsque vous faites un chemin de croix, il peut être long ou court, cela dépend de votre vie. Si vous avez quatre-vingts ans, vous avez déjà vécu plusieurs stations. Si vous avez 15 ans ou 25 ans, vous avez vécu moins de stations.

Alors le carême est un temps pour remettre nos joies et nos peines sur le regard du Christ.

Nous sommes invités à pardonner, à ceux qui nous ont fait mal et à remercier ceux qui nous ont accompagnés sur notre route.

La dernière station pour chacun de nous est le moment de la mort qui nous conduit à la vie éternelle.

Père Thomas


Un carême avec Mère Teresa

« Si jamais je deviens sainte je serai certainement une sainte des ténèbres. Je serai continuellement absente du Ciel pour allumer la lumière de ceux qui sont dans les ténèbres sur terre ». Voici ce que disait, à la fin de sa vie, celle qui fut canonisée par le Pape François le 4 septembre 2016 sous le nom de Sainte Teresa de Calcutta.

Quand j’étais enfant, je croyais que les saints étaient des figures du passé, des personnalités lointaines qui avaient toutes eu des vies extraordinaires. Les plus proches, celles dont on pouvait voir des photos étaient Sainte Bernadette et Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus. Plus récentes mais pas très modernes !

Les images de Jean-Paul II et de Mère Teresa ont rempli les journaux et les écrans de ma jeunesse : la sainteté est donc toujours à l’œuvre dans notre monde. Saint Jean-Paul II nous a accompagné pendant tout notre Carême l’an passé et c’est l’histoire de celle qui a donné sa vie pour les plus pauvres qui nous guidera pendant les prochaines semaines.

C’est dans un train qui la menait vers Darjeeling en Inde que cette religieuse albanaise d’origine, à 36 ans, entendra dans son cœur l’appel de Jésus.

« Si seulement tu savais la souffrance que j’éprouve à voir tous ces enfants dans la rue. Toutes ces personnes dans le désespoir. » La voix monte, devient assourdissante. Teresa répond : « Seigneur, ces pauvres gens t’attendent. Ils attendent ton aide, ne les abandonne pas ». Et Jésus : « Je ne peux pas aller vers eux tout seul. Ils ne me connaissent pas, ne me veulent pas ! Toi vas-y, va parmi eux et amène-moi avec toi. » Teresa hésite. « Seigneur, je ne sais pas si je serai capable… ». Jésus lui adresse alors son dernier message : « Ne crains rien. Je serai toujours avec toi. Ne me repousse pas, laisse faire. Aie toujours confiance en moi, aveuglement. Prie toujours avec ferveur et toutes les difficultés s’évanouiront ».

Elle puisera sa force dans l’Eucharistie ; on raconte qu’après le temps qu’elle passait en adoration – un temps auquel mère Teresa était rigoureusement fidèle – elle disait à Jésus : « Je te laisse ici pour te rencontrer dans les pauvres. »

Dans les bidonvilles de Calcutta, mais aussi partout dans le monde, les Missionnaires de la Charité, l’ordre qu’elle a fondé, offre de l’attention à ceux qui souffrent. Jusqu’au bout de sa vie, malgré la nuit de la foi qu’elle traversera, elle donnera de l’amour autour d’elle, avec un sourire rayonnant.

« Moins nous avons, plus nous donnons. Cela paraît absurde, mais c’est la logique de l’amour. (…) Ce qui compte ce n'est pas ce que l'on donne, mais l'amour avec lequel on donne. »

Puissions-nous, pendant ce Carême 2023 qui s’ouvre, être aussi attentifs à ceux qui nous entourent et qui ont besoin de nous. Qu’à l’image de Sainte Teresa de Calcutta, nous puissions dire que « nous ne laissons personne venir à nous et repartir sans être plus heureux. »

Yannick QUILLET


Esprit-Saint, guide-moi…

Avant sa mort, Jésus a promis à ses disciples de leur envoyer un autre défenseur (Jn 14, 16) lorsqu’il ne serait plus avec eux. Quand l’Esprit Saint fut répandu sur eux, le jour de la Pentecôte, leur cœur fut rempli d’un profond sentiment de sécurité et de joie. L’Esprit-Saint a transformé des apôtres bloqués par la peur en courageux témoins du Christ. Ils reçurent alors des charismes particuliers : prophétiser, guérir, faire des miracles…

L’Esprit-Saint vient habiter en nous le jour de notre baptême. Par le baptême, nous devenons le temple du trésor de Dieu.

Le jour de notre baptême reste-t-il gravé dans nos mémoires et dans nos cœurs ? Nous savons tous quel est le jour de notre naissance, que nous aimons d’ailleurs fêter chaque année. Le Pape François nous dit que nous devrions tous connaître la date de notre baptême. S’il est important de fêter le jour de notre naissance, comment ne serait-il pas important de fêter celui de notre « renaissance » ?

Les sept dons de l’Esprit-Saint sont des grâces qui nous sont données.

La sagesse nous donne la grâce de voir avec les yeux de Dieu et d’entendre avec les oreilles de Dieu.

L’intelligence nous permet de comprendre les choses telles que Dieu les comprend.

Le conseil nous offre la possibilité de faire des choix conformes à ce que Dieu attend de nous.

La force nous aide à combattre le découragement.

La science nous fournit la clé pour trouver notre place dans la création.

La piété nous rend doux avec Dieu et avec les autres.

La crainte de Dieu nous pousse à ne pas le décevoir parce que nous savons qu’il nous aime infiniment.

Saint Thomas d’Aquin a dit : « les dons du Saint-Esprit sont des dispositions habituelles de l’âme qui la rendent prête à se laisser mouvoir par l’Esprit ».

Laissons nous guider par l’Esprit-Saint, prenons le temps de nous mettre à son écoute. Il est à l’œuvre en nous depuis notre baptême et nous l’avons reçu en plénitude à la confirmation. Il nous accompagne tout au long de notre vie. Il libère notre capacité à aimer comme Dieu aime. Il nous pousse à faire des choix qui augmentent l’amour, la paix, la tolérance, les bienfaits, tout ce qui rend le monde plus humain et plus fraternel.

Géraldine BESNIER


Le dimanche c’est la santé !

Depuis 1992, l’Église célèbre chaque année le 11 février, fête de Notre Dame de Lourdes, la journée mondiale du malade. Celle-ci se décline dans les diocèses français en un dimanche de la santé vécu en paroisse généralement le dimanche le plus proche du 11 février.

La santé, ce bien si précieux, peut être plus ou moins fragile. Des personnes connaissent la maladie, le handicap ou les difficultés liées à la vieillesse... Comme il est important pour elles d’être soutenues, aimées, accompagnées dans le respect, l’écoute active et la bienveillance. Les relations familiales et amicales sont vitales !

Notons aussi l’importance de l’aide apportée par le conjoint, les enfants, les parents, les agents du service à domicile, les soignants, les professionnels ou les bénévoles pour les déplacements…

Soigner les malades, les entourer a toujours été un marqueur d’humanité.

L’Église a aussi le souci de rejoindre celles et ceux qui souffrent. « J’étais malade et vous m’avez visité. » Mt 25, 36.

La pastorale de la santé propose l’aumônerie hospitalière, le service paroissial de visite et d’accompagnement des malades et personnes âgées à domicile ou en établissement. Les personnes porteuses de handicap peuvent aussi bénéficier d’un accompagnement spécifique.

Dans notre paroisse, au cours de la messe du dimanche 12 février à Craon, nous porterons dans notre prière toutes les personnes souffrantes mais aussi celles et ceux qui en prennent soin de différentes façons.

A la fin de cette messe, une bénédiction spéciale sera accordée aux aidants familiaux, aux professionnels et aux bénévoles qui sont engagés dans l’accompagnement humain ou spirituel.

« La bénédiction est un rayon de soleil qui illumine et guérit les âmes. Elle est cette Parole bienveillante qui nous accompagne dans notre vie quotidienne. La bénédiction du Dieu tout-puissant, Père, Fils et Esprit Saint nous gardera tout au long de la semaine, afin que nous marchions dans la grâce et la paix. Ainsi repartons-nous de la messe porteurs de la Présence divine pour ceux que nous rencontrerons. » écrit le Père P. Dumoulin (« La messe expliquée pour tous »)

Et voici la conclusion du message du Pape François pour le 11 février 2023, 31ème journée du malade : « Je confie chacun de vous, qui êtes malades, à l’intercession de Marie, Santé des malades ; vous aussi qui prenez soin d’eux en famille, par le travail, la recherche et le volontariat ; et vous qui vous engagez à tisser des liens personnels, ecclésiaux et civils de fraternité. J’envoie à tous ma bénédiction apostolique. »

Souhaitons que chaque personne malade, âgée ou porteuse d’un handicap puisse trouver le réconfort et la paix pour vivre chaque jour le mieux possible dans la confiance, sûre d’être aimée de Dieu.

Marie-Hélène Clavreul


A la découverte des Cellules Paroissiales d’Évangélisation

Depuis plus de 20 ans, des personnes se réunissent dans une maison environ 2 fois par mois (le soir ou en journée) pour prier et réfléchir ensemble afin d’être des témoins de l’Évangile dans leur vie de tous les jours. Ces groupes s’appellent « Cellules Paroissiales d’Évangélisation » :

Cellules : parce qu’elles sont comme les cellules biologiques, appelées à se multiplier ;

Paroissiales : car elles sont parties prenantes de la paroisse ;

d’Évangélisation : car elles sont soucieuses de porter la joie et l’espérance chrétiennes autour d’elles.

Ce mouvement, né en Italie et reconnu par le Vatican, est présent dans plusieurs diocèses de France. Cette appartenance fournit un cadre précis qui facilite le déroulement de la rencontre.

Après un temps de louange (chant et prière) et avec l’aide de l’Esprit Saint, nous échangeons autour d’évènements de notre vie, afin d’y discerner la présence de Dieu et de voir comment nous pouvons être témoins de l’évangile au quotidien. Puis nous approfondissons un passage de la Parole de Dieu, aidés par une homélie ou un texte d’un prêtre de la paroisse et enfin nous confions dans la prière les soucis des personnes que nous rencontrons ou que nous connaissons.

 

Voici quelques témoignages de membres qui participent à ces réunions :

« Ces rencontres ont transformé mon rapport personnel à l’évangile et à ma vie chrétienne : être témoin pour les autres nécessite de réfléchir ensemble, d’approfondir et d’éclairer ma propre foi. »

« Dans ce monde, où chacun porte des soucis, des souffrances, il est très important d’oser louer Dieu en exprimant la confiance que je veux garder en lui car je crois fermement qu’il chemine à nos côtés, aussi bien dans les bons moments que dans les périodes douloureuses ».

« Nous voyons facilement la violence, la haine, le mal et cela entretient souvent nos discussions de tous les jours. Mais ne voyons-nous pas une rencontre qui a réchauffé la vie de quelqu’un, ne voyons-nous pas tous les nombreux services ou engagements qui changent la vie sociale, ne voyons-nous pas les gestes quotidiens (les nôtres ou ceux des autres) qui améliorent notre environnement ? »

« Partager ensemble ces faits de vie tout simples permet aux autres membres de découvrir des faits semblables dans la leur. Ainsi nous nous épaulons les uns les autres dans notre vie quotidienne. En échangeant, nous prenons conscience que l’Esprit-Saint est au centre de nos vies. »

« Dans nos engagements, en lien avec la paroisse ou dans d’autres domaines non confessionnels, dans tous les évènements de notre vie, c’est ce souffle de l’Esprit qui nous donne une force et nous permet d’oser être témoins de l’évangile. »

« Le texte, homélie ou autre, commentant un passage de l’Écriture nous fait découvrir des richesses nouvelles ou des passages non compris, applicables à notre vie. »

« Ce qui me paraît important, c’est de porter dans la prière les joies et les difficultés des personnes que nous côtoyons au quotidien : famille, voisins, collègues ….. »

 

Actuellement, 2 équipes se retrouvent régulièrement. Bien sûr, chacun peut progresser individuellement pour rechercher dans sa vie le doigt de Dieu ; mais il est plus difficile de tenir dans la durée si l’on reste seul.

Si vous voulez découvrir les richesses qui se vivent en équipe, vous pouvez contacter un des participants : J.C.Laurent 06 81 30 18 96 – M.G. Ribot 06 89 73 49 14 – F. Rousseau 06 32 29 47 53


Préparer son cœur à se donner !

En ce début d’année, j’aimerais vous redire ma joie de vous servir. Je le sais trop bien, mon service de notre paroisse est imparfait. J’aimerais être plus disponible et plus présent à chacun de vous. Cependant, il y a une joie immense à être votre curé. Cette joie naît du fait de vivre avec vous les moments de vos vies et de les présenter à Dieu. Dans les jours d’épreuves (deuils, séparations, conflits…) comme dans les jours de joies (succès à des examens, baptêmes, mariages, éducation des enfants, réconciliations…) mon cœur de prêtre goûte la joie du Ciel, lorsque nous les vivons ensemble pour les offrir à Dieu.

Au début de cette nouvelle année, je ne peux pas vous faire la promesse d’être plus présent ou disponible, je continuerai à faire de mon mieux. Cependant, j’ai une demande à vous faire : priez pour que les jeunes gens que le Seigneur appelle aient le courage de répondre. Dans le temps que nous vivons cela est compliqué. En effet, répondre à sa vocation c’est se donner au service de Dieu et de ses créatures. Cela suppose de prendre le temps d’écouter Dieu, de se donner les moyens d’ébaucher une réponse (accompagnement spirituel, retraites…), de s’en remettre au discernement de l’Église. Dans le mariage comme dans la consécration de son célibat ou dans le sacerdoce, ces étapes sont nécessaires. Nous sommes forcés de reconnaître que cela est souvent une épreuve.

A cause de cela, le Service Diocésain des Vocations nous propose une box pour prier pour les vocations dans notre paroisse. Il s’agit d’accueillir pendant une semaine chez vous une statue de Notre Dame de Pontmain, de prier pour que les jeunes gens aient le courage d’assumer ce qu’ils sont pour se donner librement dans leur chemin de Sainteté. Il s’agit aujourd’hui de faire monter notre prière vers le Seigneur pour que ce désir de la Sainteté grandisse dans nos cœurs et que notre désir du Ciel inonde ce monde. Ainsi, unis à Dieu, unis les uns aux autres, nous répondront à la prière de Jésus : « Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. » (Jn 17,21)

Unis à Jésus par Marie dans l’Esprit Saint, Bonne et sainte année 2023

 Père David Dugué


Que faisons-nous de notre espérance de chrétiens ?

Dans une semaine, nous fêterons Noël… La venue de notre sauveur… Jour de joie et de fête ! Oui, mais comment vivons-nous réellement la naissance du Christ ? Sommes-nous réellement dans l’espérance ? Chaque jour, nous sommes assommés par des informations affligeantes et alarmantes concernant la guerre, le climat, l’inflation… et par des annonces de membres de notre Église qui nous font souffrir… Face à tout cela, nous avons bien envie de faire comme l’autruche, mettre la tête dans un trou et attendre que tout cela passe en espérant qu’il y aura un mieux. Mais réveillons-nous ! Nous sommes chrétiens : que faisons-nous des trois vertus théologales et tout particulièrement de l’espérance ? Notre espérance chrétienne fait-elle de nous de doux rêveurs qui fuient la réalité du monde ? Non, bien sûr. Ne confondons pas espérance et optimisme. L’optimisme a quelque chose de stimulant mais aussi un aspect naïf et parfois même mensonger. L’espérance chrétienne est la certitude que nous avançons dans la vie avec des joies et des peines, sans toujours tout comprendre, mais avec la certitude que nous sommes dans la main de Dieu ; nous sommes attendus dans un autre royaume, peu importe de quoi demain sera fait.

A Bagdad, le patriarche Louis Raphaël ler Sako et des familles pleuraient car ils avaient été expulsés brutalement de Mossoul par Daech. Mais soudain, il s’est levé et a dit : « Non, arrêtez ! Vous êtes en train de faire un péché de désespoir. L’espérance, ce n’est pas de croire que demain cela ira mieux, mais d’être sûrs que, quoi qu’il arrive, Dieu ne nous laissera jamais tomber ! Le soir du Jeudi Saint, personne ne pouvait dire à Jésus que cela irait mieux le lendemain… C’est le jour où il est mort crucifié ! Mais lui, il savait que même si tous l’abandonnaient, même si on allait le crucifier, son Père ne l’abandonnerait jamais. C’est d’ailleurs une de ses dernières paroles sur la croix : « Père, entre tes mains, je remets mon esprit ».

Et nous, comment vivons-nous l’espérance chrétienne à l’approche de Noël ?

N’ayons pas peur, Jésus est venu dans cette crèche pour nous sauver : il a vaincu la mort et est ressuscité. Alléluia ! Chantons avec les anges notre joie !

Christine Alix-Béghin


L'IMMACULEE CONCEPTION

DE LA VIERGE MARIE

Nous sommes entrés dans le temps de l'Avent, durant ce temps, nous nous préparons à fêter notre Sauveur Jésus Enfant et dans quelques jours nous fêterons l'Immaculée Conception de la Vierge Marie, le 8 décembre.

A Lourdes, en 1858, la Vierge Marie est apparue 18 fois à Bernadette Soubirous. Lors des premières apparitions, Notre Dame n'a pas manifesté son nom et Bernadette était soupçonnée de mensonge de la part des autorités locales, même le curé de Lourdes doutait.

A la 16è apparition, la Vierge Marie a révélé à Bernadette "Je suis l'Immaculée Conception". La voyante s'est empressée près de son curé, l'abbé Peyramale, son confident spirituel, en lui répétant cette citation. Un premier miracle s'est produit et le bon curé a soutenu Bernadette dans sa mission de voyante, face aux incrédulités du moment.

La Vierge Marie Immaculée représente l'humanité telle que Dieu l'a voulue, Elle est la figure de l'Eglise, sans tache, ni ride, resplendissante de beauté.

En 1854, 4 ans avant les apparitions, le pape Pie IX promulgue le dogme de l'Immaculée Conception de la Vierge Marie, Reine du ciel et de la terre. Notre Dame a confirmé l'enseignement de l'Eglise, qui nous aide à cheminer dans notre vie spirituelle.

Faisons confiance à Marie, sachons l'implorer afin qu'Elle nous accompagne quotidiennement.

Jean-Pierre GAUMÉ


SEIGNEUR, AUGMENTE NOTRE FOI

La foi est comme une graine qu'il est bon d'arroser pour contribuer à sa croissance. « Si vous avez de la foi gros comme une graine de moutarde, (…) rien ne vous sera impossible. » (Matthieu 17).

La foi est libre ; elle relève de la décision intime de chaque homme et de chaque femme, même si Dieu lui-même donne son aide.

La foi n’est pas d’abord intellectuelle. Elle est une rencontre avec le Christ. Elle se vit en actes. C’est en aimant et en servant les autres que nous montrons notre attachement à Dieu. Jésus dans l’évangile de Matthieu dit que « celui qui entend ses paroles et les met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a construit sa maison sur le roc. » (Mt 7, 24).

Comment faire de notre foi le roc sur lequel bâtir notre vie ? Le trésor de la foi que nous avons reçu à notre baptême doit être nourri, entretenu, par la prière, les sacrements, mais aussi par des lectures. « Quand vous priez, vous parlez à Dieu ; quand vous lisez un bon livre, c’est Dieu qui vous parle. » (Saint Augustin)

Mais que doit-on, que peut-on lire ? En premier, la Parole de Dieu. L’Evangile nous parle toujours quand nous prenons le temps de l’ouvrir. Nous pouvons, comme nous y incite Saint Jean Chrysostome, méditer les textes du dimanche (ou ceux du jour) : « J’ai une faveur à vous demander : que le premier jour de la semaine ou le samedi vous preniez chacun en main le passage des Évangiles qui doit être lu dans l’assemblée ; que vous vous installiez chez vous pour le lire et le relire, que vous exploriez ce qui y est dit, que vous notiez ce qui est clair et ce qui est obscur. Tout étant ainsi bien pesé et repesé, venez à l’assemblée. Vous retirerez, et nous aussi, grand profit d’une telle étude… »

Le site levangileauquotidien.org fournit chaque jour une méditation sur les textes du jour, méditation que l’on peut recevoir par mail.

Nous pouvons aussi nourrir notre foi en lisant les différentes interventions du Saint Père (Angélus, catéchèse du mercredi…) et bien sûr les textes de l’Eglise que sont les encycliques. Laudato Si ou Fratelli Tutti sont des textes inspirants au-delà du monde chrétien.

Dans le flot des réseaux sociaux, certaines initiatives invitent à s’informer différemment : je pense par exemple au site aleteia.org qui propose un décryptage de l’actualité mais aussi des belles histoires, dans un contexte où l’information est souvent très morose.

Pour nourrir notre foi, nous pouvons aussi lire des vies de saints, des livres de réflexion sur des problèmes de société, sur nos pratiques religieuses, à la lumière de la foi. Moi qui ai du mal avec cette forme de prière, j’ai lu un très bel ouvrage sur l’adoration eucharistique à l’école de Marie-Madeleine… Grâce à un paroissien (merci Philippe), j’ai découvert la vie d’Elisabeth de la Trinité…

Depuis plusieurs années, nous avons souhaité permettre au plus grand nombre de paroissiens l’accès à des livres qui peuvent nourrir leur vie de chrétiens. C’est ainsi qu’est née, après la fermeture de Lire et Ecrire, la proposition de librairie paroissiale. Chaque premier dimanche du mois, nous proposons des ouvrages variés dans le but de redynamiser nos vies spirituelles. N’hésitez donc pas à venir exercer votre curiosité pour nourrir votre petite graine de foi !

Yannick QUILLET


Journée mondiale des pauvres

A la demande du Pape François, le 13 Novembre est devenue la journée mondiale des pauvres, une occasion pour prendre le temps d’ouvrir nos yeux et notre cœur à la pauvreté. Cette pauvreté, nous la voyons régulièrement à la télévision ou dans les journaux, elle nous désole mais elle reste loin, mais la pauvreté existe aussi tout près de nous, dans notre ville.

Venir en aide aux plus pauvres, c’est l’une des missions principales du Secours Catholique et à Craon, nous avons souhaité associer le Secours Catholique à la dédicace de cette journée.

Le Secours Catholique - Caritas a son origine en 1946. C’est aujourd’hui une association nationale à but non lucratif et reconnue d’utilité publique, son action est fondée sur l’évangile et la doctrine sociale de l’Église, elle compte actuellement près de 67 000 membres qui luttent contre la précarité.

Le bureau du Secours Catholique de Craon se compose d’une petite équipe qui mène principalement les actions suivantes :

  • Visites et rencontres à domicile pour les gens qui ne peuvent plus quitter leur domicile. C’est souvent pour eux la seule visite de la journée, de la semaine, voire ...
  • Aider nos anciens à sortir de l’isolement avec les après-midi soleil qui leur permettent de se retrouver, d’échanger, de jouer aux cartes ensemble une fois tous les quinze jours,
  • Faire face aux situations d’urgence en aidant ponctuellement sous la forme de dons financiers pour acheter un peu d’essence pour pouvoir continuer à aller travailler, aider à financer la réparation d’un véhicule ou le remplacement d’un équipement ménager ou dans les cas extrêmes acheter un peu de nourriture pour les repas suivants,
  • Gestion de l’épicerie sociale du CIAS, pour proposer à ceux qui en ont besoin de rentrer chez eux avec un panier plein de d’alimentation, l’occasion aussi pour eux de pouvoir parler et d’être écoutés autour d’un café d’accueil.

Toutes ces actions qui participent à l’avènement du règne de Dieu, le Secours Catholique ne peut les mener que grâce à la générosité des bénévoles qui donnent un peu de leur temps. Si quelques volontaires supplémentaires venaient nous aider et nous proposer une heure ou deux de leur temps voire un peu plus selon leur disponibilité nous pourrions alors « en faire un peu plus », développer nos actions, en mener de nouvelles.

Mais ces réalisations demandent aussi un peu de moyens financiers, le don est le moteur du Secours Catholique - Caritas. Les seules aides d’urgence distribuées cette année sur le secteur de Craon se montent à près de 700 €. Nous avons joint dans le bulletin paroissial une enveloppe pour vous associer à notre action et nous permettre de continuer et une fois de plus « d’en faire un peu plus ».

Merci d’avance de votre aide, c’est la générosité sous toutes ses formes qui fait avancer, le Secours Catholique – Caritas.

« Nous vivons au milieu d’une mer de pauvreté

Néanmoins on peut espérer réduire cette mer.

Notre travail n’est qu’une goutte dans un seau

Mais cette goutte est nécessaire »

Sainte Mère Térésa

Demandons au Seigneur Jésus, de faire naître en nous chaque jour, les vertus théologales : la foi, l’espérance et la charité pour que nous puissions toujours être les serviteurs des plus déshérités de notre société.

L’équipe du Secours Catholique de Craon


« Tuer n’est pas humain, point »

« Si vous tuez avec motivation … vous finirez par tuer de plus en plus », a déclaré le pape François répondant à une question sur l’euthanasie. « Tuer n’est pas humain, point…Tuer, laissons cela aux animaux. »

Le pape a prononcé ces paroles fortes en répondant à la question du journaliste français, Loup Besmond de Senneville, pour La Croix, lors de la conférence de presse dans l’avion à son retour du voyage apostolique au Kazakhstan, le 15 septembre 2022, indique VaticanNews.

Le pape a parlé d’« un manque de compréhension des valeurs » en Occident, en ce moment : « Nous devons repartir des valeurs, des valeurs de l’Europe, des valeurs des pères fondateurs de l’Union européenne, les grands », a-t-il ajouté.

Le pape a soulevé que « l’Occident a pris de mauvais chemins », citant comme exemple « l’injustice sociale qu’il y a parmi nous ». « Nous ne sommes pas au plus haut niveau, nous occidentaux, pour aider les autres peuples, a-t-il noté, ne sommes-nous pas un peu en décadence? »

Et pourtant, en Église, chacun doit témoigner de la miséricorde, cela suppose qu’on l’a reçue, sinon il faut la demander, lui ouvrir sa porte, souvenons-nous du Magnificat : « Sa bonté s’étend de génération en génération sur ceux qui le craignent » (Luc 1, 50).

Jésus invite à vivre la miséricorde : « Heureux les miséricordieux, il leur sera fait miséricorde » (Matthieu 5, 7). En somme, nous devons « continuer » la mission du Christ. Et la vivre avec joie. « Que celui qui exerce la miséricorde (le fasse) avec joie « (Romains 12, 8).

La vivre en particulier auprès des pauvres, des mourants, c’est l’amour qui se donne à la misère, à la fragilité. « Le Christ est dans le besoin quand le pauvre y est » (Saint Augustin). Dans le pauvre est Jésus, il vient à ma rencontre. Dans le mourant Jésus rencontre l’homme et l’homme rencontre le Christ.

Nous avons aussi à en être témoin, ainsi Jésus dit au démoniaque guéri : « Va dans ta maison, auprès des tiens et rapporte tout ce que le Seigneur a fait pour toi dans sa miséricorde » (Marc 5, 19).

Suivons l’exemple de Marie, appelée parfois Mère de la miséricorde ou Notre-Dame de la miséricorde. Elle a participé à la révélation de la miséricorde divine (Jean Paul II).


« Vous serez mes témoins » (ac 1, 8)

Ces paroles sont celles de la dernière conversation de Jésus ressuscité avec ses disciples, avant de monter au ciel, telle qu’elle est décrite dans les actes des apôtres : « vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » (ac 1, 8). Et c’est aussi le thème de la journée mondiale des missions 2022 qui nous aide, comme toujours, à vivre le fait que l’église est missionnaire par nature.

Le chrétien se rappelle que sa foi est faite pour être proclamée, partagée, annoncée. Le baptisé a en effet pour mission de rendre compte de ce que Dieu lui donne, de ce qui le fait vivre, de ce qui le rend heureux. Nous portons plus particulièrement tout au long de ce mois d’automne cette intention pour la mission universelle de l’église. La mission ne concerne pas que les contrées lointaines.

Elle commence par notre environnement immédiat : famille, amis, voisinage, lieux de travail et de loisirs, milieu associatif... Tant de personnes, enfants, jeunes, adultes, en France, ne connaissaient pas Jésus ou s’en font une fausse idée et ont aussi parfois une mauvaise image de l’église. Mais entendons-nous bien sur le sens du mot « mission ». Il ne s’agit pas de faire du prosélytisme, de brandir sa pancarte « devenez catholiques », d’obliger les autres à croire. La mission est de l’ordre du témoignage. Il faut commencer par vivre sa foi de manière authentique, être imprégné de l’évangile et se convertir chaque jour pour être fidèle disciple du Christ. Comme dit Saint Jean dans sa lettre « n’aimons pas avec des paroles et des discours, mais par des actes et en vérité » (1 jn 3,18). A partir de là, on commence, de fait, à être missionnaire. Le seigneur nous dit : « vous serez mes témoins ». Prenons conscience de cet appel individuel à devenir témoin de Jésus dans le monde. Témoin de son amour, témoin de sa tendresse, témoin de sa miséricorde et témoin de sa tendresse paternelle.

Prions Saint François-Xavier, la petite Thérèse et la bienheureuse Pauline Jaricot de nous inspirer afin d’organiser de beaux événements pour la mission.

P. Thomas


« L’Église de demain sera fraternelle ou ne sera pas ! »

Après trois années de réflexion dans le cadre du synode diocésain voulu par Monseigneur Thierry Scherrer, un texte fondamental de 23 paragraphes nous est proposé pour orienter notre vie de chrétien au long des prochaines années.

L’un de ces paragraphes nous invite à réfléchir sur la fraternité :

« Voyez comme ils s’aiment ! » Tertullien, Apologétique, 39, 7.

L’Église de demain sera fraternelle ou ne sera pas !... Église en Mayenne, nous prenons exemple sur les premières communautés chrétiennes : « A ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. » Jean, 13,35.

« L’Église de demain sera fraternelle ou ne sera pas ! ». Voilà une phrase percutante qui doit nous interpeler.

Revenons tout d’abord sur la définition du mot « fraternité » : elle implique un sentiment de solidarité, la tolérance et le respect mutuel des différences, contribuant ainsi à la paix.

Dans son audience générale du 23 mai 2013, le Pape François disait : « l’Église est une famille dans laquelle on aime et on est aimé ».

Dans nos familles, nous avons parfois des divergences d’opinion, des différences de points de vue qui engendrent parfois des querelles. Nous aimons travailler à les apaiser dans le respect de chacun… même si c’est parfois difficile.

En paroisse, nous sommes tous frères et sœurs. C’est évident sur le principe. Mais concrètement, comment vivons-nous cette fraternité ?

Notre paroisse est composée d’individus ayant chacun leur charisme, leur caractère, leurs opinions, leurs goûts. Cette diversité est une richesse. Bien sûr, nous ne sommes pas tous d’accord sur tout ! Mais l’important est de vivre en paroisse dans le respect de chacun, aussi différent de nous soit-il. Nous devons oser chercher à connaître chacun de ses membres. Nous devons avoir à cœur de resserrer les liens et ne pas nous laisser gagner par les jugements hâtifs et blessants pour nos frères et sœurs.

Dans nos prières universelles, nous prions souvent pour un monde plus fraternel. N’oublions pas que nos propres actes, là où nous sommes, sont le premier pas vers cette fraternité.

Géraldine BESNIER


« Dieu a besoin de toi ... oui, toi ! »

Tel est le titre d’un livre de Mgr Emmanuel Gobilliard (Ed. de l’Emmanuel)

Nous savons bien et c’est évident pour nous que Dieu a besoin du pape, des évêques, des prêtres, des religieux et religieuses pour son Église afin qu’elle transmette la bonne nouvelle de l’Évangile.

Dieu a-t-il vraiment besoin de toi, de moi, de chacun de nous ? Pourquoi sommes-nous interpelés en tant que laïcs ?

Déjà, de par notre baptême, nous sommes appelés à vivre en enfants de Dieu, dans la cohérence entre nos paroles et nos actions, entre notre foi et notre vie familiale, professionnelle, associative, sociale.

« Ce que nous disons et la manière dont nous le disons, chaque parole et chaque geste, devrait pouvoir exprimer la compassion, la tendresse et le pardon de Dieu pour tous. L’amour, par nature, est communication, il conduit à s’ouvrir et non pas à s’isoler. Et si notre cœur et nos gestes sont animés par la charité, par l’amour divin, notre communication sera porteuse de la force de Dieu » écrit le pape François qui nous appelle à être des disciples missionnaires là où nous sommes.

« L’évangélisation, c’est d’abord se laisser façonner par Dieu, laisser Dieu agir, le laisser habiter nos activités et toutes les dimensions de notre être ... Dieu a besoin de chacun d’entre nous, de tous les charismes, pour que nous soyons, chacun à sa place, des dons pour l’Église, des cadeaux de Dieu à notre humanité blessée. » nous dit Mgr Gobilliard.

N’y a-t-il pas urgence à agir, chacun à notre niveau, en faveur de la vie, de la paix, de la justice, du respect de l’autre ? Connectés régulièrement à Dieu par la prière, nourris de sa Parole et de l’Eucharistie, nous pourrons mieux accueillir l’Esprit Saint qui nous aidera à agir avec discernement et à rayonner de son amour pour le révéler à notre entourage. Chacun de nous peut essayer de vivre cela au mieux.

D’autre part, la mission de l’Église est importante et la tâche est immense pour ses ministres ordonnés ! Les prêtres ont aujourd’hui plus qu’auparavant besoin de laïcs pour les aider à la mission.

Quelques grands axes : l’annonce de la foi (catéchèse, préparation aux sacrements), le service du frère (aumôneries, visites à domicile, accompagnement de familles en deuil), l’animation des célébrations (équipes liturgiques, chorale, musiciens ...), les tâches matérielles (fleurissement et ménage de l’église, sacristie, pliage du bulletin, entretiens divers ...).

Toutes les petites mains sont précieuses !

Pensons à la relève mais aussi à renforcer les différentes équipes pour alléger le travail. L’accueil de nouveaux bénévoles peut être l’occasion de donner un nouveau souffle ... Tout engagement favorise le lien avec d’autres paroissiens et aide à grandir humainement et spirituellement. A chacun de voir évidemment selon sa santé, sa disponibilité, ses compétences.

Parlez-en en toute simplicité à un des prêtres, à un membre de l’équipe pastorale, à un(e) bénévole.

Portons dans la prière le souci de la mission paroissiale. Chacun de nous peut aussi se poser la question suivante : quelle pierre vivante suis-je appelé à être au sein de la paroisse pour qu’elle soit toujours plus dynamique, accueillante et rayonnante de l’amour de Dieu ?

Que l’Esprit Saint et la Vierge Marie dont nous venons de fêter la Nativité nous aident à répondre à l’appel de Dieu qui a besoin de chacun de nous pour agir dans le monde.

Marie-Hélène Clavreul


Notre Dame de La Crue, veillez sur nous !

Depuis plus de cinq siècles, la Vierge Marie intercède pour nous et veille sur le travail de la terre réalisé par les hommes et les femmes de notre doyenné à La Crue. Cet été, les incendies, la sécheresse, le décalage des récoltes, nous rappelle que nous sommes dépendant de notre Terre et parfois impuissants devant la violence de certains phénomènes.

Devant ces phénomènes climatiques, nous, chrétiens, nous sommes invités à contempler l’histoire de notre humanité avec Dieu et à prier. Trop de chrétiens (comme de non-chrétiens) pensent que le changement climatique est avant tout un problème politique ou économique. Mais c’est aussi une question spirituelle, qui requiert donc une approche biblique.

La Bible a en fait beaucoup à dire sur le changement climatique d’origine humaine. L’Ancien Testament, en particulier, relate les efforts de Dieu pour orienter l’activité d’une société afin que celle-ci contribue à la glorification de Son nom. Il illustre aussi les échecs de cette même société à se conformer à cette volonté divine.

L’enseignement biblique devrait inciter les chrétiens à anticiper les changements climatiques d’origine humaine et à prendre en considération les preuves de la crise climatique actuelle, même s’ils arrivent à des conclusions différentes sur la façon d’interpréter ces preuves. Mais il y a peut-être quelque chose de plus important encore : la Bible enseigne que les crises climatiques sont un appel à la conversion.

Nous croyons qu’un climat porteur de vie trouve son origine dans la bonté de Dieu. Sur ce point, tous les chrétiens sont d’accord, quelles que soient leurs divergences sur les causes du changement climatique. Certains arguent même de l’idée qu’un Dieu bon ne permettrait jamais que le climat se dégrade. Cependant, il est clair que le climat est sensible à l’activité humaine. Et cette leçon apparaît dès le Jardin d’Éden.

La Genèse présente l’Éden comme un lieu doté d’un climat adapté à la présence humaine (Genèse 2, 5-6). Elle présente aussi l’humanité dans sa relation à Dieu, en tant qu’intendante de sa création. Le péché humain fait souffrir tout ce que nous gérons, y compris le climat, don de Dieu pour nous. (Gn 3, 17-19 ; Romains 8, 19-22).

Le récit de l’Exode prolonge cette thématique. Dieu a délivré Israël du pays d’Égypte pour le conduire vers un autre pays identifié tout de suite par son climat favorable à l’activité humaine (Deutéronome 11, 9-12). Cependant, pour que les bonnes conditions climatiques perdurent en Canaan, le peuple devait respecter les directives divines. Le Deutéronome dit : « Si vous obéissez aux commandements que je vous donne aujourd’hui, en aimant l’Éternel votre Dieu et en lui rendant un culte de tout votre cœur et de tout votre être, je répandrai sur votre pays la pluie au temps opportun, la pluie d’automne et la pluie de printemps, et vous aurez de belles récoltes de blé, de vin nouveau et d’huile » (Dt 11, 13-14).

Parmi les lois que Dieu a données à Israël, il a inclus des ordonnances sur la gestion des terres agricoles qui devaient diriger leur gestion de leur environnement. Les chrétiens d’aujourd’hui peuvent encore tirer de ces lois de sages principes de gestion.

Certes, l’Israël biblique ne possédait pas les outils scientifiques nécessaires à explorer la mécanique climatique au-delà de ces principes de bon sens exprimés dans les ordonnances de la Torah. Mais à partir de ces principes, Israël a appris que le climat nécessitait une bonne gestion. Dans nos campagnes, les dictons ont rempli cette Tradition.

Lorsqu’une terre subit des dégradations sévères en raison d’un changement climatique, Dieu a enseigné à Israël à réagir en se demandant pourquoi. Quand le pays aura été « ravagé par le soufre, le sel et le feu […]. Tous ces peuples se demanderont : “Pourquoi l’Éternel a-t-il ainsi traité ce pays ? Quelle était la cause de cette grande et ardente colère ?” » (Dt 29, 22-23).

A cause de cela, nous croyons que la prière, notre prière est entendue de Dieu. C’est pourquoi nous vous invitons à prier Notre Dame de La Crue dans cette neuvaine que nous prierons à la chapelle de la Crue, chaque jour (du 2 au 10) à 17h. Pour ceux qui ne pourront nous rejoindre, nous vous invitons à réciter le chapelet et à conclure par cette prière à Notre Dame mise dans ce numéro et à venir à la messe et aux vêpres du 11 septembre.

P. David Dugué — Votre curé 


L’Assomption de Marie

Nous allons fêter lundi 15 août l’Assomption de la Vierge Marie, l’élévation miraculeuse et la présence corporelle de la Vierge au ciel après sa mort. Effectivement, Marie a été emportée au ciel corps et âme. Depuis les premiers temps de l’Église, elle tient une place importante dans la vie des chrétiens catholiques et orthodoxes.

Le culte marial ou dévotion mariale est la vénération que les catholiques et les orthodoxes portent à Marie, mère de Jésus. Dans les traditions catholiques et orthodoxes, ce culte est appelé « hyperdulie » selon la définition qu’en a donnée le concile de Trente en Italie au XVIème siècle.

Le protestantisme pour sa part, respecte Marie pour son exemplarité et pour son rôle dans l’économie du salut, mais ne lui voue pas de culte particulier.

Pourtant le message qu’a laissé Jésus sur la croix avant de s’en aller vers le Père est clair.

Jésus dit bien à Marie : « Femme voici ton fils » et s’adressant à Jean : « Voici ta mère » (Jean 19,26-27).

Il n’y a donc pas d’ambiguïté, Marie est bien la mère de tous les chrétiens et nous, nous sommes ses enfants.

Une maman aime ses enfants, elle fait tout pour contribuer à leur bonheur.

Et lorsque cela ne va plus dans la vie des hommes, elle se manifeste dans les apparitions.

Les 1er récits d’apparitions datent du concile de Constantinople en 381. Au Moyen-Âge, les miracles attribués à la Vierge se multiplient et sont publiés dans de nombreux recueils.

Dans la plupart des apparitions précédentes, la Vierge apparaissait généralement en rêve, mais après la révolution française et dans la seconde moitié du XIXème siècle, elle apparaissait en personne en divers endroits :

· A Paris, rue du Bac à Catherine Labouré en 1830, à la Salette en 1846, à Lourdes à Bernadette Soubirous en 1858, à Pontmain, une apparition unique en 1871 à des enfants où Marie laisse un message : « Mais priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps ». Par la prière insistante des enfants et l’intercession de la Vierge Marie, les prussiens ne sont pas entrés dans Laval.

· En 1917 à Fatima en Espagne, ensuite en 1932-33 à Beauraing en Belgique où elle apparut à cinq enfants puis à partir de 1981 à Medjugorje en Bosnie-Herzégovine (non reconnue par Rome pour l’instant).

Toutes les autres sont reconnues par Rome et donnent lieu à de nouvelles fêtes en rapport avec la piété mariale mais seule celle de Notre-Dame de Lourdes est entrée dans le calendrier de l’Église universelle.

N’hésitons pas à confier à la Vierge Marie, nos joies, nos peines, nos soucis à travers la récitation du chapelet, du rosaire pour qu’elle intercède pour nous auprès de son Fils Jésus.

Bonne fête de l’Assomption à toutes et à tous.

Jean Marc FONTAINE


Témoignage D’UN PÈLERIN PAPA au Mont St Michel.

Lundi matin, retour du pèlerinage des pères du Mont St Michel. Avec 15 Papas de Craon et des environs nous avons relié à pied Pontmain en Mayenne au Mont St Michel et là nous nous sommes retrouvés samedi soir à 350 pères dans l’abbatiale du Mont St Michel. Ils arrivaient de Bru, Rennes, St Brieuc, Versailles, Craon…tous convergeaient après deux jours d’approche par des chemins différents pour prier ensemble : Vêpres, Messe et Adoration.

Que dis-je ? ce n’est pas un retour de pèlerinage c’est un atterrissage, 3 journées ou le temps s’est suspendu et nous sommes rentrés dans une autre dimension, et ce sans vaisseau intersidéral, juste nos pieds avec de bonnes chaussures.

Nous avons redécouvert les vertus de la lenteur, les paysages défilent mais nous prenons le temps de regarder, de sentir, d’écouter la Nature qui nous accueille dans le silence du groupe qui marche. Nous explorons au cours des kilomètres la notion d’être ensemble.

Pudiquement au départ, puis chacun ouvre doucement son cœur et nous nous ancrons progressivement les uns aux autres pour former un vrai groupe de frères marcheurs. La joie d’être ensemble rayonne, elle se lit sur les visages, c’est bon nous sommes une vraie cordée. Chacun prend soin de l’autre, est attentif : Ici une intention, là un regard, plus loin un dialogue et des confidences : L’AMOUR pointe son nez.

· Puis vient l’immersion progressive dans la prière grâce à la lecture non commentée dite « Lectio Divina » dans des haltes reposantes. Le principe est expliqué de façon douce, profonde avec le langage du cœur par le Père Philippe-Marie fort de ses 32 ans d’expérience de vie consacrée et monastique. Point besoin d’être théologien, on débranche le cerveau et on se laisse pénétrer et infuser dans son cœur : j’ose le dire c’est DIVIN.

· Il est vraiment là au milieu de nous. Introspection, exploration de soi, partage dans la bienveillance des expériences, des épreuves, des émotions : joie, tristesse, peurs. Nous nous émerveillons de la beauté des êtres autour de nous avec leurs différences et leurs singularités : leurs talents, leur discrétion, leur humour, leur sagesse…Les liens se renforcent et l’apothéose est lorsque notre groupe de 15 Papas se retrouve au milieu de 350 Papas dans un des plus hauts lieux de la chrétienté mondiale, 1000 ans de tradition monastique : l’abbatiale du Mont St Michel.

· Point culminant du pèlerinage La soirée de samedi d’une puissance qui n’a pas son pareil. 350 Papas qui chantent avec ferveur d’un seul souffle avec les moniales et les moines un « Notre Père », c’est à vous décoiffer un chauve : Exceptionnel ! Incroyable ! la puissance du lieu, la puissance du groupe et tout cela devant le Tout Puissant : DIEU que c’est bon. Je ne peux que rendre grâce d’avoir eu le privilège de vivre cela en tant que pèlerin, modeste pisteur pour mon chapitre. Il ne me reste plus qu’une chose à faire : être Témoin de son Amour et je commence en écrivant cet article.

Aujourd’hui lundi, après l’atterrissage, je n’ai qu’une seule envie, c’est de repartir marcher sur les chemins de la vie, de l’Amour et me laisser guider par le seul absolu exemple celui de JÉSUS. L’année prochaine j’invite d’autres Papas de la France entière à venir nous rejoindre pour décoller le temps d’un week-end dans un autre monde : PUISSANT, EXCEPTIONNEL et INSPIRANT.

Jean Denis MANCEAU « PAPA »


A cup of tea ?

« Tu es le seul indien à ma connaissance qui ne prend pas de thé » disait mon curé. C'est vrai que depuis que je suis en France je prends moins de thé mais dans mon pays nous cultivons beaucoup de thé.

Nous fêtons la Pentecôte où nous vivons plus intensément la venue du Saint Esprit. Le thé me paraît une bonne métaphore pour comprendre son action.

Si vous mettez un sachet de thé dans l'eau froide, il n'infusera pas. Entre lui et l'eau, il ne se passera rien. Mais plus l'eau est chaude, plus elle se laissera pénétrer des saveurs du thé. Je crois que vous avez compris : le sachet de thé, c'est la Pâques de Jésus Christ, c'est sa vie donnée victorieuse de la mort et du péché, c'est l'amour absolu qui s'offre tout entier à l'homme ; l'eau, c'est nous, c'est l'humanité; ce qui réchauffe l'eau, c'est l'Esprit Saint.

Bien sûr, ce sachet de thé n'est pas ordinaire. II a une puissance d'arômes infinie. Tout ce que Dieu a fait pour nous sauver y est présent et ne peut s'épuiser. C'est plutôt l'eau qui a tendance à tiédir. C'est plutôt nous qui avons tendance à ne pas laisser les parfums pénétrer notre vie.

Que l'Esprit Saint brûle nos cœurs pour qu'y infuse la vie de Dieu.

P. Thomas


Église, que fais-tu pour les malades ?

Lors de sa vie terrestre, Jésus a eu beaucoup de compassion pour les malades. Il en a guéri une multitude après avoir perçu leur grande foi ou même après leur avoir demandé : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? »

A sa suite, les apôtres ont eux aussi guéri de nombreux malades en priant et en faisant une onction d’huile.

Et aujourd’hui ? L’Église veille notamment par la pastorale de la santé à soutenir celles et ceux qui souffrent grâce à l’écoute bienveillante, l’annonce de l’Évangile, la prière de louange et d’intercession, les sacrements de réconciliation, d’eucharistie et tout particulièrement le sacrement des malades. A chacun de nous aussi de porter nos malades dans la prière et le soutien fraternel.

Comme tous les sacrements, l’onction des malades, qui n’est pas réservé aux personnes en fin de vie, est un don à recevoir dans la foi, un signe efficace de la présence, de la tendresse et de la miséricorde du Christ.

Ce sacrement peut être demandé lors d’une grave maladie, avant une intervention chirurgicale, avant d’entreprendre un traitement lourd ou pour mieux supporter les difficultés liées à la vieillesse.

Le prêtre impose les mains au malade implorant la descente de l’Esprit Saint sur lui et fait une onction d’huile sur le front et les mains. Cette huile a été bénite par l’évêque lors de la messe chrismale.

La grâce de ce beau sacrement est un don particulier de l’Esprit-Saint qui vient réconforter, apaiser, donner à la personne souffrante force et courage pour lutter contre la maladie ou assumer la fragilité lors de la vieillesse.

Ainsi, la personne permet à Jésus de mieux l’accompagner pas à pas dans l’épreuve qu’elle traverse. Ayant moi-même reçu ce sacrement il y a quelques mois, je confirme les bienfaits reçus.

L’onction des malades peut être reçue chez soi, à l’hôpital, en maison de retraite, à l’église au cours d’une messe. Si vous-même ou un de vos proches souhaite la recevoir, parlez-en au prêtre, au responsable d’aumônerie ou à une personne qui assure des visites à domicile au nom de la paroisse.

Dimanche 3 juillet à la messe de 10h30 à Craon, nous accueillerons plus particulièrement les personnes âgées ou malades. A cette occasion, le sacrement des malades sera donné aux personnes qui l’auront demandé en s’inscrivant au presbytère si possible avant le 29 juin.

La communauté chrétienne réunie priera avec et pour toutes les personnes qui souffrent d’une manière ou d’une autre.

Que le Seigneur les comble de son amour, de sa paix et de sa joie.

Marie-Hélène Clavreul


Tous appelés.

Le mois de mai commence. La nature se réveille et les cœurs s’en réjouissent…

Le mois de mai est aussi le mois de Marie.

Ainsi dès le 13ème siècle, le roi de Castille Alphonse X le Sage avait associé dans un de ses poèmes la beauté de Marie à celle du mois de mai. Au 14ème siècle le frère dominicain Henri Suso avait pris l’habitude le premier mai d’orner les statues de Marie de couronnes de fleurs. Il y a donc très probablement un lien entre la beauté de la flore qui se déploie au mois de mai et notre Mère du ciel, la belle Dame, comme on l’appelle ici à Pontmain.

Marie, par sa participation active, a œuvré pour que s’accomplisse l’incarnation de Dieu. Elle a dit OUI pour porter le Messie. Elle s’est mise à l’écoute et elle a entendu la demande de Dieu. A l’ange qui lui annonçait qu’elle donnerait le jour au « Fils du Très-Haut », elle a répondu « qu’il m’advienne selon ta parole ».

Dieu compte sur chacun d’entre nous. Mais nous ne pouvons entendre son appel et nous sentir personnellement interpellé que si nous nous mettons à son écoute. Il nous laisse libre d’y répondre.

En Église, nous chantons :

« Tu m’appelles aujourd’hui à te suivre, comme hier, tu t’adresses à chacun, ta parole, chaque jour nous fait vivre, à ta suite nous devenons témoins. »

« Par vous, il veut aimer et rencontrer les hommes. »

« Vous serez ses témoins, la parole va germer ».

Là où nous sommes, nous avons tous une vocation… Nous pensons bien souvent aux vocations à la prêtrise, au diaconat, à la vie religieuse, à la vie consacrée, au mariage chrétien. Mais, quel que soit notre état de vie, nous sommes tous appelés par Dieu à être des témoins dans notre vie de tous les jours. Ainsi, notre entourage sera imprégné par notre Foi.

Ce 1er mai est aussi le jour du pèlerinage pour les vocations qui réunit les cinq diocèses des Pays de Loire à Saint Laurent Sur Sèvre.

Laissons les paroles de Saint Jean-Paul II nous guider : « Dieu qui garde et sanctifie ton Église, suscite en elle par ton Esprit des serviteurs capables et fidèles ; par leur ministère et leur exemple, le peuple chrétien avancera sous ta protection dans la voie du salut »

Géraldine BESNIER


Pâques

Aujourd’hui 17 avril, l’Église renouvelle l’annonce des premières disciples « Jésus est ressuscité » . Elle appelle à la louange « Alléluia…. Alléluia ».

Nous pouvons être heureux de cet évènement du mystère pascal, à savoir le fait que Jésus est ressuscité : la foi naît de cette résurrection le matin de Pâques.

Soyons des hommes et des femmes de Résurrection, des hommes et des femmes de vie, si, au milieu des évènements qui tourmentent le monde, nous savons poser des gestes de solidarité, des gestes d’accueil et le désir de la paix.

En ce temps troublé, Pâques nous incite à porter le regard vers le peuple ukrainien victime de ce conflit injuste.

Que les armes cessent d’ensanglanter ce pays où des personnes sans défense meurent depuis le début du conflit et où de nombreuses familles sont contraintes à quitter leurs propres maisons.

C’est le moment d’espérer une solution politique qui réponde à de justes aspirations de liberté, de paix et de justice.

Souhaitons le retour en sécurité des personnes déplacées et de celles qui se sont réfugiées dans des pays voisins : que le dialogue soit choisi plutôt que l’oppression.

Nous savons que le Christ n’abandonne pas ceux qui sont dans cette épreuve, dans la souffrance et parfois le deuil.

Que la lumière pascale éclaire tout ce peuple et que les chrétiens, dans une persévérance patiente, témoignent du Seigneur ressuscité et de la victoire de la vie sur la mort.

Que la Vierge Marie, témoin silencieuse de la mort et de la résurrection de son Fils Jésus, nous aide à être des signes (à quelque modeste place où nous nous situons) du Christ ressuscité parmi les évènements d’ici et du monde pour que ceux qui sont dans la difficulté ne soient pas victimes de la défaite, mais trouvent en nous autant de frères et sœurs qui leur offrent soutien et consolation par nos engagements divers au plan caritatif ou humanitaire.

Que notre Mère nous aide à croire fortement dans cette Résurrection de Jésus.

Claude Bricard


Vivre heureux, c’est vivre avec Jésus.

Frères et sœurs,

Nous sommes dans le derniers jours du carême et nous allons vivre les jours Saints. Avec Saint Jean-Paul II nous avons cherché à avancer vers le Christ.

Quels peuvent être les derniers conseil pour vivre ce temps qui nous est donné ?

« L’unique orientation de notre esprit, l’unique direction de notre intelligence, de notre volonté et de notre cœur est pour nous le Christ, Rédempteur de l’homme, le Christ, Rédempteur du monde. C’est vers Lui que nous voulons tourner notre regard parce que c’est seulement en Lui, le Fils de Dieu, que se trouve le salut, et nous renouvelons la proclamation de Pierre: « Seigneur, à qui irons-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle» ». (St JP II, RH7)

Chaque année c’est ce que nous faisons en célébrant le mystère de la mort et de la résurrection du Christ. « L’Église naît du mystère pascale » (St JPII, EE 3). A chaque messe, dans l'Eucharistie, par la transformation du pain et du vin en corps et sang du Seigneur, l’Église jouit de cette présence avec une intensité unique. A la première Cène, au Cénacle, en instituant l’Eucharistie et en lavant les pieds de ses apôtres, le Christ nous a donné un exemple d’offrande de nos vies au quotidien. Il a ainsi lié pour toujours, l’Eucharistie et le service. Chaque Jeudi Saint nous nous unissons à ce don.

Au jour du Vendredi, « bien qu'il soit profondément éprouvé, Jésus ne se dérobe pas face à son « heure » : « Que puis-je dire ? Dirai-je : Père, délivre-moi de cette heure ? Mais non ! C'est pour cela que je suis parvenu à cette heure-ci ! » (Jn 12, 27). Il désire que les disciples lui tiennent compagnie, et il doit au contraire faire l'expérience de la solitude et de l'abandon : « Ainsi, vous n'avez pas eu la force de veiller une heure avec moi ? Veillez et priez, pour ne pas entrer en tentation » (Mt 26, 40-41). Seul Jean restera au pied de la Croix, à côté de Marie et des pieuses femmes. L'agonie à Gethsémani a été l'introduction de l'agonie sur la Croix le Vendredi saint. L'heure sainte, l'heure de la rédemption du monde. Quand on célèbre l'Eucharistie, on revient d'une manière quasi tangible à son « heure », l'heure de la Croix et de la glorification. Tout prêtre qui célèbre la Messe revient en esprit, en même temps que la communauté chrétienne qui y participe, à ce lieu et à cette heure. » (St JP II EE4)

« La Messe est à la fois et inséparablement le mémorial sacrificiel dans lequel se perpétue le sacrifice de la Croix, et le banquet sacré de la communion au Corps et au Sang du Seigneur ». (Catéchisme n1382).

Descendu aux enfers pour libérer toute l’humanité captive depuis Adam et Eve, Jésus peut rejoindre tout homme, quelles que soient sa souffrance, sa solitude, sa condition. Les enfers sont cette cruelle expérience que le Christ à choisi de détruire par sa présence. La vie et la mort de Jésus font que lui-même est passé par ce vide, cette absence totale de relation, jusqu'à ce que Dieu le ressuscite.

Ensemble nous allons parcourir, uni au Christ ce chemin, pour participer à la Joie pascale.

Bonne fin de carême. Belle semaine Sainte.

P. David

 

 


Face aux bombes, un cœur de Mère

En ce temps de carême, devant la violence des horreur de la guerre, le pape François nous invite à la consécration au cœur immaculé de Marie, à placer nos souffrance dans le cœur de la Vierge.

En effet, le vendredi 25 mars, le Pape François consacrera la Russie et l'Ukraine au Cœur Immaculé de Marie. C'est ce qu'a annoncé le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni. Le jour de la fête de l'Annonciation du Seigneur a été choisi pour cette consécration.

Lors de l'apparition du 13 juillet 1917 à Fatima, la Vierge avait demandé la consécration de la Russie à son cœur immaculé, déclarant que si cette demande n'était pas accordée, la Russie répandrait « ses erreurs dans le monde entier, favorisant les guerres et la persécution de l'Église ». « Les bons, avait-elle ajouté, seront martyrisés, le Saint-Père aura beaucoup à souffrir, diverses nations seront détruites ». Après les apparitions de Fatima, il y a eu divers actes de consécration au Cœur Immaculé de Marie : Pie XII, le 31 octobre 1942, consacra le monde entier et, le 7 juillet 1952, consacra les peuples de Russie au Cœur Immaculé de Marie. Il disait : “De même qu'il y a quelques années, nous avons consacré le monde entier au Cœur Immaculé de la Vierge Mère de Dieu, nous consacrons aujourd'hui, de manière toute particulière, tous les peuples de Russie à ce même Cœur Immaculé.”

Le 21 novembre 1964, Paul VI a renouvelé la consécration de la Russie au Cœur Immaculé en présence des Pères du Concile Vatican II. Le Pape Jean-Paul II a composé une prière pour ce qu'il a appelé un « acte de consécration » qui devait être célébré dans la basilique Sainte-Marie-Majeure le 7 juin 1981, en la solennité de la Pentecôte.

Ensuite, pour répondre plus complètement aux demandes de la Vierge, St Jean-Paul II a voulu expliciter au cours de l'Année Sainte de la Rédemption l'acte de mandatement du 7 juin 1981, répété à Fatima le 13 mai 1982. En mémoire du Fiat prononcé par Marie au moment de l'Annonciation, le 25 mars 1984, place Saint-Pierre, en union spirituelle avec tous les évêques du monde, préalablement «convoqués», Jean-Paul II a confié tous les peuples au Cœur Immaculé de Marie :

« C'est pourquoi, ô Mère des hommes et des peuples, Toi qui connais toutes leurs souffrances et leurs espérances, Toi qui ressens de façon maternelle toutes les luttes entre le bien et le mal, entre la lumière et les ténèbres, qui secouent le monde contemporain, accueille notre cri que, poussés par l'Esprit Saint, nous adressons directement à Ton Cœur : embrasse avec l'amour d'une Mère et d'une Servante du Seigneur, ce monde humain qui est le nôtre et que nous Te confions et consacrons, pleins de sollicitude pour le destin terrestre et éternel des hommes et des peuples. De manière spéciale, nous te confions et te consacrons les hommes et les nations qui ont particulièrement besoin de cette confiscation et de cette consécration. »

Père David Dugué


Homme et Père,

Un homme, c'est fort. Un homme, ça sert les dents et ne pleure pas. Un homme est important quand il a un grand pouvoir d'achat.

Voici en quelques mots ou quelques maux, la vision d'un homme ou que les hommes laissent transparaître pour évoluer dans la cité. Le problème est que derrière ces faux semblants, l'homme peut passer toute sa vie à passer à coté de l'essentiel. Ce qui comble votre temps ne remplit pas forcément votre vie. Et l’essentiel comme chrétien est bien la vie éternelle.

Comment faire pour nous aider à ne pas louper la cible ?

Peut-être déjà en nous reconnaissant tels que nous sommes. Des hommes aimés de Dieu avec nos talents mais aussi nos faiblesses. « Tu as du prix à mes yeux et je t’aime », Isaïe 43. Notre engagement dans nos familles et la société doit-être le fruit d’une intense vie intérieure. Dans l’agitation du quotidien, laissons-la nous conduire vers ces oasis de silence où Dieu nous attend : la prière, la messe, des retraites…

En tant qu’homme, nous sommes appelés à la paternité. Cette paternité sera féconde de façon différente que l’on soit religieux, marié, ou célibataire. On ne naît pas père, on le devient. Pour faire grandir notre vocation de père rien de tel que d’échanger avec d’autres pères partageant les mêmes joies, soucis et préoccupations de notre quotidien.

Des propositions sont faites par la paroisse pour ne pas être seul dans nos réflexions, notre chemin.

Le pèlerinage des pères 1 fois par an. Cette année entre Pontmain et le Mont St Michel pendant 3 jours. Deux jours de marche, à travers la campagne et rejoindre l’ensemble des pèlerins d’autres départements (env. 400) sur le Mont St Michel, rien que pour nous ! Un temps et un lieu privilégié.

L’Abbé/Mousse/Papa tous les derniers vendredis de chaque mois. Messe paroissiale (Craon) à 18h30 pour continuer avec une bière à la salle Louis-Marie Billé, dans une ambiance qui prête à la fraternité, aux confidences et au partage. C’est la fin de la semaine donc c’est le bon moment pour un afterwork. Vous pouvez venir seulement à la messe, seulement pour la bière, en tout cas, vous voir nous fera plaisir! Fermeture des portes à 20h30.

Plus d’informations : peresdefamille.craon@gmail.com

« N’ayons pas peur de changer nos cœurs de pierre en cœurs de chair », Ezéchiel 36-26. Si nous sommes prêts à prendre des risques professionnellement, soyons de vrais bonhommes, laissons-nous embarquer par le message de l’évangile. Et puis si nous tombons, Jésus sera là pour nous relever.

 

Prière de St Joseph (Pape François) : Salut, gardien du Rédempteur, époux de la Vierge Marie. À toi Dieu a confié son Fils ; en toi Marie a remis sa confiance ; avec toi le Christ est devenu homme. O bienheureux Joseph, montre-toi aussi un père pour nous, et conduis-nous sur le chemin de la vie. Obtiens-nous grâce, miséricorde et courage, et défends-nous de tout mal. Amen.

 

Belle fête de St Joseph le 19 mars

Benoît ALIX


L’abstention est-elle une fatalité ?

A l’heure où des projets vont s’affronter pour notre pays, les projets de l’Église sont nombreux.

Ceux de notre diocèse dans la continuité du synode.

Ceux de notre paroisse.

Il convient donc de faire une pause dans la frénésie politique pour s’y intéresser un instant.

Pour que notre Église vive, l’engagement chrétien de chaque membre de notre communauté est important. Nous sommes donc exhortés à servir l’œuvre de Dieu par la fidélité à notre baptême en nous engageant au service de notre église locale.

La période troublée que nous traversons depuis de nombreux mois nous a handicapés dans nos projets personnels, familiaux, professionnels. S’engager est devenu compliqué car c’est le moyen de porter un projet et nous avons, sans le vouloir, sans nous en apercevoir, oublié cette dynamique, pourtant indispensable.

Le corps a besoin de chaque membre et nous sommes tous un membre de ce corps.

De nombreux services commencent à souffrir du manque de ressources pour que leur mission perdure sereinement.

Nous sommes tous appelés par le Christ, quelques réflexions peuvent nous aider à discerner notre engagement.

Par exemple,— en ne rejetant pas à priori l’appel que nous recevons et en reconnaissant l’œuvre de l’Esprit Saint dans le choix qui est fait de venir vers nous, donc à minima, prendre le temps d’y penser.

—Les services sont très variés et peu d’entre nous en connaissent la diversité, il est donc utile de s’y intéresser, de se renseigner.

Chacun de nous a des talents, des compétences et des capacités singulières, savons-nous les discerner et nous. demandons-nous dans quelle mesure nous mettons au service du Christ ces dons qui nous ont été offerts ?

Votre paroisse a aussi besoin de votre avis pour discerner ses priorités.

Dans quelques jours, vous recevrez par mail une enquête dans laquelle l’équipe pastorale vous consulte pour définir les orientations synodales à mettre en œuvre en priorité.

Votre avis est déterminant, nous comptons sur le relais des responsables d’équipes synodales.

Si vous n’avez pas d’accès à internet, une version papier vous sera proposée.

Pour votre paroisse, ne vous abstenez pas !

Engagez-vous que ce soit concrètement dans un service et/ou exprimez-vous, votez pour votre paroisse ! il n’y aura aucun perdant, seulement la gloire de Dieu.

Ici, finalement, ne pas s’abstenir peut être assez simple.

Clotilde Sorel


Nouvelle traduction du Missel :

« Frères et sœurs » : l’ajout des femmes

Cet autre changement n’est pas une concession faite aux féministes, mais un élément déjà présent dans le texte latin. Il s’agit de la nouvelle expression « frères et sœurs » remplaçant « frères ». Elle est d’abord présente dans le « Je confesse à Dieu » (dans lequel la Vierge Marie reçoit aussi le titre de bienheureuse). Une modification du même ordre interviendra dans la prière eucharistique I, lors de la commémoration des vivants.

> Je confesse à Dieu :

Frères et sœurs, préparons-nous à célébrer le mystère de l’eucharistie, en reconnaissant que nous avons péché.

Je confesse à Dieu tout-puissant, Je reconnais devant vous, frères et sœurs, que j’ai péché en pensée, en parole, par action et par omission. Oui, j’ai vraiment péché. C’est pourquoi je supplie la bienheureuse Vierge Marie, les anges et tous les saints, et vous aussi, frères et sœurs, de prier pour moi le Seigneur notre Dieu.

 

> Prière eucharistique I :

«Souviens-toi Seigneur; de tes serviteurs et de tes servantes…»


Nous sommes souvent bien démunis lorsque la maladie vient frapper l’un de nos proches. Ce mal, qu’on ne voit pas, vient parfois mettre à terre celui ou celle que l’on aime sans que la médecine ne puisse rien faire.

Jésus, lors de sa vie sur Terre, a passé une grande partie de son temps à guérir les malades qu’on lui présentait. Plusieurs fois, la Bible nous présente des gens dont la grande foi en Jésus leur permet d’être guéris. Une autre fois, ce sont 4 amis qui amènent un paralytique à Jésus en faisant descendre son brancard par un trou dans le toit (il y avait trop de monde devant la maison où il se trouvait). « Voyant leur foi », nous dit le passage, Jésus le guérit.

Nous pouvons tirer plusieurs leçons de ce passage ; la première est que Jésus est venu nous sauver dans toutes nos dimensions, y compris nos maladies. Nous ne sommes pas Dieu, et ne savons pas ce que Dieu fera de notre prière, mais nous croyons qu’il peut guérir, aujourd’hui encore.

La deuxième est que lorsque nous demandons à plusieurs, le Seigneur donne. « Si deux d’entre vous sur la terre se mettent d’accord pour demander quoi que ce soit, ils l’obtiendront de mon Père qui est aux cieux », nous dit Jésus dans l’évangile de Saint Matthieu.

Alors, n’hésitons pas à confier nos malades à Dieu, avec humilité (nous ne savons pas ce qu’il fera de nos prières) mais aussi avec une grande confiance. Nous pouvons pour cela prier à plusieurs.


En route pour une nouvelle année !

Dans le livre des années, une nouvelle page vient de s’ouvrir.

Que pourrons-nous y noter ?

Sans doute avons-nous de beaux projets ... Des incertitudes, des inquiétudes peuvent surgir aussi dans nos pensées ...

Faut-il à tout prix chercher à connaître les évènements qui peuvent nous arriver ? Que deviendrait alors notre liberté intérieure ? N’y a-t-il pas un risque d’être déstabilisés et angoissés ?

Ou au contraire, devons-nous rechercher la paix intérieure ?

« Que le Seigneur te bénisse et te garde !

Que le Seigneur tourne vers toi son visage,

qu’Il t’apporte la paix ! »

Voilà ces belles paroles de bénédiction d’Aaron lues à la messe du 1er janvier. Laissons-nous nous imprégner de cette bénédiction en ce début d’année.

La paix si fragile aujourd’hui est à accueillir chaque jour. Qu’elle envahisse notre cœur pour que nous puissions en rayonner dans nos différents milieux de vie. Demandons l’aide de l’Esprit Saint pour devenir des artisans de paix.

« La paix intérieure se révèle dans un style de vie équilibré joint à une capacité d’admiration qui mène à la profondeur de la vie.» nous dit le pape François (Laudato Si n°225).

Le contact avec la nature, le silence, la sobriété, la méditation de la parole de Dieu, la prière de louange et d’adoration favorisent la paix intérieure.

Dans quelques jours, nous fêterons Notre Dame de Pontmain, mère de l’Espérance. « L’espérance guérit de la peur et du découragement, elle dilate le cœur et permet ainsi à l’amour de se déployer. » nous dit le P. Jacques Philippe. C’est grâce à la foi que nous pouvons espérer. Les trois vertus de foi, d’espérance et de charité nous aideront à vivre au mieux cette nouvelle année dans la confiance, la bienveillance et la paix.

Croyons que le Seigneur nous accompagne chaque jour dans nos joies comme dans nos difficultés. Il veut que nous ayons la vie en accueillant l’instant présent où il nous donne sa grâce.

Seigneur, sois notre Lumière.

Aide-nous à grandir dans la paix, la joie, la confiance et l’amour.

Bonne et sainte année 2022.

Marie-Hélène Clavreul


Chrétiens ensemble, osons la rencontre !

Tout au long des Évangiles, Jésus fait des rencontres : des malades, des femmes, des étrangers… Certains sont restés anonymes, d’autres sont plus connus : Zachée, l’aveugle Bartimée, la Samaritaine…

Malgré les protestations de la foule, Jésus demande à Zachée de le recevoir dans sa maison :

« Voyant cela, tous récriminaient : « Il est allé loger chez un homme qui est un pécheur. » Luc, chapitre 19, verset 7.

Il écoute Bartimée qui l’interpelle malgré l’intervention de la foule : « Beaucoup de gens le rabrouaient pour le faire taire, mais il criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! ». Jésus s’arrête et dit : « Appelez-le. »  Marc, chapitre 10, versets 48 et 49.

Il s’adresse à la Samaritaine, malgré les codes de l’époque : « La Samaritaine lui dit : « Comment ! Toi, un Juif, tu me demandes à boire, à moi, une Samaritaine ? »– En effet, les Juifs ne fréquentent pas les Samaritains. » Jean, chapitre 4, verset 9.

Cette liste n’est pas exhaustive… Elle pourrait être complétée par un très grand nombre d’autres exemples… A son image, osons-nous toujours la rencontre avec notre prochain, sans idées préconçues ni jugements hâtifs, sans nous laisser influencer par le jugement des autres ?

Des occasions nous sont données en Église. Osons aller les uns vers les autres.

L’opération « parrains d’Avent » nous donne l’opportunité de prier pour un paroissien, de le porter dans notre cœur tout au long de cette période qui nous prépare à Noël et de le rencontrer pour apprendre à le connaître.

« Un dimanche autrement » nous offre aussi des moments de partage en toute simplicité, les uns avec les autres.

Mais n’oublions pas la plus importante des rencontres qui nourrit notre Foi, celle de Jésus notre Seigneur. Par la prière, nous rencontrons Dieu qui désire être avec nous.

A quelques jours de Noël, préparons nos cœurs à accueillir ce petit enfant, incarnation de Dieu, qui vient nous rencontrer.

Seigneur, aide-moi à avoir la disposition du cœur pour te rencontrer vraiment. Apprends-moi à être totalement présent à TA présence pour vivre de vraies rencontres avec toi.

Géraldine BESNIER.

 

 


Nouvelle traduction du Missel : Pourquoi « le péché du monde » devient « les péchés du monde » ?

La nouvelle traduction du Missel romain, qui entre en vigueur le 28 novembre prochain, privilégie le pluriel « les péchés » au singulier « le péché ». Quelle en est la raison et qu’est-ce que cela induit ?

Parmi les modifications liées à la nouvelle traduction du Missel romain, il en est une minime qui a cependant son importance. Un simple passage du singulier au pluriel, mais qui met l’accent sur le fait que le péché n’est pas une fatalité liée à notre condition de pécheur.

A deux reprises dans la nouvelle traduction de l’ordinaire de la messe, « le péché du monde » devient « les péchés du monde ». C’est le cas dans le Gloire à Dieu et dans l’Agnus Dei : « Toi qui enlèves les péchés du monde » remplace « Toi qui enlèves le péché du monde ». Le même glissement s’effectue dans l’introduction à l’acte pénitentiel : « Frères et sœurs, préparons-nous à célébrer le mystère de l’Eucharistie, en reconnaissant que nous avons péché » au lieu de « que nous sommes pécheurs ».

La traduction française du Missel de 1970 avait jusqu’à présent opté pour « le péché » au singulier. « Un choix qui renvoyait à notre condition de pécheur, marqué par le péché originel et pris dans une forme de conditionnement où le péché s’impose à nous », explique à Aleteia le père Samuel Berry, délégué épiscopal pour la pastorale liturgique et sacramentelle dans le diocèse de Pontoise. Un singulier qui trouve son enracinement dans la Bible : saint Paul invite à ne plus être « esclave du péché » (Rm 6, 6). Saint Jean fait dire à Jean-Baptiste : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde » (Jn 1, 29), et rapporte ainsi les paroles de Jésus : « Qui commet le péché est esclave du péché » (Jn 8, 34).

Cependant, pour répondre à l’exigence de la nouvelle traduction de se rapprocher le plus possible du texte original latin, « péché » passe au pluriel. « On passe d’un péché que l’on subit du fait de notre condition de pécheur, à un péché qui relève plus d’un acte libre », précise le père Samuel Berry. Les deux lectures sont justes, mais avec « péchés » au pluriel, l’accent est mis sur la liberté et la responsabilité individuelle, plutôt que sur le fait d’être marqué par le péché originel. « Cette traduction met en exergue le fait que le péché n’est pas une fatalité. L’homme ne se réduit pas à la condition de pécheur, mais il a posé des actes libres qui l’ont séparé de Dieu. » De quoi méditer lorsque viendra le moment de dire « Toi qui enlèves les péchés du monde ».


Préparer le chemin du Seigneur

Dimanche dernier, la liturgie proposait de vivre le temps de l’Avent et d’attente du Seigneur avec une attitude de veilleur. Aujourd’hui, 2ème dimanche de l’Avent, il nous est demandé de prendre un chemin de conversion. Comme guide pour ce chemin, l’Evangile nous parle de Jean le Baptiste qui « parcourt toute la région du Jourdain, en proclamant un baptême de conversion » (Lc 3,3).

Pour préparer ce chemin, nous sommes appelés à nous ouvrir aux autres avec cordialité et une attention fraternelle près de ceux qui nous entourent par des gestes concrets de réconciliation, s’il y a lieu.

Le croyant est celui qui, en se faisant proche de son frère, comme Jean le Baptiste, ouvre des chemins dans le désert, c’est à dire indique des signes d’espérance, y compris dans des contextes qui peuvent être difficiles.

Aujourd’hui nous sommes appelés à être des témoins humbles, mais courageux, à être des porteurs d’espérance, soucieux de faire comprendre que, malgré tout, le royaume de Dieu continue à se construire jour après jour par la puissance de l’Esprit Saint.

Que la Vierge Marie dont nous fêtons l’Immaculée Conception le 8 Décembre nous aide à préparer le chemin du Seigneur, en répandant autour de nous des graines de paix, de justice et de fraternité.

Claude Bricard


Qu’as-tu fait de ton frère ?

Cette parole de Dieu à Caïn, juste après le meurtre de son frère dans le livre de la genèse, interroge mon quotidien.

Nous croyons que dans toute histoire personnelle, c’est Dieu qui nous appelle en premier et porte sur nous un regard bienveillant pour nous donner de croire en Lui. Il nous donne la Foi et nous donne de nous faire confiance à nous-même. Comme chrétien, de par notre baptême, nous sommes appelés par Dieu le Père à participer à la mission de Jésus son Fils. A cause de Jésus, nous avons à poser un regard d’Amour sur notre prochain.

Le temps dans lequel nous vivons nous conduit parfois à avoir un regard de méfiance sur notre prochain. Parfois, nous peinons à accueillir l’autre sans jugement. Il est trop comme cela ou pas assez ainsi. Souvenons nous : « Jésus-Christ t’aime, il a donné sa vie pour te sauver, et maintenant il est vivant à tes côtés chaque jour pour t’éclairer, pour te fortifier, pour te libérer. » dit le pape François. Mais il a aussi donné sa vie pour mon prochain, qu’il me donne comme frère ou sœur.

Que la prudence que nous avons à vivre, ne nous empêche pas de vivre la fraternité.

Soyez assurés de ma prière pour chacun.

P. David


Nous venons de vivre la Toussaint, la fête de tous les saints et le lendemain la commémoration des fidèles défunts. C’est dire combien Dieu nous aime et veut faire du ciel et de la terre une seule et grande famille. S’il y des personnes qui, à la fin de leurs vies sur terre sont montées directement au ciel c’est que leurs vies étaient modelées sur celle du Christ. Mais heureusement nous avons tous du prix aux yeux de Dieu. Le Seigneur ne cesse de nous le dire « je t’aime parce que j’ai un projet d’amour pour toi. » Dans notre mission de chrétien nous devons toujours rechercher la sainteté car Dieu est saint , il est trois fois saint. La sainteté ce n’est pas être sans péché, nous sommes tous pécheurs, mais c’est à chacun de nous de persévérer dans la droiture et la justice de Dieu. Oui le Seigneur est venu pour les pécheurs, les pauvres, les faibles, les estropiés, les abandonnés. Dans sa grande miséricorde, le Seigneur nous a permis de passer par le purgatoire, nous ne pouvons pas voir Dieu si nos âmes ne sont pas en état de grâce. Pendant que nous sommes sur terre le Seigneur nous a donné le sacrement de réconciliation, qui après l’absolution de nos péchés, nous fait retrouver la grâce de notre baptême. Nous sommes de nouveau en état de grâce devant le Seigneur.

La sainteté c’est bien sûr la recherche de la droiture et de la justice divine, ce qui nous engage à aimer en premier Dieu lui-même et d’aimer notre prochain comme nous-mêmes; Il s’ensuit donc de servir nos frères en humanité.

Dans son Évangile selon St Luc,(12,35-38) Jésus disait à ses disciples « restez en tenus de service, votre ceinture autour des reins, et vos lampes allumées. Tenez-vous prêts: c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. »

Demandons au Seigneur la grâce de tenir bon dans le chemin qu’il nous a tracé depuis le jour de notre baptême et d’honorer les trois vertus théologales : la foi, l’espérance et la charité.

N’ayons pas peur de lui dire : oui Seigneur je t’aime parce que tu es le chemin, la vérité et la vie .

Jean-Marc FONTAINE


Novembre, le mois des défunts

Le 2 novembre, l’Église commémore et prie pour tous les fidèles défunts. Mais à quoi cela sert-il ? Et finalement, quelle différence entre les « morts » et les « défunts » ?

La mort est une négation de la vie, le dictionnaire la définit comme « une cessation de la vie ». Selon l’étymologie latine, le défunt est celui dont la vie est accomplie. Pour l’Église, le défunt est celui qui n’est pas arrivé totalement au Ciel. Il a besoin de nos prières pour achever sa purification au delà de la mort.

Dans l’Orne, dans le parc naturel du Perche, le sanctuaire Notre Dame de Montligeon est dédié à la prière pour les défunts. C’est à la fois une Fraternité de prière fondée en 1884 et un sanctuaire catholique, lieu de pèlerinage et de retraite, centre mondial de la prière pour les défunts et de l’espérance chrétienne. Le cœur de la mission de Montligeon est de prier et de faire prier pour les défunts. Ainsi, chaque jour, la messe perpétuelle est célébrée pour les âmes du purgatoire et pour les personnes, vivantes ou défuntes, recommandées à la Fraternité.

Vous pouvez vous y rendre pour la journée ou pour différentes sessions : halte réconfort deuil, pèlerinage du Ciel, pause soignants, souffrance au travail, pause mamans, pèlerinage pour les tout-petits défunts, week-end couples…

Prier pour les âmes du purgatoire, c’est d’abord croire que notre prière peut toucher les cœurs, même après la mort. C’est croire également que le Seigneur prend soin de nos défunts et qu’il offre sa miséricorde à ceux qui n’étaient pas complètement prêts à entrer dans la Gloire.

Christine Alix-Béghin


« A Toi Seigneur la Gloire, à nous la honte. »

C’est avec ces mots que le Saint Père a réagi lors de l’audience du 6 octobre au rapport présenté aux évêques et religieux de France.

Tel est bien notre sentiment, la honte est bien ce qui m’habite. La honte et la colère, car le Christ qui a eu souci des petits et des pauvres a été ignoré pendant tant d’années dans la personne de nos frères et sœurs, ces enfants de l’Église, blessés, meurtris par des aînés dans la Foi.

« Si un seul membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance » (1 Co 12, 26). Frères et sœurs, mesurons bien que la souffrance qui est la nôtre aujourd’hui devant le scandale est si petite devant celle de ceux qui étaient enfants et sont devenus adultes.

A partir de dimanche, Notre Dame de France, Vierge pèlerine, peut être accueillie dans votre maison (s’inscrire au presbytère). Que l’accueillir soit l’occasion de prier à la maison ou en famille, pour votre famille, pour la France, pour l’Église.

Que son passage soit aussi l’occasion de prier pour les victimes afin qu’un chemin de guérison soit possible. Que ce soit l’occasion de prier pour les agresseurs, qu’ils mesurent la gravité des actes posés. De prier aussi pour nos évêques et pour toute l’Église de France, que le courage nous soit donné de poursuivre l’accompagnement commencé.

P. David Dugué


Apprends-nous la vraie mesure de nos jours :

que nos cœurs pénètrent la sagesse. PS 89-90

Alors que la plupart des indicateurs nous montrent que nous allons revenir à « une vie normale », une récente étude a attiré mon attention et je ne peux m’empêcher de faire un lien avec une difficulté connue sur notre diocèse.

Les personnes âgées sont de plus en plus nombreuses à vivre sans aucune relation sociale. C’est-à-dire qu’elles ne parlent jamais à personne. Une étude publiée le 30 septembre dernier par Les Petits Frères des Pauvres montre que 530.000 personnes âgées de plus de 60 ans sont en état de mort sociale, les mots sont forts, s’ils sont souvent une fenêtre, ils sont parfois des murs.

En 2017, la même étude faisait état de 230.000 personnes dans cette situation, soit une augmentation de 77% en quatre ans. Bien sûr la pandémie a eu un effet probable sur ce bond vertigineux. La question à se poser est la suivante : « le retour à la normale sera-t-il proportionnellement bénéfique à cette situation ? » alors que beaucoup d’entre nous, jeunes et moins jeunes, avons changé nos habitudes de communication et s’étant peut-être habitués à un certain éloignement social, globalement et peut-être avec nos aînés.

Je voudrais mettre ce constat avec un éclairage sur la situation de l’accueil des personnes âgées dans notre département où nous vivons très âgés car nous avons notamment un bon niveau de vie et un environnement favorable. Le manque de soignants, le manque d’intervenants à domicile sont un peu en contradiction avec les choix de société qui nous sont proposés. Les schémas familiaux ne sont plus comme il y a quelques décennies à l’accueil naturel des aînés chez les enfants lorsqu’ils ne sont plus en mesure de vivre de manière complètement autonome. Les modes de vie ont changé, c’est ainsi, cela ne se juge point.

Nous avons réfléchi en synode sur le devenir de notre Église pour les 10 dernières années, rappelons-nous le thème : Tu as du prix à mes yeux (… et je t’aime), comment nous tous collectivement, nous pourrions réfléchir à ce que nous voulons pour nos aînés et pour les plus jeunes : pour nous plus tard.

Nous avons la chance que cette question soit un sujet vivant sur notre paroisse, alors prions pour nos aînés et toutes celles et ceux qui ont accepté la mission de les accompagner et de leur éviter de grossir la liste des personnes coupées de toute vie sociale.

Clotilde Sorel


Lundi 20 septembre, 550 jeunes de l’ensemble scolaire Frassati se sont rendus à Pontmain pour leur pèlerinage de rentrée ! Quelle joie de voir tous ces jeunes, tous ces enseignants et éducateurs se mobiliser pour comprendre le merveilleux message que la Sainte Vierge nous laissa il y a 150 ans maintenant : « Mais priez mes enfants, mon fils se laisse toucher »

Pour nombre d’entre eux, cette journée a été une véritable découverte. Pour certains élèves qui rejoignent notre ensemble scolaire, ce fut la première fois qu’ils rentraient dans une église. Quelle chance, quelle grâce avons-nous de pouvoir vivre de tels moments de joie ! La logistique d’une telle journée, le comportement parfois désintéressé que peuvent avoir certains enfants peuvent décourager mais pourtant, la vierge a bien œuvré ! Je pense à ce jeune garçon de 3ème qui a eu beaucoup de mal à rentrer dans une démarche de recueillement durant cette journée et qui est venu demander à la fin s’il pouvait aller mettre une bougie dans la chapelle des lumières. Ce fut un moment émouvant de le voir se recueillir quelques minutes, seul à seul avec la belle Dame !

Après quelques kilomètres de marche, nos jeunes ont pu déambuler dans Pontmain pour découvrir les différents lieux autour de l’apparition. Une belle célébration de rentrée autour du Père David se tenait pour clôturer notre journée à la Basilique. Après deux années bien particulières où les enfants ont été gâtés de protocoles sanitaires qui se renforçaient de semaine en semaine pour soigner la communication médiatique, une telle journée semblait doublement extraordinaire !

Quelle grâce avons-nous d’avoir au sein de notre paroisse de tels jeunes, au sein de notre diocèse un lieu choisi par la Sainte Vierge pour venir nous rencontrer ! « Vous êtes la Lumière du monde » disait d’eux St Jean Paul II. Quelle phrase d’actualité ! Après des décennies de faillite de la transmission, nos jeunes sont là et veulent se tenir debout ! « Jésus est ton ami » expliquait-on au catéchisme, ils veulent un Père. « Il faut prendre soin de la nature », ils veulent une Maison Commune. « La solidarité c’est bien », ils veulent être charitable.

Nos jeunes aspirent en bien des choses à la mise en œuvre des lois synodales promulguées par notre évêque. Les vannes sont grandes ouvertes comme en témoignent tous ces jeunes qui vont professer leur foi lors de la messe de rentrée ! Soyons dans l’Espérance à laquelle nous invitent tous ces jeunes témoins par de petits actes concrets, au quotidien : Soutenons les dans la prière, soyons à leurs côtés pour leur témoigner l’Amour du Christ et répondre à leurs aspirations profondes. Prenons le temps de la présence et de l’écoute pour partager avec eux -le temps d’un diner, d’une ballade-. Invitons-les à venir à la messe le dimanche, emmenons-les si c’est nécessaire. Osons parler à leurs cœurs pour accroître leur désir de prier et de se laisser toucher par l’Amour du Christ. Et rendons grâce pour tous ces jeunes que le Seigneur met sur notre route et nous confie !

Matthieu Roucher et Eric Guillet


Les vacances, un tremplin pour bien vivre la rentrée…

La période des vacances se termine pour beaucoup de personnes. C’est l’heure de penser à la rentrée.

Et si nous prenions le temps de nous remémorer tous les bons moments de découvertes, de rencontres, de détente en famille ou entre amis, de ressourcement spirituel lors d’un pèlerinage ...

Laissons monter en nous ce sentiment de joie voire de bonheur et soyons dans la gratitude ! Merci Seigneur pour toutes les joies simples de la vie qui nous permettent de « recharger nos batteries ».

En prenant conscience de ce qui a été source de joie et de détente, peut-être serait-il bon de discerner ce qui pourrait être noté comme une priorité dans notre vie tout au long de la nouvelle année pour grandir dans notre relation aux autres et à Dieu.

Suite au synode, nous sommes appelés à grandir en fraternité avec l’aide de l’Esprit Saint qui suscitera des attitudes à adopter, des actions à réaliser si nous Lui ouvrons tout grand notre cœur.

Nous sommes tous différents par notre milieu de vie, notre façon de réagir, nos talents, nos activités, nos centres d’intérêt ... Et si cela était une richesse ? Ne sommes-nous pas complémentaires ? Voir l’autre tel qu’il est ; c’est tout un art ! Pour cela, entrons dans la bienveillance pour cultiver les vraies rencontres humaines.

Dans une prière, un malade exprime son désir d’être accepté tel qu’il est et souhaite que l’autre soit dans l’écoute, l’accueil, l’espérance, la patience, la délicatesse et la discrétion ! Il dit aussi : « Garde cette petite distance entre nous, cet espace de liberté qui respecte le mystère de chacun. »

Ces principes, nous pouvons les appliquer à toute personne que nous rencontrons. Que le Seigneur nous donne son regard de tendresse qui va au-delà des apparences pour mieux regarder tous ceux qui nous entourent. Cela nous permettra de découvrir peu à peu le bien en chacun d’eux.

Pratiquer l’écoute avec empathie est primordial pour avancer sur le chemin de la fraternité. En effet, nous pouvons mieux rejoindre l’autre en étant disposé à le comprendre, en rejetant tout préjugé, en le respectant.

Que le Seigneur nous accompagne chaque jour pour progresser sur ce chemin de fraternité. Au cours de l’année, la paroisse fera quelques propositions pour nous aider en ce sens. Ainsi, nous poursuivrons nos efforts pour ouvrir des chemins de joie autour de nous.

Marie-Hélène Clavreul


Bulletin n°475 (du 18 juillet au 7 août 2021)

Le repos

Le temps des vacances est commencé pour certains et pour d’autres ce sera un peu plus tard.

Dans un passage de l’Évangile selon St Marc, Jésus invite ses disciples à s’éloigner de la foule, à faire une pause dans leur travail, à se retirer avec lui dans un « endroit désert ». Il leur dit « Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu ». Il nous enseigne ainsi à faire ce qu’il faisait : équilibrer l’action et la contemplation, passer du contact avec les personnes au dialogue régénérateur avec soi-même et avec Dieu, dans le secret.

Ce thème est très important et d’actualité. La vie se déroule à un rythme qui dépasse parfois nos capacités d’adaptation. On perd ainsi la faculté d’avoir un recul permettant de maîtriser le cours, souvent chaotique des évènements et des expériences de la vie quotidienne.

Jésus, dans l’Évangile, ne donne jamais l’impression d’être pressé. Parfois il perd même du temps : tout son entourage le cherche, mais il est absorbé par la prière et ne répond pas. Parfois, comme dans ce passage de l’Évangile, il invite également ses disciples à perdre du temps avec lui : les vacances d’été constituent précisément l’une de ces pauses. Celles-ci sont pour la majorité des personnes, la seule occasion pour se reposer un peu, pour dialoguer de manière détendue avec son entourage, pour jouer avec ses enfants, pour lire un bon livre ou contempler en silence la nature ; en somme, l’occasion pour se reposer.

Jésus, voyant les gens abandonnés à eux-mêmes, « comme des brebis sans berger » est « saisi de pitié » et se met « à les instruire longuement ».

Ceci signifie qu’il faut être prêt à interrompre même le repos mérité, devant une situation de grave nécessité du prochain.

Il nous est proposé dans les orientations votées par l’assemblée synodale de vivre concrètement l’accueil fraternel et l’écoute, et de convertir nos rencontres en visitation d’amour.

En cette période, sachons regarder autour de nous et voir si l’on ne peut pas aider une personne à se sentir moins seule dans la vie, à travers une visite, un coup de téléphone, l’invitation à nous rejoindre un jour.

Demandons au Seigneur de nous faire voir ce que nous pouvons faire de bien pour ceux-là.

Que l’exemple de Marie qui est aller visiter sans hésitation sa cousine Élisabeth nous encourage à aller à la rencontre des autres.

Claude Bricard


Synode, une page se ferme, une page s’ouvre

Au terme de trois années, à la pentecôte, notre évêque à Pontmain a promulgué les lois et décrets du synode du diocèse. Ce documents est le fruit de notre travail commun. Les équipiers qui se sont réuni dans les paroisses, les 155 membres de l’assemblée élu par nos communautés, le bureau du synode (6 personnes). Notre évêque nous dit : les décisions synodales, c’est une feuille de route pour l’avenir. La route, nous allons la découvrir. Il y a du travail pour dix ans !… Comme dit le Pape François, « le temps est supérieur à l’espace » ; il ne s’agit pas « d’occuper des espaces », mais d’ « initier des processus ». En d’autres termes : impulser de nouvelles façons d’accueillir ceux qui frappent à la porte ; apprendre ensemble de nouvelles façons d’aller à la rencontre de ceux qui ne frappent pas à la porte. Pour mettre en place ces décisions et en voir les fruits, il faut plusieurs années. De la persévérance, de la confiance et de la fidélité.

« Comme chrétien et comme prêtre, je suis appelé à bouger, moi aussi. Je vais accueillir les décisions du synode… Dans ma paroisse, on va s’y mettre ensemble, dans l’amitié et le respect des uns et des autres. Et j’espère bien que je vais, que nous allons bouger. Dans le diocèse, on n’a pas attendu le synode pour bouger, heureusement ! Simplement, on sait un peu mieux où aller avec notre « feuille de route ». » écrit le Père Luc Meyer, secrétaire du synode.

Dans notre paroisse, nous avons à accueillir ces orientations et à nos les appropriées. Avec l’équipe pastorale, nous avons envisagé de commencer à vivre de la troisième loi : « Vivre une conversion bienveillante pour grandir en fraternité ». Concrètement, l’an prochain le premier dimanche du mois, tous ceux qui le souhaite se retrouverons après la messe à la salle Billé pour un temps fraternel et de formation.

Continuons de prier avec la prière Pèlerins et apôtre de la joie que nous a donnée notre évêque.

Bel été à chacun

P. David Dugué


Le mois de mai, le mois de Marie ancré dans nos mémoires se termine, mais nous ne cesserons jamais de prier Marie. Nous fêtons dimanche la Saint Trinité et lundi 31 mai la fête de la visitation de la Vierge Marie qui, sans le oui de Marie, rien n’aurait pu se faire, grâce à son humilité et à son obéissance à l’Esprit Saint. Pour ma part, grâce à ma grand-mère, la Vierge Marie a toujours jouée un rôle important dans ma vie depuis ma tendre enfance surtout lorsqu’il fallait prendre des grandes décisions. Elle m’a accompagnée sur la route de l’espérance. Oui, Marie m’a conduite vers l’essentiel, vers Jésus qui est la clé de notre foi, de notre Salut.

Nous le savons tous, le mois de juin qui succède au mois de Marie, c’est le mois du Sacré Cœur de Jésus. Ce cœur qui a tant aimé le monde et que le monde ignore par son ingratitude. Sainte Marguerite Marie a reçu ce message de Jésus à Paray le Monial dès 1673 ( le siècle de Louis XIV ). Dans cette apparition, Marguerite Marie eut la vision du Cœur de Jésus, il la fit se reposer sur sa poitrine où elle découvrit les merveilles de son amour et les secrets inexplicables de son Sacré Cœur. « Mon divin Cœur est si passionné d’amour pour les hommes et pour toi en particulier que, ne pouvant plus contenir en lui-même les flammes de son ardente charité, il faut qu’il les répande par ton moyen. »

Dans les messages que Marguerite Marie reçoit, Jésus lui demande et à nous aussi bien sûr de consacrer nos familles et le monde et de nous consacrer personnellement à son Cœur Sacré pour que le monde soit embrasé du feu de son amour par le don de l’Esprit-Saint. Pour que ce feu embrase vraiment le monde qui nous entoure, nous devons dire ces prières chaque jour, c’est un sacrifice mais cela en vaut la peine, et à tous ceux qui croient que Jésus peut faire quelque chose pour changer le monde, alors par ces prières dites avec le cœur, nous pourrons changer ce monde, les voici :

 

1) Prière de consécration familiale :

Seigneur Jésus, Toi qui t’es consacré au Père par amour pour nous,

nous voulons, dans le souffle de ton Esprit-Saint, te rendre amour pour amour en nous consacrant à Toi.

Nous voulons te consacrer la vie de notre famille dans la situation où elle se trouve aujourd’hui.

Nous te consacrons notre passé, notre présent et notre avenir, notre maison, notre travail et nos gestes les plus simples.

Nous te consacrons nos joies comme nos épreuves pour que l’amour dont tu nous as aimés nous garde en Toi et demeure en nous à jamais. Pour que le feu de ton Amour embrase le monde entier et que les fleuves d’eau vive de ton Cœur jaillissent pour tous jusqu’en la vie éternelle.

 

2) Prière de consécration personnelle :

Seigneur Jésus, Toi qui es venu allumer un feu sur la terre, je m’abandonne aujourd’hui à la volonté du Père dans le souffle de l’Esprit-saint.

Purifie mon cœur, embrase-le d’amour et de charité.

Fais grandir en moi le désir de la sainteté.

Par le Cœur Immaculé de Marie, moi….( dites votre prénom), je me consacre tout entier à ton Cœur

Pour t’aimer et te servir.

Cœur Sacré de Jésus , je vous aime et j’ai confiance en vous. Amen.

 

Jean-Marc FONTAINE


Pentecôte 2021, la fin d’un synode ?

Comment grandir comme disciples missionnaires dans le monde d’aujourd’hui. Tu as du prix à mes yeux : accueillir et accompagner les personnes

L’implication des chrétiens dans la société, être et agir dans ce monde aimé de Dieu, dans l’Esprit de Laudato Si, l’engagement et la responsabilité des femmes dans l’Eglise, l’articulation entre le ministère des prêtres et l’engagement des laïcs, sont quelques thèmes sur lesquels l’assemblée synodale a réfléchi en 2019 et 2020 à l’appel de notre évêque en lien avec les retours des équipes synodales qui se sont réunies parallèlement en paroisses, mouvements, etc.

Le retard imposé par la pandémie sur la promulgation des décisions synodales avait conduit à proposer un dernier carnet de route à l’automne dernier, et, une fois encore, les restrictions que nous connaissons ont remis en cause le calendrier prévu.

La dynamique synodale peut paraître désormais un peu éloignée tant pour les membres de l’assemblée que pour les paroissiens et les équipes…

La grande fête diocésaine de la Pentecôte ne pourra finalement pas accueillir tous les catholiques du diocèse mais seulement quelques représentants des paroisses et mouvements. Notre évêque promulguera comme prévu les décisions qu’il a prises pour notre diocèse, éclairé par le synode et l’Esprit Saint qui a conduit toutes nos assemblées.

Le synode n’est donc pas terminé, c’est maintenant que tout commence. Prenant acte des décrets, le travail est à poser sur le métier afin que, en communautés, en paroisse, en mouvements, dans nos engagements chrétiens et laïcs, nous puissions faire vivre concrètement ces orientations nouvelles pour une église toujours plus vivante.

Alors que nous marchons vers la fête de la Pentecôte, notre évêque nous propose une neuvaine pour préparer notre cœur à la venue de l’Esprit Saint et à la réception des Actes du Synode : « Au Cénacle avec Marie, dans l’attente du don de l’Esprit – Viens Esprit-Saint »

Nous pouvons ainsi invoquer l’Esprit Saint pour nous aider à rester fidèles à la prière, aux sacrements, à susciter de saintes vocations, à trouver le courage de témoigner de notre foi, à lutter contre le découragement, à nous rendre attentifs à l’accueil de notre prochain, à accueillir chacun dans notre communauté et à garder intacte notre espérance dans la résurrection avec le Christ.

Clotilde SOREL


La communion

Chaque dimanche, chaque jour pour les plus chanceux, nous nous réunissons pour communier ensemble au corps et au sang du Christ.

Communier au corps et au sang du Christ, c'est entrer dans son mystère pascal et partager sa destinée. La communion eucharistique édifie l'Église et réalise la « communion des saints ».

Au sein de notre territoire, nous nous réunissons dans divers lieux pour participer à cette communion au Christ et donc à son Église. Il y a quelques années, nous avions pu découvrir, grâce au Père Thomas, un autre rite de l'église Catholique, différents sur la forme, d'une autre sensibilité, d'une culture différente de la nôtre mais qui, dans son sens profond était parfaitement identique et aussi merveilleux que ce nous vivons chaque dimanche. L’Église nous offre une multitude de rites pour célébrer et vivre avec la Christ, en communion. Le sacrement de l'Eucharistie est la source de notre unité. Le terme latin communio, comme son équivalent grec koïnônia, exprime d'abord une union stable de personnes, une communauté qui communicat, c'est-à-dire qui privilégie la mise en commun (communis), le partage, la communication.

Aujourd'hui sur notre territoire, il peut apparaître différente « communauté » au sein de notre Église. Tout ce qui peut diviser ces communautés sont une aberration humaine et l'œuvre du diviseur, ce que le père David appelle très justement de « l'hommerie ». Traditionaliste, moderniste, charismatique... ne sont en réalité que l'expression de sensibilités différentes pour être en communion avec le Christ au travers des rites, des sacrements. Laissons à leur juste place les questions de sensibilité qui dominent notre société. L’Église nous offre une multitude de rites permettant à chacun de vivre une relation privilégiée et authentique avec le Christ. La liturgie que nous offre l’Église, quelle que soit sa forme, doit permettre la pleine expression du Sacré, entièrement tourné vers Dieu qui se rend présent. La liturgie est la source de notre vie de Chrétien. Comment cette source peut-elle être source de divisions au sein de notre communauté, comment des critiques peuvent elle naître de ce sujet qui est précisément le cœur de notre unité que le Christ lui-même nous donne ? Tout acte de communion est l'œuvre du Christ à travers les hommes, tout acte de division est l'œuvre du diviseur.

Prions pour être des artisans de paix, de fraternité et en communion au sein de notre Église. Soyons catholiques avant tout.

Matthieu ROUCHER


Des nouvelles du Synode diocésain...

Depuis la dernière assemblée des 28, 29 février et 1er mars 2020, notre vie a été profondément bouleversée. Le livret que nous vous faisions parvenir par courrier postal le 17 septembre, En route vers Pentecôte 2021, réalisé pendant les vacances d’été, n’a guère pu être utilisé, tant la pandémie a contrecarré nos projets !…

Cela n’a pas empêché le secrétariat du synode de travailler régulièrement, en lien avec notre évêque, tout au long de l’année. Vous le savez également : notre évêque est allé à la rencontre des communautés locales pour les écouter, les encourager et soutenir leurs efforts missionnaires.

Le samedi 10 avril 2021, le secrétariat du synode a pu présenter au conseil d’orientation du synode le fruit du travail de fond réalisé depuis le mois de septembre. Cette rencontre a été déterminante pour la finalisation des lois et des décrets synodaux, élaborés à partir des orientations votées par l’assemblée synodale au cours de ses deux sessions délibératives. Elle nous a permis de pressentir ensemble les enjeux et les modalités de la réception et de la mise en œuvre du synode.

Comme vous le savez, la promulgation est prévue le dimanche de Pentecôte 23 mai :

- le matin, dans toutes les communautés eucharistiques dominicales du diocèse ;

- l’après-midi, à Pontmain, avec des représentants de tout le diocèse, en présence de l’archevêque de Rennes et d’évêques de la province de Rennes.

Au nom de notre évêque, nous vous remercions pour votre fidélité : votre prière et vos réflexions qui auront permis à notre synode de vivre vraiment dans le souffle de l’Esprit Saint !…

P. Luc MEYER, secrétaire


NOUS SOMMES TOUS CONCERNÉS !!!

La Journée Mondiale de Prière pour les Vocations, célébrée le quatrième dimanche de Pâques, appelé dimanche du Bon Pasteur, (le 25 avril 2021) me donne l'occasion de parler de la vocation, mieux de notre vocation. Quand on parle de « vocation », on parle de ce qui touche l'être humain au plus intime de sa liberté, car il est question de l'orientation que l'on donne à sa vie.

L'appel de Dieu.

Au cœur de toute vocation, il y a Dieu. C'est Lui qui appelle toute personne ; Il a un projet sur chacun. A toute personne, Dieu dit : « Tu es important pour moi, je t'aime, je compte sur toi. » Cet appel particulier signifie que nous ne sommes pas des numéros, mais des personnes avec un projet particulier. Dieu nous appelle, en définitive, à la sainteté, c'est-à-dire à vivre sa vie, mais Il a un chemin pour chacun.

Certains sont appelés à se sanctifier en constituant une famille par le sacrement du mariage ; d'autres sont appelés à se consacrer à une cause noble ; d'autres encore sont appelés à se consacrer à Dieu pour le service de leurs frères et sœurs.

La réponse de l'appelé

Une chose est d'être appelé par Dieu, une autre est de découvrir cet appel et d'y répondre. Le plus important et, dans certains cas, le plus difficile dans toute vie (chrétienne), c'est de trouver la façon convenable de réaliser sa vocation. Choisir de se marier, de consacrer sa vie à une cause ou alors devenir prêtre, religieux, religieuse n'est donc pas d'abord notre choix. C'est fondamentalement la réponse que nous donnons à l'appel de Dieu. En d'autres termes, je sens quelque chose - au plus intime - qui me trouble ou m'attire, et je réponds oui. C'est l'accomplissement d'une vie et cela constitue une source intarissable de joie, car je réalise, avec Dieu, le projet qu'Il a pour moi. Un autre élément important dans toute vocation est la communauté. La vocation naît toujours au sein d'une communauté. Pour qu'une personne découvre son chemin, elle a besoin d'être éclairée et stimulée. Comme le rappelle le Pape François, toute vocation naît et grandit dans l’Église, et est soutenue par l’Église. C'est à nous, communauté paroissiale, par notre vie fraternelle et fervente, de réveiller le désir de se consacrer entièrement à Dieu et aux autres. C'est aussi à chaque membre de notre communauté de s'interroger sur sa propre réponse à l'appel du Christ de vivre pour Lui. Puisse l'Esprit du Christ susciter en nous le désir et le courage joyeux d'offrir notre vie et de la dépenser pour la cause du Royaume de Dieu.

Père Thomas


 

Seul le Christ en croix sauve !

 

Ici ou là, j’ai entendu ou lu des paroles assez alarmistes à propos des effets de la pandémie sur la pratique religieuse. On évoquait même une crise spirituelle sérieuse qui affecte notamment la relation à l’Église de chrétiens en plein doute. Cette crise ne rejoignait-elle pas la crise même de l’Institution à la suite des affaires de mœurs, dont l’assemblée de l’épiscopat vient encore de se saisir ? Il est difficile de prendre la mesure du retentissement auprès des fidèles d’une avalanche de scandales qui a fait très mal, c’est incontestable. Le plus terrible, c’est la perte de confiance de ceux qui voient ainsi déchus ceux qu’il admiraient et plaçaient très haut. Je m’interroge sur la façon dont les chrétiens peuvent réagir, dès lors que leur foi devrait les rendre plus sensibles que n’importe qui à ce que saint Paul appelle le mystère d’iniquité.

 

Tout de même, le mystère chrétien que nous avons célébré cette semaine, à son plus haut degré d’intensité, nous place devant le scandale de la Croix. Scandale du Juste qui porte tous les péchés du monde. Ainsi que l’écrivait le Père Louis Bouyer dans les années d’après-guerre : « Jésus est le serviteur du Seigneur entrevu par les prophètes, la victime qui pour ôter les péchés du monde doit commencer par en porter le poids. »

 

Dès lors les chrétiens qui suivent l’affrontement du Christ avec le monde des ténèbres devraient comprendre que loin d’être surpris par la gravité des fautes, ils doivent la référer au Christ sur la croix, qui seul a vaincu le mal et la mort. Le retour, que j’ai observé à la messe des Rameaux, pourrait plaider en faveur de cette prise de conscience ?

 

 

 

PAQUES c’est la joie, la lumière. Et après ... ?

Nous voici arrivés à Pâques après un entraînement de 40 jours pour essayer de nous convertir, c’est à dire nous rapprocher de Dieu par le jeûne, l’aumône et la prière mais aussi en acceptant les aléas de la vie qui se sont présentés.

Après la commémoration de l’institution de l’Eucharistie et de la passion de Jésus, la joie de la résurrection éclate lors de la nuit pascale au cours de laquelle jaillit la lumière. Alléluia ! Christ est ressuscité !

Joie aussi pour les catéchumènes dont Ismaël pour notre paroisse, qui reçoivent le baptême au cours de la nuit de Pâques.

Après cette grande fête liturgique, ne laissons pas s’éteindre la lumière, la joie en nous. Restons tournés vers Dieu et les autres. Chaque jour, reconnaissons ce qui est beau et bon dans notre vie, celle de notre prochain et entrons dans la louange. Si nous éprouvons de la tristesse, une désolation à un moment ou un autre, accueillons ces émotions et confions-les à Jésus qui a dit : «Venez à moi vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau et Moi je vous soulagerai.» (Mt 11, 28)

Continuons à nous nourrir de la Parole de Dieu et des sacrements.

« La paix soit avec vous. » dit Jésus ressuscité en apparaissant à ses apôtres. Aujourd’hui encore, il désire que nous ayons la paix du cœur. Cela n’est pas toujours facile surtout dans notre monde agité et anxiogène. Dans son livre « (Re)vivez de l’intérieur », J-G Xerri parle de la garde du cœur. « Son moyen est la mobilisation de l’attention et de la vigilance intérieure.» Nous ne sommes pas responsables des pensées qui nous viennent ou des paroles entendues mais avec discernement, il est en notre pouvoir de les accueillir si elles nous paraissent bonnes et consolatrices car elles nous conduiront vers un plus de vie. Dans le cas contraire, repoussons-les pour rester en paix.

Le 2ème dimanche de Pâques est celui de la Miséricorde institué par St Jean-Paul II en l’an 2000. Miséricorde signifie le cœur qui se penche sur la misère.

Jésus dit à Ste Faustine « L’humanité ne trouvera pas la paix, tant qu’elle ne se tournera pas avec confiance vers ma miséricorde ... Qu’aucune âme n’ait peur de s’approcher de Moi, même si ses péchés sont comme l’écarlate. »

Jésus, sois miséricordieux pour nous et pour le monde entier.

Jésus, nous avons confiance en Toi.

 

Marie-Hélène Clavreul


N’ayons pas peur… Laissons-nous regarder par le Christ  !

Lors de son audience du 19 février dernier, le Pape François a donné une catéchèse consacrée au sacrement de la pénitence et de la réconciliation, en soulignant que c’est « le lieu de l’expérience de la miséricorde infinie de Dieu. »

Recevoir ce sacrement peut parfois nous faire peur… Faire la démarche de le demander nous contraint à reconnaitre nos faiblesses. Afficher ses réussites est nettement plus gratifiant aux yeux des hommes. Mais si reconnaitre nos péchés nous amène parfois un sentiment de honte, celui-ci est pourtant bénéfique parce qu’il nous rend plus humbles.

Et pourquoi rencontrer un prêtre pour se confesser ? Nous pouvons facilement être tentés de trouver de bonnes raisons pour justifier nos péchés, souvent banalisés dans notre société.

Nous pouvons aussi facilement nous dire que, à travers notre prière, Dieu va nous les pardonner.

Or, le péché est toute parole, pensée ou acte qui blesse ma relation à Dieu, à mon prochain ou à moi-même.

Le prêtre représente Dieu et remet en lien avec toute la communauté. C’est pour cela qu’il est indispensable de demander pardon à l’Église et à nos frères, dans la personne du prêtre.

Le Pape François dit que « le confessionnal n’est pas une salle de torture. Dieu ne m’attend pas pour me frapper mais pour m’accueillir avec bonté ». En effet, le prêtre reçoit nos confessions avec amour et tendresse. Il écoute patiemment et nous redit que Dieu nous aime. Il devient l’instrument de la miséricorde de Dieu.

Saint Augustin disait : « Se détourner de Toi, mon Dieu, c’est tomber, Se tourner vers Toi, c’est se relever, Rester en Toi, c’est être en sureté. »

Recevoir le sacrement de réconciliation, c’est se tourner vers Dieu qui est amour et miséricorde. La confession nous donne une puissance libératrice, nous en sortons grandis. N’ayons pas peur, à travers le sacrement de la réconciliation, de reconnaitre nos faiblesses avec humilité pour rencontrer le Christ qui nous libère et nous aime d’un amour infini.

N’ayons pas peur, à travers le sacrement de la réconciliation, de reconnaitre nos faiblesses avec humilité pour rencontrer le Christ qui nous libère et nous aime d’un amour infini.

Géraldine BESNIER

 


Bulletin n°466 (du 7 au 21 mars 2021)

Nous fêtons vendredi 19 mars prochain Saint Joseph, patron de l’Église universelle.

Joseph a pris soin de Marie et de Jésus et les a défendus par son travail et sa présence généreuse. Dans l’Évangile, il apparaît comme un homme juste, travailleur, courageux et fort. De sa figure émane également une grande tendresse, attentif à la réalité, qui a aimé et servi avec humilité. C’est pour cela qu’il a aussi été proclamé gardien de l’Église universelle.

En acceptant d’être le père du Christ, Joseph a trouvé la foi qu’il cherchait et ouvert une autre voie : la voie de l’amour et du bonheur : « Joseph, lui dit le Seigneur, garde sans crainte Marie pour épouse, car la vie qui est en elle vient du Souffle Saint » (Mt 1,20).

Joseph suivait un bon projet de vie, mais Dieu lui réservait un autre dessein, une mission plus grande.

Il a toujours écouté la voix de Dieu, et sa disponibilité à la volonté de Dieu nous montre le chemin.

Dieu a confié à Joseph la mission de gardien de Marie et de Jésus avec discrétion et humilité, dans le silence, mais avec une présence constante et une fidélité absolue.

Il a été auprès de Marie, son épouse, dans les moments sereins comme dans les moments difficiles, pendant le voyage à Bethléem et le recensement, pendant la dramatique fuite en Égypte et dans les moments d’inquiétude lorsqu’ils cherchaient leur fils au Temple.

Dans leur maison de Nazareth, Joseph a enseigné son métier de charpentier à Jésus.

Le Pape François nous livre son attachement à Joseph lorsqu’il dit que sur son bureau, il a une statuette de Saint Joseph endormi. Il ajoute que quand Joseph dort il veille sur l’Église, et quand il a un problème ou une difficulté, le Pape la note sur un bout de papier qu’il place sous Saint Joseph pour qu’il en rêve ! Pour le Pape ce geste signifie : « prie pour ce problème ! ».

Dans une lettre apostolique du 8 décembre dernier intitulée « Avec un cœur de père » le Pape François a ouvert l’année Saint Joseph, et propose en quelque sorte un Évangile de la paternité selon Saint Joseph.

Que Joseph qui nous a enseigné à protéger, nous incite à œuvrer avec générosité pour prendre soin de ce monde que Dieu nous a confié.

Claude Bricard


Bulletin n°465 (du 21 Février au 7 mars 2021)

Vivre le Carême… oui, mais concrètement ?

Il y a encore quelques semaines, nous regardions avec ravissement l’Enfant Jésus dans la crèche… et nous voilà déjà au Carême ! Chaque année, ce temps liturgique revient et nous fait sortir de notre torpeur. Il nous prépare à la fête de Pâques et nous invite à entrer dans le combat spirituel à la suite de Jésus au désert. Soit nous vivons ce temps comme une ritournelle (un Carême de plus, et alors?), soit nous décidons de nous purifier, de quitter nos haillons de l’ancien temps pour renaître et se tourner vers l’Essentiel. Oui, mais comment ? Suivons l’exemple du Christ par la prière, le jeûne, le partage et la pénitence.

Donnons toute sa place à la prière dans notre vie quotidienne si agitée. Prenons le temps de nous recueillir dans le silence, à l’écart, comme le faisait Jésus avant de retrouver la foule. Comme lui, nous avons besoin de dialoguer avec le Père mais aussi de lire et de méditer la Parole. Le silence se fait rare dans notre société bruyante et superficielle… Donnons-Lui la priorité dans nos agendas et acceptons chaque jour de nous mettre quelques minutes en silence devant le Seigneur pour nous laisser aimer et saisir par Lui.

Le jeûne vient du latin jejunium, qui signifie « privation volontaire de toute nourriture». En jeûnant, l’homme reconnaît sa dépendance vis-à-vis de Dieu, car sans la nourriture qu’il reçoit de lui, il expérimente la précarité de ses forces. Mais attention, le jeûne n’est pas un régime ! Il doit être accompagné de la prière et du partage. L’Église nous rappelle certains actes pénitentiels significatifs comme manger moins chaque vendredi, jeûner (au moins pour un repas) le mercredi des Cendres et le Vendredi Saint, sans oublier de maîtriser nos instincts. Le jeûne nous permet de nous interroger sur notre style de vie : s’inspire-t-il du Christ ? Ne craignons pas d’entrer dans le jeûne du Carême qui nous prépare à la rencontre divine de Pâques.

Cependant le but du jeûne n’est pas seulement la privation mais le partage, l’aumône. En effet, ce que nous avons économisé par le jeûne, nous sommes invités à le donner à ceux qui en ont besoin en France ou ailleurs dans le monde. Mais le partage ne se réduit pas à cela. C’est aussi offrir un sourire, alors que l’on est peut-être fatigué, préoccupé ou irrité. Il encourage, détend l’atmosphère, fait que l’on se sent aimé… Un sourire peut-être difficile à accorder selon les circonstances mais il ne l’est plus si en l’autre, nous osons voir le Christ. Ce temps de Carême ne sera véritablement conversion que si nous allons jusqu’à l’accueil du pardon du Seigneur dans le sacrement de réconciliation, en faisant pénitence. Ce sacrement reçu personnellement témoigne, pour la communauté chrétienne et pour tous les hommes marqués par le péché, que le Dieu de Jésus-Christ ouvre largement son pardon à tout homme de bonne volonté et qu’il n’y a pas d’échec définitif : Dieu est plus grand que notre cœur !

N’ayons pas peur de ces 40 jours à venir, engageons-nous sur la longue route du Carême, résolument et avec Foi  !

Bon Carême à tous !

Christine Alix-Béghin


Frères et sœurs,

A la fin de cette quinzaine commencera le Carême (le 17 février). L’obligation l’an passé nous a conduit à plus d’intériorité et beaucoup d’entre nous avions vécu ce temps dans la grâce de la redécouverte du Silence et de la prière personnelle. Au terme d’une année de confinement, cela pèse à beaucoup. Comment vivre ce Carême ?

Pendant le temps pascal, le bienheureux Charles de Foucauld sera canonisé normalement. Je vous propose donc de partir au désert avec le frère universel, car c’est là que le nouveau saint à vécu pour toute l’Église sa vocation de chrétien et de prêtre. Pour cela vous pourrez recevoir chaque jour du Carême sur votre téléphone une pensée et une prière (inscrivez vous au presbytère en donnant votre numéro de portable).

Que le Seigneur accompagne chacun de nous pour préparer notre route avec Lui.

 

“Il faut passer par le désert et y séjourner pour recevoir la grâce de Dieu.” Bx Charles de Foucauld

P. David Dugué


Bulletin n°464 (du 7 au 21 Février 2021)

De la nouveauté pour l’Église.

Trois nouveaux diacres vont être ordonnés pour notre diocèse cette année par notre évêque Thierry Scherrer. Une chance pour l’Église.

Il s’agit de Philippe Journault de Martigné, de Jean-Marc Raimbault de Louverné et de Yannick Quillet de Livré dont l’admission est prévue le samedi 20 février à 15 h 30 à Craon.

Nous prions régulièrement pour les vocations sacerdotales et religieuses, alors nous pouvons rendre grâce à Dieu pour ce bel évènement.

Bien sûr nous avons toujours besoin de prêtres, sans eux le pain de vie ne pourrait plus être consacré, puisque l’Eucharistie, où Jésus se rend présent ,est le sommet de notre foi , elle est notre raison de vivre. Le dernier miracle lumineux que le Christ a instauré avec ses apôtres, c’est l’institution de l’Eucharistie.

 

Pourquoi l’Église appelle des diacres et quels sont leurs rôles ?

Pour que les apôtres puissent se consacrer au ministère de la prédication et de l’enseignement du Christ, les douze instituèrent sept diacres pour être au service de la table. Étienne, Philippe, Prochore, Nicanor, Timon, Parménas et Nicolas ( actes 6, 1-6). Ils furent présentés aux apôtres, qui prièrent en leur imposant les mains.

La mission du diacre s’inscrit dans la triple diaconie de l’Église : le service de la liturgie, de la parole et de la charité au sens large du terme, surtout envers les pauvres et les plus déshérités.

La présence du diacre dans la mission de l’Église est là pour signifier aux fidèles du peuple de Dieu qu’ils sont aussi appelés à être les serviteurs de l Église à travers leurs frères.

Il appartient donc aux diacres d’administrer solennellement le baptême, de conserver et distribuer l’Eucharistie, d’assister au nom de l’Église au mariage et de le bénir, de porter le viatique aux mourants, de donner lecture aux fidèles de la Sainte Écriture, d’instruire et d’exhorter le peuple, de présider au culte et à la prière des fidèles, d’être les ministres des sacramentaux (ex: une bénédiction) de présider aux rites funèbres et à la sépulture, et de se consacrer aux offices de charité et d’administration. Frères et sœurs, rendons grâce à Dieu pour ces dons qu’il nous fait et continuons à prier le Seigneur pour que naissent encore et encore des vocations de prêtres, de diacres et de religieux et de religieuses.

Jean-Marc FONTAINE, diacre


(n°463 - 16 janvier 2021)

L’abbé Guérin, priez pour nous !

En ce jubilé des 150 ans de l’apparition, voici quelques lignes pour esquisser le portrait d’un prêtre de chez nous, l abbé Michel Guérin. Par sa foi, sa prière confiante et son amour du prochain, il a transformé une paroisse qu’il a créée et portée en son cœur jusqu’à son dernier souffle le 29 mai 1872.

 

Des temps difficiles

Après la tourmente révolutionnaire, les paroisses de France se trouvent en face de nombreuses difficultés : églises ruinées, mobilier détruit ou délabré. Telle est la situation de la petite chapelle rurale de Pontmain qui deviendra l’église : la toiture laisse passer l’eau, l’autel et les bancs sont vermoulus, il n’y a plus ni linges, ni ornements, ni vases sacrés.

 

Le zèle d’un prêtre

C’est alors qu’arrive au soir du 24 novembre 1836, l’abbé Michel Guérin, vicaire à Saint-Ellier du Maine. Il connaît la misère de Pontmain. Il est allé au Mans, supplier son Evêque Mgr Bouvier de lui confier ce petit hameau perdu au milieu des champs. N’ayant pas de presbytère, il va se contenter d’une chambre meublée dans une modeste chaumière. Voilà ce qu’il écrira de ces débuts à son Evêque : « Oui ! Monseigneur, j’ai dit la messe sur une pierre sacrée posée sur des planches rapprochées les unes des autres ; mes confrères et moi avons prêché de dessus un établi » (lettre du 15 octobre 1844).

 

Un « fonceur »

Les jours qui suivent son arrivée, il se met au travail. Avec ses nouveaux paroissiens, il restaure la toiture, refait des bancs neufs. Les femmes préparent du linge d’autel et des ornements.

De nombreuses réalisations viendront par la suite : tracé de nouvelles routes, érection de l’église en succursale, puis en paroisse, construction d’une école mixte. Il fera même ouvrir un bureau de tabac (lui-même prise du tabac, mais on peut y acheter les timbres fiscaux, ce qui évite d’aller loin les chercher). Il a le sens du pratique. Il se donne à tous : en s’occupant des intérêts matériels de son petit peuple, il le gagne à Jésus-Christ. Très vite il fait de Pontmain une paroisse vivante et priante.

 

Un homme de prière

Son ministère repose sur la prière et une grande piété mariale ; il intronise une statue de la Sainte Vierge dans chaque foyer. C’est à partir de ce moment-là que dans chaque famille, on prie le chapelet tous les jours. Il fait ériger et bénit de nombreuses croix au bord des chemins. Il fait placer la statue de Marie dans le clocher. A partir du 8 décembre 1854 (définition du Dogme de l’Immaculée Conception), quatre bougies sont allumées sur l’autel de la Vierge à tous les offices de la paroisse. En 1860, il fait peindre la voûte de l’église en bleu ciel avec un semis d’étoiles d’or.

L’histoire de Michel Guérin n’est pas banale. Celui que l’on surnommait alors un peu malicieusement « le curé aux bonnes Vierges » a su – en son temps – marquer profondément ce petit coin du Bocage mayennais que la Vierge Marie a visité le 17 janvier 1871, sans la voir, il a cru.

D’après le site du sanctuaire de Pontmain


Frères et Sœurs,

« Ne nous laissons pas voler l’espérance »

Dans La joie de l’Évangile, le pape François nous invitait à ne pas nous laisser voler notre Espérance (Evangelii Gaudium 86). L’expérience de nos limites vient ébranler parfois nos vies de façon douloureuse. La peur, mais aussi la maladie, la souffrance, la mort, comme les fragilités affectives familiales, la perte d’un travail, l’ambiance de la société, les événements du monde. Ce qui nous fragilise peut nous emporter dans la révolte, le découragement, les ruptures, le repli sur soi. Aujourd’hui, nos désirs de fraternité sont ébranlés par des peurs. C’est la tentation du repli sur soi, de la fermeture, des oppositions dans nos vies personnelles comme dans la vie en société. Nous ne voyons pas bien où va ce monde et nous pouvons nous fermer au lieu de nous ouvrir.

La contemplation du Christ, petit enfant, nous invite à l’espérance, à la confiance. Nous ne sommes pas abandonnés par l’amour du Père, car le Seigneur vient. Notre horizon n’est pas limité par la seule vie terrestre ni par l’accumulation de biens matériels. Le Christ nous montre le chemin de l’espérance qui ne trompe pas. Il a fait de sa vie un don pour les autres. Il est passé en faisant le bien. Il soulage ses frères. Il aime. Il pardonne. En Jésus Dieu s’est fait notre frère. Auprès de Lui, on retrouve la joie d’être aimé. Il nous parle de l’amour du Père. C’est bien cela le mystère de Noël, notre Espérance qui dépasse nos espoirs humains.

Son amour est plus fort que tout ! Il ne supprime pas l’épreuve. Il la traverse et en sort vainqueur. Il est passé devant. Nous Le suivons. Notre espoir n’est pas dans la force, ni dans les richesses, ni dans la violence. Notre Espérance est dans le Dieu de miséricorde et de tendresse, qui s’abaisse pour nous visiter dans la nuit de Noël.

Pour que chacun puisse vivre cette Espérance, avec la prudence nécessaire nous avons augmenté le nombre de messe pour un meilleur accueil.

Avec vous P. David


Très bientôt nous allons célébrer Noël. Le temps déjà bien avancé de l’Avent nous est donné pour préparer cette fête. C’est le temps de l’aménagement de la crèche intérieure. A Noël Dieu s’incarne, il se fait homme et descend jusqu’à nous. Il vient pour tous et il veut habiter en chacun de nous, dans la crèche intérieure que nous avons aménagée durant le temps de l’Avent.

Dieu en son Fils se fait homme pour nous rejoindre d’abord dans notre condition pour ensuite nous relever et nous attirer à lui. Il vient pour nous changer. Quand il sera là, il pensera nos blessures, il transformera nos peines en joies, apportera de la lumière à nos doutes, mettra de la force en nous. Il viendra nous renouveler, nous relever Il ne s’agit donc pas de le recevoir dans nos cœurs et nos vies tels que nous sommes et point final. Il vient cheminer avec nous.

L’Avent nous donne de préparer la venue du Messie Sauveur, et c’est dans la joie que nous sommes invités à faire cette préparation. Dans la joie, l’espérance et la confiance. Très peu de signes nous ouvrent à la joie. C’est peut-être là que notre joie doit être combative. Combattre les germes toxiques et négatifs qui nous entourent, combattre la peur et le désespoir qui nous envahissent.

Dieu vient nous sauver, nous rendre heureux. L’annonce de sa venue doit nous mettre en route pour cette joie. Personnellement, chacun de nous doit entrer dans cette joie. Nous devrons ensuite la célébrer, la vivre avec les autres, la communiquer. Il n’y a rien de plus contagieux qu’un sourire, expression de la joie.

L’annonce de la venue du Fils de Dieu à Noël est un motif de joie en ce monde dévasté, en ces temps incertains. Avec la Vierge Marie, laissons nous déjà porter par cette joie. Elle a dit ‘‘Oui’’ au Seigneur. Bientôt elle connaitra la joie de tenir dans ses bras le Fils de Dieu sauveur. Bientôt nous aurons aussi la joie de l’accueillir nos cœurs éprouvés. Continuons joyeusement nos préparatifs.

Père Félix KINAYA


Le temps de l'Avent

L'Avent est avant tout un temps, celui qui nous prépare à Noël, qui dure entre trois et quatre semaines selon les années. Le temps de l'Avent, c'est celui de l'attente active. Attente de Celui qui vient dans nos vies, dans notre monde, pour nous faire du bien, pour nous sauver. Attente avec l'aide d'Isaïe et de Jean-Baptiste qui nous disent, un peu brutalement, que nous devons rendre droits nos chemins et nous convertir. Attente avec Marie qui était pleine de joie, d'appréhensions aussi, avant de mettre au monde Jésus. Celui qui vient arrive comme un enfant, un nouveau-né. Jésus grandira, et ne brûlera pas les étapes avant de devenir adulte pour parcourir la Galilée et proclamer la Bonne Nouvelle du Royaume. Son Royaume qui n'est qu'une graine qui ne demande qu'à grandir pour devenir un épi de blé qui nourrira les hommes, ou un grand arbre qui les abritera. Tous les instants de nos vies sont des trésors, du début à la fin, ne les négligeons pas. D'ailleurs, il n'y a pas de fin ni de mort, il n'y a qu'un infini d'amour.

Pendant cette période de confinement, je vous fais partager de nouvelles règles de confinement, conformes à la Parole de Dieu (vous trouverez, après chacune d'entre elles, les références aux textes bibliques).

- Lavez votre cœur avec le Sang du Christ (Ps 73,1)

- Ne sortez jamais sans le masque de l'amour et du respect mutuel (Lc 6,31)

- Gardez vos distances de tout mal (Jb 28,28)

- Gardez-vous des foules et des hommes méchants (Ps 1,1)

- Protégez votre esprit des éternuements du mensonge et de la haine (Lv 19,17)

- Ne serrez pas la main à l'abomination (Dt 25,16)

- N'embrassez ni rumeurs et ni faux enseignements (2 P2,1)

- Demeurez en toute sécurité en Dieu afin d'être sauvé (Jr 17,14)

- Désinfectez vos vies par la Parole de Dieu (Ps 1,2)

- Dès que vous remarquez un des symptômes du péché, composez le numéro d'assistance (Jr 33,3)

- N'oubliez jamais de renforcer l'immunité de votre foi avec l'huile du Saint-Esprit (Jude, 20)

Bon Avent à chacun.

Père Thomas


Toussaint, Tous Saints !

Chaque jour, l’Église fête plusieurs saints et bienheureux. Le mois d’octobre est jalonné de quelques grands saints qui ont marqués l’histoire de l’Église dont on aura jamais fini d’en faire l’éloge. Si l’Église est riche en sainteté, ce n’est pas grâce aux hommes à qui ils appartiennent mais c’est grâce au Christ ressuscité qui œuvre à travers eux. Bien sûr nous ne pouvons pas citer tous les saints et bienheureux tellement ils sont nombreux.

Découvrons-en quelques uns :

- Sainte Thérèse de Lisieux, devenue docteur de l’Église affirmait que sa vocation c’est l’amour et qu’elle passerai son ciel à faire du bien sur la terre. Ainsi nous nous adressons à elle dans notre vie quotidienne.

- Le bienheureux Antoine Chevrier fonda la société du Prado pour venir en aide aux plus pauvres.

- Saint François d’Assise fondateur des frères mineurs est depuis près de huit siècles l’un des saints les plus aimés de l’église et du monde.

- Sœur Faustine, apôtre de la miséricorde divine écrivait : « nous ressemblons le plus à Dieu lorsque nous pardonnons à notre prochain ».

- Trois prêtres anglais furent exécutés sous le règne d’Élisabeth 1ère pour avoir exercé leurs ministères auprès des fidèles.

- Saint Daniel et ses compagnons au XIII siècle furent martyrisés pour refus d’apostasier. St Jean XXIII disait: « Il n’y a rien de plus beau ni de meilleur que la bonté ». Il était l’instigateur du concile Vatican II.

- Saint Wilfrid, Évêque d’ York, contribua à l’unité religieuse en Angleterre en réconciliant l’Église celte autonome et l’Église anglo-saxonne soumise à Rome.

- La bienheureuse Madeleine Panattieri tertiaire dominicaine consacra sa vie aux actions charitables, au catéchisme et à la direction spirituelle.

- Saint Calliste 1er, esclave devenu pape qui fit preuve d’indulgence envers les repentis.

- Sainte Thérèse d’Avila grande mystique espagnole reçut le titre de docteur de l’Église grâce à sa doctrine spirituelle et théologique conforme à la foi. Elle rappelait sans cesse la place centrale de la prière qu’elle adressait fréquemment à son Seigneur. Elle éprouvait un amour inconditionnel pour l’Église.

- Saint Gérard Majella à qui on attribua de nombreux miracles est le saint patron des femmes enceintes.

- Le bienheureux Contardo Ferrini disait: « je ne saurais concevoir une vie sans prière », il fut membre actif de la société St Vincent de Paul.

- Saint Luc convertit après sa rencontre avec Saint Paul, l’auteur du 3ème Évangile et du livre des actes des Apôtres.

- Le bienheureux père Popieluszko, au XXème siècle en Pologne, doux mais résolu, proche du syndicat polonais Solidarnosc fut tué par la police politique en haine de la foi.

- Sainte Marie Bertille Boscardin religieuse et infirmière durant la 1ère guerre mondiale se dévoua sans relâche auprès des blessés.

- Sainte Céline chrétienne fervente et mère de St Rémi futur grand archevêque de Reims.

- Saint Jean Paul II , que chacun connait.

- Le bienheureux Joseph Baldo disait : « outre la charité matérielle, il y a la charité spirituelle ».

- Sainte Tabitha au 1er siècle fut bienfaitrice des pauvres selon les actes des Apôtres. Elle fut ressuscitée par St Pierre.

- Saint Cédric, moine anglais qui évangélisa les saxons venus d’Allemagne au XVème siècle.

- Bienheureuse Antoinette dominicaine italienne, au XVIII siècle rappelait leur vœu de pauvreté aux religieuses.

- Saint François Serrano et ses compagnons en mission en Chine furent victimes d’une persécution.

- La bienheureuse Chiara Luce Badano, jeune italienne du mouvement des Focolari, avait témoigné durant sa courte vie , d’une foi lumineuse.

- Saint Ange d’Acri missionnaire capucin qui se dévoua à l’instruction religieuse de ses compatriotes calabrais. « Oh qu’il est beau d’aimer Dieu ! Oh qu’il est beau de servir Dieu ! » aimait-il à répéter.

- Nous terminons le mois d’octobre par Saint Alphonse Rodriguez jésuite de Palma de Majorque Il exerça une forte influence sur ceux qui le rencontrèrent, parmi lesquels Saint Pierre Claver.

C’est très encourageant et très consolant de constater que notre Église n’est pas morte et les exemples de vie de tous ces saints , nous invitent à notre tour à suivre le chemin de la sainteté.

 

Aussi pour pouvoir y parvenir je me fais mienne cette prière chaque matin, mais ce n’est pas la seule prière, il en existe bien d’autres :

Seigneur Jésus, je m’offre à toi.

Donne-moi la puissance de ton Esprit pour que se fortifie en moi l’homme ou la femme intérieure, pour qu’à travers ce que je fais, ce soit toi qui te révèles ; réactualise-le en moi. Fais que j’aille là où il veut aller. Je veux me donner à toi sans réserve, de sorte que dégagé(e) de toute inquiétude, je ne vive plus en moi mais en Toi. Donne-moi une parole juste quand j’ouvre la bouche pour faire connaître avec assurance le mystère de l’Évangile. Fais que je trouve dans l’Évangile pleine assurance pour parler comme je le dois. Mets-moi en accord parfait avec mes frères. Comble-moi de ta sagesse. Fais-moi pur(e), fais-moi paix, fais-moi Amour.

Maman Marie, à tous ceux qui pleurent, qui souffrent, qui agonisent et qui meurent, ouvre tes deux bras, montre-toi propice, Céleste Protectrice, à tes enfants dans les combats.

 

Jean-Marc FONTAINE


(n°454 - 6 septembre 2020)

La joie des retrouvailles ?

Frères et sœurs,

Si je formule comme une question cette joie, c’est parce que je le crois, il y a une vraie joie à se retrouver si nous la saisissons. Oui, l’heure est à la joie, la joie des retrouvailles.

La joie des retrouvailles, car ces rassemblements paroissiaux sont à nouveau possible et sont une belle occasion de retrouver nos frères chrétiens que le confinement et les vacances ont physiquement éloigné.

La joie des retrouvailles, car beaucoup sont partis en vacances ou chez leurs enfants pour donner un coup de main. Cette distance ou ces éloignements nous aident à prendre du recul et nous permettent de sentir que ceux que nous n’avons pas vus pendant un moment nous ont manqué ! C’est bon signe, c’est le signe d’une affection qu’il faut renforcer et faire encore grandir. Il nous faut prendre le temps de tisser, de retisser les liens et même d’en tisser avec les nouveaux venus !

Le confinement, puis le déconfinement, ont blessé notre manière d’être homme et donc d’être chrétiens. En effet, la manière de vivre en relation avec les autres est blessée par ce virus. S’il nous faut rester prudent, et respecter les plus fragiles de notre communauté en ne les mettant pas en danger, il nous faut aussi et avant tout revenir au cœur de ce qu’est notre Foi : Jésus nous a mis en relation avec son Père et avec des frères. « Aimer Dieu et son prochain comme soi-même » (Mc 12, 32)

La rentrée paroissiale est aussi le moment de donner une impulsion nouvelle à cette année pastorale qui redémarre au rythme de l’école.

Cette année, avec la force de Dieu, nous aimerions qu’elle soit l’occasion de grandir dans notre foi, dans notre proximité avec le Seigneur et avec les autres.

Pour cela il nous faut nous souvenir du trépied fondamental de nos vies, qui peuvent devenir des défis à cause de la peur du COVID :

- La sanctification du dimanche pour qu’il reprenne sa place de sommet de la semaine, pour qu’il soit vécu de la meilleure manière possible.

- L’accompagnement pour grandir dans toutes les dimensions de notre vie, humaine et spirituelle.

- Et le service, surtout celui des plus pauvres que le Seigneur nous fait la grâce de mettre sur notre chemin.

Ces trois domaines sont des moyens concrets de ne pas nous endormir et de grandir humainement et chrétiennement !

Enfin, il nous faut en ce temps particulier, nous rappeler que nous sommes frères et sœurs. Certains sont fatigués, certains ont peur, pour un bref moment ou depuis longtemps. Jésus nous a sauvés ensemble. Demandons à la Vierge Marie de veiller sur chacun de ses enfants et de nous accompagner pour vivre ensemble.

Bonne rentrée !

Dieu vous bénisse

P. David


(n°453 - 24 août 2020)

Fin de vacances toujours sur fond de COVID 19.

Nous sommes partis en vacances sur fond de COVID 19, nous voici en train de revenir de vacances et préparer la rentrée sur fond de COVID 19. Encore et encore ….

Finalement, à défaut de trouver au plus vite un remède, il faut peut-être se résoudre à vivre avec, pendant un certain temps encore. Mais comment ? Sans frayeur tout d’abord. Il y a ces maladies vieilles de plusieurs siècles qui sont dans nos habitudes. On fait l’effort de les éviter quand c’est possible et de les combattre quand on les contracte. Peut-être en sera-t-il ainsi pour ce type de coronavirus, comme il en est pour la grippe, la gastro-entérite, le paludisme, l’hépatite…

Sans frayeur donc, sans insouciance non plus. Il ne faut pas défier la nature, ce qui en quelque sorte serait une défiance vis-à-vis de Dieu lui-même, le maître créateur. Il a créé la nature, la défier serait le défier. Nous en savons de plus en plus sur cette maladie, son mode de contamination, sa prise en charge, son niveau de dangerosité. Servons nous de ces acquis pour réorganiser notre vie.

La réorganisation de la vie va tourner longtemps encore autour de la pandémie. Alors inspirons nous des propos du Pape François : « la réponse à la pandémie est double : nous devons trouver un remède pour un petit virus qui met le monde entier à genoux, et nous devons soigner un grand virus, celui de l’injustice sociale ». Comme quoi, ce virus ne doit pas nous faire perdre de vue certaines choses essentielles.

Et puis, en Mathieu 16, 15, Jésus demande à ses disciples : « Pour vous, qui suis-Je ? ». Les problèmes causés par la crise sanitaire et les questions qui en découlent nous ont certainement fait réfléchir sur « qui est Jésus ? » Est-il ce Fils de Dieu à la baguette magique qui change le monde comme un magicien changerait dans son chapeau une poule en lapin ? Qui fait disparaître une pandémie du jour au lendemain ? Assurément non. Il est le Christ, le Fils du Dieu vivant. Il nous associe à son œuvre pour faire advenir un monde nouveau et meilleur. Que le COVID 19 ne nous éloigne pas du Christ, mais nous aide à mieux le découvrir, nous rapprocher de lui et faire une expérience personnelle avec lui.

P. Félix KINAYA


(n°452 - 10 août 2020)

L’Assomption

Nous fêtons ce samedi 15 août la fête de l’Assomption de la Vierge Marie.

Cette solennité se fait dans la liturgie commune et aussi par différentes formes de piété dans les lieux bien connus de notre région.

Cette fête donne l’occasion aux chrétiens de se réunir dans les endroits de pèlerinage marial pour exprimer leur dévotion à la Vierge Marie. Mais, cette année sera particulière compte tenu des circonstances.

De cette façon, la prophétie de Marie elle-même se réalise : « Toutes les générations me diront bienheureuse »(Lc 1,48).

Marie est un modèle de vertu et de foi. Nous renouvelons ce 15 août la montée de Marie au ciel, lors de l’accomplissement de son itinéraire terrestre. L’Assomption au ciel, dans son âme et dans son corps, est un privilège divin accordé à la Sainte Mère de Dieu.

L’existence de la Vierge Marie s’est déroulée comme celle d’une femme ordinaire de son temps : elle priait, gérait sa famille et la maison, fréquentait la synagogue… elle était attentive à toutes personnes rencontrées et a intercédé auprès de Jésus à Cana.

Mais toute action quotidienne était réalisée par elle en union totale avec Jésus.

Elle est la femme « enveloppée de soleil, la lune est sous ses pieds, et douze étoiles couronnent sa tête (Ap 12,1).

Comme le dit le Pape François dans son Encyclique « Loué sois-tu » Marie est « Mère et Reine de toute la création ».

C’est pourquoi nous pouvons lui demander de nous aider à regarder ce monde avec des yeux plus avisés.

Nous devons tout à cette mère ! A travers elle, nous trouvons un témoignage fort d’espérance. Marie, mère de l’espérance, nous soutient dans les moments d’obscurité, de difficulté, de découragement. Marie nous aide à faire de notre vie une offrande et un don de joie à nos frères, une attitude continuellement tournée vers l’avenir.

Nous pouvons la remercier parce qu’elle nous précède toujours dans le pèlerinage de la vie et de la foi. Et nous pouvons lui demander de nous garder et de nous soutenir.

Prions Marie pour qu’elle nous aide, par son intercession maternelle, à vivre notre marche quotidienne dans l’espérance de pouvoir la rejoindre un jour, avec tous les saints et nos proches, au paradis.

Claude Bricard


(n°451 - 26 juilet 2020)

Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu (Mt5 3-12)

L'année scolaire que nous venons de passer restera dans les annales et sera certainement dans les livres d'histoire dans les prochaines années ! Année éprouvante sur le plan profession­nel, économique, moral sanitaire, ... Année éprouvante égale­ment par tout ces scandales révélés au sein de notre église. L'année prochaine démarrera dans un contexte incertain et le risque d'un « Bis repetita » est bien là.

 

Les vacances sont là et sont différentes sur bien des aspects cette année. Si nous recherchons la performance, la croissance économique ou encore les honneurs, nous risquons bien d'é­chouer ! Recentrons-nous sur ce qu'il y a d'essentiel dans notre vie et prenons un instant pour écouter ce que nous dit le Christ au travers des Évangiles.

 

Il a tout d'abord choisi ses amis, ses apôtres. Parmi eux, il a choisi non pas les types parfaits et bien sous tous rapports. il a choisi un escroc, un lâche, un bonhomme qui allait le trahir, un autre qui le renierait.. Bref, pas une "dream team" bardée de qualités, de diplômes, ayant réalisée des exploits... et pourtant il savait tout cela. Il connaissait chacun d'eux et ce qu'allaient faire certains contre lui. Cela ne l'a pas empêché de les choisir et de les aimer ! A travers ce choix, il nous invite à le suivre et a progresser chaque jour pour aimer davantage les autres. Un amour qui va jusqu'au don de soi pour les autres. C'est le té­moignage magnifique que nous a donné tout le personnel soi­gnant. La reconnaissance que nous éprouvons à leur égard est un signe visible que seuls l'amour et le don de soi pour les au­tres sont le vrai chemin. Cela pourrait bien éclaircir nos hori­zons.

« J'aurais beau parler toutes les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas la charité, s'il me manque l'amour, je ne suis qu'un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante.

J'aurais beau être prophète, avoir toute la science des mystères et toute la connaissance de Dieu, j'aurais beau avoir toute la foi jusqu'à transporter les montagnes, s'il me manque l'amour, je ne suis rien.

J'aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés, j'aurais beau me faire brûler vif, s'il me manque l'amour, cela ne me sert à rien.

L'amour prend patience ; l'amour rend service ; l'amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d'orgueil ; il ne fait rien d'inconvenant ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s'emporte pas ; il n'entretient pas de rancune ; il ne se réjouit pas de ce qui est injuste, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ; il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout.

L'amour ne passera jamais. Les prophéties seront dépassées, le don des langues cessera, la connaissance actuelle sera dépassée. En effet, notre connaissance est partielle, nos prophéties sont partielles. Quand viendra l'achèvement, ce qui est partiel sera dépassé.

Quand j'étais petit enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant. Maintenant que je suis un homme, j'ai dépassé ce qui était propre à l'enfant. Nous voyons actuellement de manière confuse, comme dans un miroir ; ce jour-là, nous verrons face à face. Actuellement, ma connaissance est partielle ; ce jour-là, je connaîtrai parfaitement, comme j'ai été connu.

Ce qui demeure aujourd'hui, c'est la foi, l'espérance et la charité ; mais la plus grande des trois, c'est la charité. »

Dans ce contexte difficile et pénible, soyons dans l'Espérance, accrochons-nous au Christ, soyons reliés à l'Esprit pour rayonner d'Amour et découvrir la vraie Joie !

Les défis de notre monde sont immenses : écologie, individualisme croissant, modèle économique en plein naufrage, ... Les dernières élections démontrent à quel point notre société se préoccupe des enjeux fondamentaux que nous devons relever. Elles démontrent également à quelle point notre rôle est essentiel face aux défis à relever. Prenons pour exemple l'écologie « politique » qui parvient à réunir dans la même phrase le respect de la nature tout en appellent au trifouillage des embryons, et se dit favorable à la gestation pour autrui. Notre foi, notre tradition, la doctrine sociale de l’Église regorgent de réponses aux défis à relever ! Dans son encyclique prophétique « Laudato Si », le pape François nous invite à prendre conscience que « tout est lié », que les réponses au défi de notre monde ne peuvent trouver solution qu'en étant reliées à Son Créateur. Ne pas vouloir « contrôler » la création se mettre au service de notre « maison commune ». Ce service passe avant tout dans les petites choses qui forment notre quotidien.

Faisons de la prochaine année une « année reliée » !

Relions nos discours et nos actes à notre foi et vivons pleinement ces temps incertains en

témoignant de notre Espérance par la Charité.

Nous serons alors les témoins vivants et rayonnants de cet Amour que le Christ nous donne par

son Église et dont notre monde a tant besoin !

Matthieu Roucher

 


(n°450 - 12 juilet 2020)

Moisson d'été

« Levez les yeux et regardez : déjà les champs sont blancs pour la moisson » (Jn 4,35)

Voilà une parole optimiste de Jésus qui fait sui­te à sa conversation avec la femme samaritai­ne au bord du puits de Jacob. Il n'a pas vu en elle une étrangère, une mal-croyante, une femme instable dans sa vie affective, il a vu en elle : une missionnaire. L'été est là et les champs sont bientôt prêts pour la moisson, grâce au travail durant toute l'année des agr­iculteurs. Grâce aussi à la bonne terre, à la pluie et au soleil. Sachons contempler, au cours de nos escapades d'été ces beaux champs de toutes les couleurs dont les récoltes et toutes les transformations qui suivront nous permettront de nous nourrir sainement. N'ou­blions pas que la nourriture est faite pour être partagée. N'oublions pas surtout que la mois­son dont parle Jésus est humaine. Qu'elle est aussi inattendue.

Notre pape François invitait déjà lors de ses pre­miers écrits (La joie de l'évangile,2013) à vivre l'expérience de la margelle, en faisant référence à Jésus avec la Samaritaine au bord du puits. Ayons soif de ces rencontres avec celles et ceux qui sont loin de nos modes de vie, de nos habitudes, de notre foi. Jésus sait pourtant qu'il y a de l'ivraie dans les champs. Nous savons que l'ivraie est aussi dans nos cœurs.

Tâchons de la traiter d'abord chez nous avant de vouloir la dénoncer ou l'extraire de chez les autres. Là aussi c'est une preuve optimisme : sachons voir le bon grain avant l'ivraie, chez nous et chez l'autre. Jésus sait enfin que pour qu'il y ait la moisson, il faut des moissonneurs et ces moissonneurs sont peu nombreux. Au temps du gaspillage, ne perdons pas en chemin toutes les graines d'amour et de fraternité qui ne demandent qu'à pousser, à être récoltées. Que notre été soit un temps de contemplation mais aussi de récolter et de moisson. De conversations gratuites et rafraîchissantes. Les vacances peuvent nous permettre de repartir avec Dieu, de méditer, de vivre une expérience de foi, une retraite, une session par exemple. N'oublions donc pas certains réflexes comme emporter sa bible, son chapelet ou un livre spirituel, se renseigner sur les heures de messes dans les églises et paroisses de nos lieux de vacances...

P. Thomas

 


(n°449 - 28 juin 2020)

Le mot du curé

Chers frères et sœurs,

Les températures nous l'indiquent, l'été est là. Pour la quinzaine nous continuerons à célébrer la messe du samedi soir à Craon, dans l'attente de nouvelles normes sanitaires qui nous laisserons plus de souplesse pour l'accueil dans nos petites églises.

Je tenais par ce mot à remercier chacun de vous pour la patience dont nous devons faire preuve pour vivre nos rassemblements sans mettre en danger notre prochain. Comme vous, j'attends de pouvoir voir votre visage en entier, offrons cette contrainte pour la santé des plus fragiles. Comme vous j'espère tout proche le moment où nous pourrons nous mettre où nous le voulons dans l'église. Ce n'est pas confortable d'être dépendant, mais, nous le savons depuis le jour de notre naissance, Celui dont nous dépendons, "c'est le Seigneur". (Jn 21)

Depuis quelques semaines vous aurez remarqué que notre frère diacre André Laurent, fait moins de chose dans le chœur. Sa présence dans le chœur rappelle à chacun de nous que le diacre est diacre non par ce qu'il fait matériellement, mais par un appel du Seigneur. Nous le savons, l'appel du Seigneur est pour toujours. Lorsque la fatigue sera trop grande, il sera dans la nef, lorsqu'il s'en sentira la force, il sera dans le chœur. Le diacre témoigne par sa présence que Dieu passe par chacun pour servir tous, non seulement dans des actes sacramentels (baptêmes, mariages) mais d'abord par sa présence au chœur, il élève devant Dieu par la prière, l'humanité rencontrée.

Merci à nos diacres pour le ministère de service qu'ils exercent dans la rencontre, la prière et l'écoute.


S'émerveiller et être reconnaissant

L'émerveillement est une attitude naturelle chez le jeune enfant. Il suffit de voir son regard pour découvrir toute son attention, sa curiosité, son étonnement. Ses yeux pétillent de joie lors d'une découverte ou d'une réussite. Et nous nous émerveillons de le voir développer toutes ses capacités physiques, intellectuelles ...

Autres sources d'émerveillement : l'art sous ses diverses facettes et tout proche de nous la nature. Pensons à de beaux paysages, à un coucher de soleil, aux jardins où plantes et fleurs apparaissent et s'épanouissent ...

Petite anecdote : voir des pommes de terre et même des haricots soulever des mottes de terre pour sortir de leur confinement m'a interpelée ... Quelle force de vie ! J'ai alors pensé à la foi qui peut soulever des montagnes, selon Jésus. Incroyable !

Puissions-nous avoir, nous aussi, cette puissance de vie pour affronter et surmonter les difficultés. L'Esprit-Saint peut nous y aider, sollicitons-le sans hésiter.

L'émerveillement suppose de prendre le temps de regarder, d'observer, d'écouter mais aussi de faire silence en soi...

Puis entrons dans la gratitude, attitude de reconnaissance. Louons Dieu pour ce qui est beau et bon. N'y a-t-il pas des clins d’œil de Dieu dans nos vies ? Prenons le temps d'en prendre conscience ...

Sachons reconnaître aussi les talents, le fruit des efforts des uns et des autres petits et grands pour que la vie puisse circuler. Il est bon de dire notre reconnaissance sans esprit de jalousie et remercier. Cela aide les autres à prendre confiance en eux et les encourage à poursuivre leur action. De plus, la relation y gagnera en qualité.

Avec le confinement vécu dernièrement, nous avons à nouveau pris conscience que nous sommes liés les uns aux autres. Si un secteur d'activité s'arrête, cela a des conséquences fâcheuses pour d'autres.

Merci à tous ceux qui travaillent, sont engagés dans le bénévolat, prennent soin de leur entourage, sont artisans de paix. Seigneur, viens les bénir.

Petite suggestion : avant le repas, nous pouvons demander à Dieu de bénir toutes les personnes qui ont travaillé pour que nous puissions manger.

L'esprit de solidarité, de convivialité expérimenté par beaucoup d'entre nous doit se poursuivre pour que dans nos lieux de vie, notre communauté paroissiale se développent toujours plus la fraternité et la bienveillance.

 

Seigneur, renouvelle notre regard

pour que nous sachions nous émerveiller,

reconnaître en nous-mêmes et dans ceux qui nous entourent

ce qui est beau et bon à tes yeux.

 

Marie-Hélène Clavreul

 


(n°448 - 14 juin 2020)

Seigneur, viens à notre aide.

Il y a deux semaines, nous fêtions la Pentecôte, jour où l’Esprit-Saint a transformé les apôtres bloqués par la peur en courageux témoins du Christ.

Nous aussi, le jour de notre confirmation, nous avons reçu le don de l’Esprit-Saint pour témoigner, en paroles et en actes, de l’Amour et de la Puissance de Dieu.

Les sept dons de l’Esprit-Saint guident nos pas de chrétiens, à condition de s’y ouvrir ! Nous avons reçu la grâce de pouvoir vivre en communion avec Dieu.

La sagesse nous donne la grâce de voir avec les yeux de Dieu.
L’intelligence nous permet de comprendre les choses comme Dieu les comprend.
Le conseil accorde à notre conscience la possibilité de faire des choix conforme à ce que Dieu veut.
La force nous fait tenir dans notre attachement au Seigneur.
La science nous amène à trouver notre juste place dans la création.
La piété nous emplit de patience avec tous.
La crainte de Dieu nous pousse à ne pas le décevoir parce qu’il nous aime.

La période de confinement que nous venons de vivre a souvent permis à chacun une réflexion sur soi, une prise de conscience de certains excès dans nos vies. Nous avons pu mesurer la valeur de certains moments, la beauté de la création, l’importance des relations tissées avec les autres.

Nous avons été mis à l’épreuve dans nos vies quotidiennes.

Certains d’entre nous ont vécu douloureusement ces semaines en se demandant où était le Seigneur.

Pour d’autres, l’Esprit-Saint a déployé ses bienfaits en les aidant à traverser ces moments tourmentés.

Gardons de cette expérience cette faculté du retour à soi en laissant parler l’Esprit-Saint en nos cœurs. Laissons-le continuer à guider nos pas.

Géraldine BESNIER.


(n°447 - 31 mai 2020)

Viens Esprit Saint, viens en nos cœurs et envoie du haut du ciel, Un rayon de ta lumière. Veni sancte Spiritus.

 

Que nous sachions demander à Marie, Vierge Miraculeuse les Grâces dont nous avons besoin et qu’elle nous aide à invoquer l’Esprit Saint, Elle qui sait tout l’Amour de son Fils et du Père

 

 Viens en nous, viens Père des pauvres, viens dispensateur des dons, Viens, lumière de nos cœurs, Veni sancte Spiritus.

 

Que nos cœurs soient lumineux aux yeux du monde et que nous reconnaissions les dons reçus en abondance le jour de notre confirmation dans chaque instant de notre vie

 

Consolateur souverain, hôte très doux de nos âmes, Adoucissante fraîcheur. Veni sancte Spiritus.

 

Esprit Saint, habite le cœur de nos frères souffrant dans leur corps, dans leur âme, apporte le réconfort à chacun

Dans le labeur, le repos dans la fièvre, la fraîcheur, Dans les pleurs, le réconfort. Veni sancte Spiritus.

 

Apporte la paix à ceux de notre communauté qui ont eu à vivre une séparation pendant le confinement

 

Ô lumière bienheureuse, viens remplir jusqu’à l’intime Le cœur de tous tes fidèles. Veni sancte Spiritus.

 

Esprit Saint, renoue les liens de notre communauté, autour de l’Eucharistie et donne force et courage à nos prêtres

 

Sans ta puissance divine, il n’est rien en aucun homme, Rien qui ne soit perverti. Veni sancte Spiritus.

 

Esprit Saint, tombe en abondance sur ceux qui nous gouvernent, qu’ils comprennent la nécessité pour l’Homme de vivre spirituellement

 

Lave ce qui est souillé, baigne ce qui est aride, Guéris ce qui est blessé. Veni sancte Spiritus.

 

Rappelle-nous les grâces de notre baptême, que notre habit blanc soit notre vêtement de chaque jour

 

 Assouplis ce qui est raide, réchauffe ce qui est froid, Rends droit ce qui est faussé. Veni sancte Spiritus.

 

Esprit Saint, rends-nous dociles à la volonté du Père et attentifs à notre prochain

 

 À tous ceux qui ont la Foi et qui en toi se confient, Donne tes sept dons sacrés. Veni sancte Spiritus.

 

* La Sagesse qui nous fait sentir la présence de Dieu

 

* L’intelligence qui nous fait entrer dans les Ecritures

 

* La science qui nous montre le monde comme don de Dieu

 

* La force qui nous permet la persévérance dans l’épreuve et le courage du témoignage

 

* Le conseil qui nous donne de discerner et d’adopter de justes attitudes

 

* La piété pour être proche de Dieu

 

* La crainte qui nous garde humbles et émerveillés devant la création

 

Donne mérite et vertu, donne le salut final, Donne la joie éternelle. Veni sancte Spiritus.

 

Comme tu es le souffle du commencement, reste avec chacun de nous dans la vie terrestre et au Ciel

Amen !

Clotilde Sorel

 

 


Aime comme Marie surtout !

 

Voici le mois de mai commencé !

 

Mois des ponts pour certains. Un mois qui, en janvier, s’annonçait un cru extraordinaire avec le 1 et le 8 mai qui tombent un vendredi. Et voilà que les choses ne se sont pas déroulées comme prévu… Un immense pont du 17 mars au 11 mai ou pour la messe du 14 mars au 30 mai ou 2 juin ? Bref quel pont !

 

Pour nous chrétiens, ce mois est le mois de Marie. Occasion de vivre avec la Mère de Dieu enfermée dans la chambre haute, au Cénacle pour préparer la Pentecôte, qui fut à Jérusalem le déconfinement des apôtres. Nous prions depuis le 1 mai avec Marie au Cénacle. C’est-à-dire que nous nous confions à la vierge Marie. Avec Elle nous adorons Jésus, avec Elle nous appelons la venue du Saint Esprit ! comme le Pape François nous l’a demandé. A vrai dire, dès le 17 mars nous avions commencé le chapelet à 17h.

 

Le 11 mai commence le déconfinement, si dans la liberté qui nous est donnée nous prenions le temps d’aller à l’Eglise prier. Il semble probable que nous ayons le droit de vous accueillir pour la messe pour la Pentecôte, si nous sommes au Vert. Être au vert en Mayenne ne semble pas inenvisageable. Avant ces retrouvailles, nous vous invitons à préparer vos cœurs non seulement en vivant les gestes barrières, mais aussi en plongeant vos cœurs dans Celui de Dieu. L’immense proximité de Dieu en Jésus qui ne nous laisse jamais seul. Immense proximité de Dieu qui a choisi de passer par la Vierge Marie. A l’occasion de son pèlerinage à Lourdes en 2008, le pape Benoit XVI nous disait : « Tout est venu du Christ, même Marie. Tout est venu par Marie, même le Christ. » Sur la croix Jésus nous a confié à sa mère et dans le même temps nous a confié sa mère.

 

Si nous prenions encore du temps cette semaine et les suivantes pour nous arrêter et nous demander ce que ce temps de confinement a changé dans ma manière de vivre avec Dieu ? avec les autres ? seul ? et dans tout cela y a-t-il des choses négatives que j’ai vécu, qui me permettent de savoir à quoi je tiens ? y a-t-il des choses positives que je ne souhaite pas perdre ? Beaucoup disent que nous ne sortirons pas les mêmes que lorsque nous sommes entrés en confinement, peut être ? cela ne sera vrai, comme à la fin de chaque bonne retraite spirituelle, que si nous prenons le temps de faire ce petit bilan et d’en tirer les conséquences. Avec la présence maternelle de la Sainte Vierge, sous le regard bienveillant du Christ, nous pourrons sortir vainqueur de ce qui nous retient dans les ténèbres et avec Jésus être pleinement Homme.

 

Soyez assurés de notre prière.

 


Chers amis, chers frères et sœurs

Voici le numéro 2, qui vient vous annoncer une grande joie. Cette semaine, depuis mardi 21 au matin, M. le préfet nous a donné l’autorisation d’ouvrir les portes de nos églises et vous donne le droit de venir prier : « Les fidèles sont autorisés à s’y rendre munis de leur autorisation dérogatoire de déplacement dans la limite d’une heure maximum et d’un rayon maximal d’1 kilomètre de leur domicile en cochant la case «promenade». » Merci encore à M. le préfet qui avait permis la semaine précédente d’aller au cimetière prier sur la tombe de nos défunts. Un vent de « dé-confinement » semble commencer à souffler. Il nous faut rester prudent, tout en profitant de ces possibilités de prières qui nous sont permises.

Certains disent que nous pouvons prier à la maison, c’est vrai. D’autres disent que nous pouvons prier dans la nature, c’est aussi vrai. En effet, Dieu est l’auteur de ces magnifiques cathédrales de verdure comme du cœur de chaque être vivant, donc sa trace est dans chaque être et dans chaque chose. Cependant, il est dans l’église, derrière la porte du Tabernacle, Dieu se cache et nous attend. A cause de cela, le chrétien aspire à rendre une visite à Jésus qui attend chaque personne. Bref, de la même manière que l’empreinte d’un animal signifie son passage et son retrait, de la même manière le passage de Dieu n’est pas la même chose que sa présence.

A la porte de l’église de Denazé, vous pourrez aller plus tard regarder, il est écrit : « c’est ici la porte du Ciel ». Nous le croyons, chaque église est une porte sur le Ciel. Elles ne sont pas seulement les bâtiments qui nous rassemblent pour célébrer nos joies et nos peines humaines. Une église est avant tout un fragment du Ciel sur terre. C’est pour cela que ceux qui les ont bâties, les ont voulues si belles et que ceux qui en ont la garde s’efforcent de les laisser propres et les fleurissent. Ainsi franchir la porte de l’église, c’est entrer déjà au Ciel en allant rendre une visite à Jésus hostie. Dieu caché dans ce petit morceau de pain car Jésus a choisi ce moyen pour rester avec nous chaque jour.

Alors que nous sommes pour quelques semaines encore empêchés de recevoir l’eucharistie, nous pouvons aller le visiter. Nous pouvons aller confier à la Vierge Marie nos prières, nos peines, nos joies. Depuis le 23 mars dernier, où les églises furent fermées, je suis allé chaque jour demander à la Vierge de pouvoir vous ouvrir à nouveau la porte du Ciel.

Comment Jésus vient dans notre village ? Parce qu’un prêtre est passé célébrer la messe.

L’équation est simple :

 1 prêtre + Pain + Vin + paroles de Jésus = Jésus présent dans l’église de mon village

 Si pas de Pain, pas de Jésus ; si pas de prêtre, pas de présence de Jésus. La crise que nous vivons semble nous dire que nous ne manquerons pas de pain tout de suite. Loué sois le Seigneur ! Aurons-nous toujours des prêtres ? Dimanche prochain 3 mai, ce sera le dimanche de prière mondiale pour les vocations. Demandons-lui les prêtres dont nous avons besoin pour qu’après le confinement nous puissions avoir des prêtres pour nous donner Jésus.                                                            

Force et Courage

Confiné avec vous

P. David


(Viens dehors n°1 - 18 avril 2020)

Chers amis, chers frères et sœurs,

 

Voilà quelques semaines que nous sommes chez nous, avec plus ou moins de bonheur. Chacun a adapté sa vie et son quotidien comme il peut. Aujourd’hui, nous inaugurons cette feuille paroissiale hebdomadaire car le bulletin habituel est compliqué à organiser. Plusieurs ont dit que la feuille leur manquait. Alors voici le «  Viens dehors ! ». (en pièce jointe vous pouvez imprimer la feuille pour vos proches qui n'ont pas internet)

Tout d’abord, pour ceux qui ont internet et qui ne nous ont pas encore rejoint sur la toile, vous pouvez, sur le site de la paroisse St Clément, trouver tous les éléments pour nous rejoindre aux offices sur Facebook (https://www.facebook.com/Paroisse-St-Cl%C3%A9ment-du-Craonnais-106614600970683/)

 

Que vous ayez internet ou pas, la permanence du presbytère continue par téléphone de 9h30 à 12h (soit à Craon 02.43.06.10.54 ou à Renazé 02.43.06.40.62) du lundi au samedi. N’hésitez pas à appeler nous serons heureux de vous entendre. Chaque jour à 9h, 12h et 18h30, les prêtres de la paroisse célèbrent la messe à vos intentions.

Nous avons fêté Pâques curieusement cette année. Les Rameaux sont bénis et confinés à la salle Billé. Ils vous attendent pour la sortie du confinement. Jésus Christ est sorti du tombeau, certains disent d’ailleurs qu’il n’avait pas rempli son attestation ;-)

Bref, ce temps particulier que nous vivons nous rappelle que Jésus est la Lumière qui éclaire le monde et ses ténèbres. Dimanche 19 avril, dans l’évangile nous entendrons, Jésus dire à St Thomas : « Avance ton doigt, mets ta main dans mon côté, cesse d’être incrédule devient croyant. » Après la parole de Jésus à Lazare « Viens dehors ! » entendue le 29 mars, Jésus semble ne pas être au courant des gestes barrières. Lui l’EMMANUEL, Dieu avec nous, défierait-il notre Emmanuel national ? Non, Jésus ne cherche pas à provoquer ni Thomas, ni Emmanuel. Il cherche à s’adresser au cœur de son ami, comme au cœur de chacun de nous. Jésus vient nous dire que notre misère personnelle touche le cœur de Dieu. C’est cela la Miséricorde divine, la misère de l’homme sur laquelle le cœur de Dieu se penchent. Depuis longtemps l’Église parle de 14 actes de miséricorde (vous les trouverez dans le tableau au dos). Je vous invite à être créatifs par un dessin, un poème, une manière de vivre ces actes dans le confinement. Je sais votre créativité, n’hésitez pas à partager vos trésors par mail. Belle semaine. (accueilstclement @gmail.com)

Force et Courage

Confiné avec vous

 

         P. David


Un chemin de carême imprévu…

L’Église, dans l’itinéraire liturgique du Carême, place l’épisode de la Transfiguration (dimanche 8 mars) comme une étape alors que le Christ marche vers sa Passion et la rencontre entre Jésus et la Samaritaine (dimanche 15 mars) comme la manifestation de la soif la plus profonde d’un cœur humain : « donne-moi de cette eau, que je n’ai plus soif ». Autrement dit « Jésus apaise ma souffrance. »

La préface du 2ème dimanche de Carême souligne le sens de cet évènement : « alors que le Christ vient d’annoncer aux disciples sa Passion prochaine, il veut conforter leur Foi en leur faisant entrevoir un peu de son mystère ; il veut leur montrer que sa Passion conduirait à la gloire de la Résurrection. » C’est le résumé de tout le mystère Pascal, que l’Église nous rappelle dans les mêmes termes, chaque jour, dans la prière de l’Angélus : « c’est par la Passion et par la Croix que l’on parvient à la Gloire de Sa Résurrection. »

Il est urgent de nous le rappeler « Jésus est mort et ressuscité pour que nous ayons la Vie » « Il est la lumière qui brille dans nos ténèbres. ». Trop souvent nous refusons de faire confiance à Dieu, tellement confiant en nos propres forces et dans ses prouesses techniques, l’homme en est arrivé à penser qu’il allait tout surmonter – ou en tout cas éviter au maximum tout ce qui lui rappelait sa fragilité, la souffrance, la dégénérescence, la maladie, la mort ; il était en train d’échafauder des lois de bioéthique pour aller le plus loin possible, sélectionner les naissances et transformer la mort en léthargie consentie … et voilà qu’un microscopique virus entre dans le jeu, déclenche une panique inconsidérée, une hystérie médiatique – parce qu’il rappelle à l’homme qu’il est fragile, soumis au mal, à la maladie, à la mort.

 

Au jardin des oliviers, Jésus fut saisi d’angoisse. Elle peut nous toucher mais elle ne doit pas nous envahir et se substituer à la Foi. Les grandes pestes du XVIIème siècle étaient sans commune mesure avec l’épidémie actuelle, mais nos pères dans la Foi n’avaient pas peur : ils se dévouaient avec charité auprès des malades, ils acceptaient la souffrance, ils ne perdaient pas de vue l’Espérance surnaturelle. Dans la grande peste de Milan, en 1574, saint Charles Borromée avait pris la tête d’une grande procession pénitentielle, pour demander à Dieu la cessation du fléau ; Mgr de Belzunce, archevêque de Marseille lors de la grande peste de 1720 – la dernière en France – avait consacré la ville au Sacré-Cœur – ce qui n’empêchait pas Borromée ou Belzunce de se dévouer inlassablement au chevet des malades. Nos ancêtres avaient des connaissances médicales très élémentaires, et bien peu de notions d’hygiène – mais ils avaient deux choses qui nous manquent cruellement, la conscience d’être pécheurs et une Foi inébranlable – la Foi dans le Salut, la Foi en la Croix qui conduit à la Résurrection. Pour ne pas laisser la peur nous envahir, nous pourrions aller dans les églises, pour y puiser un peu de courage spirituel, et des raisons de croire et d’espérer. Si cela ne vous est pas possible, vous unir à la prière du chapelet à 17h pour la France et la situation du monde. « Notre Dame de Pontmain, priez pour nous, pour l’Eglise, pour la France et pour le monde entier. »

 

Si cette crise pouvait nous faire prendre conscience et de notre interdépendance collective et de notre vulnérabilité personnelle. Nous faire reconnaître que nous ne sommes pas les maîtres du monde et que, en dépit de toutes nos technologies, nous ne sommes que des créatures dans la main de Dieu. Nous faire redécouvrir que la pire des contagions est celle de l’égoïsme, le pire virus celui de l’indifférence, la maladie la plus mortelle la perte du sens de Dieu et du prochain. Puisse chaque eucharistie nous faire entrevoir un peu de la Gloire du Seigneur transfiguré sur la montagne, puisse cette douloureuse épreuve creuser en nous la soif pour nous faire prendre avec plus de courage et plus de Foi ce chemin qui passe forcément un jour par le Calvaire, mais qui débouche sur la gloire de la Résurrection.

 

Il me semble important aussi de rappeler que la prudence est une vertu chrétienne qui ne s’oppose pas à la Foi. Les consignes de sécurité appelé « geste-barrière » qui nous invitent à innover pour nous saluer, à prendre soin de ne pas contaminer les autres quand nous éprouvons les symptômes de maladies, à éternuer dans notre coude, sont des actes de charité simple que nous pouvons faire pour le bien de tous. Toutes ces consignes données par l’évêque sont publiées à la porte de nos églises, merci d’en prendre connaissance et de les respecter.

 

Pour l’instant la messe sera célébrée comme prévu. Nous célébrerons les messes de semaines à l’église St Nicolas, que vous entendrez sonner, afin que ceux qui ne peuvent se déplacer puisse s’unir par la prière. Chaque jour de la semaine nous prierons le chapelet en 3 lieux à la chapelle de Notre Dame du Pavement, à la chapelle de Notre Dame de la Crue, à la chapelle des Bénédictines, à 17h, pour demander à la Vierge Marie de nous soutenir et de nous protéger dans cette épreuve. Nous sonnerons cette prière dans toutes les églises de la paroisse. Vous êtes invités à vous unir par la prière depuis votre chambre de la maison de retraite, depuis l’hôpital, depuis vos foyers. Que Notre Dame nous accompagne !

 

En lien avec les sœurs bénédictines de Craon, nous proposons à partir de lundi l’adoration perpétuelle 7j/7 et 24h/24. Merci de donner des disponibilités si vous en avez pour 1h de prière personnelle devant Jésus hostie.

 

Portons dans nos prières tous ceux pour qui cette épreuve va renforcer l’isolement, que nous ayons à cœur de prier pour eux, de leur écrire ou de les appeler.

 

Depuis jeudi soir nous essayons de mettre en place une plate-forme paroissiale pour ceux qui auraient besoin de soutien pour veiller sur leurs enfants alors qu’ils sont au travail. Merci à ceux qui peuvent rendre service de nous contacter comme à ceux qui auraient des besoins.

 

Soyez assurés de ma prière fidèle.

 

P. David


(n°445 - 1er mars 2020)

Vivre le Carême avec Sainte Thérèse.

La petite Sainte de Lisieux est un bel exemple pour tous, petits et grands de par sa simplicité, sa foi authentique et sa profondeur. En clair, un bel exemple à suivre pour notre Carême !

 

Au début de ce temps que nous offre à vivre le Christ lui-même, arrêtons-nous sur ce qui le définit, ce qu’il est vraiment et ce qu’il n’est pas.

Une lecture pharisienne de ce temps que nous propose de vivre le Christ lui-même, pourrait nous faire penser à un temps de « sacrifice » pour gagner des « points », se racheter une conduite sur un temps donné. J’ai fait des efforts, je prie plus, je n’ai pas mis de Ketchup sur mes pâtes et j’ai terminé ma soupe… Bref heureusement que Pâques débarque car la déprime pointe le bout de son nez ! Mais au moins, le bon Dieu va être content !

 

Un tel Carême ne serait sûrement pas une invitation du Christ ! Là se trouve une distinction de taille entre la religion Chrétienne et d’autres religions monothéistes. Nous ne vivons pas une religion « du livre » qui nous dicte des préceptes pour « bien faire » aux yeux de Dieu.

Dieu nous invite avec toute notre liberté, à vivre en relation avec Lui. Car c’est bien par Lui, par cette relation d’Amour avec lui que nous sommes invités, Chrétiens, à vivre dans l’Amour avec lui et pour Lui. Nous sommes appelés à vivre cette communion en restant connectés à Lui par la Prière. La prière, ce temps de dialogue avec Dieu est en effet nécessaire pour entretenir cette flamme d’Amour qui nous anime. Nul ne peut dire qu’il aime sa femme mais ne souhaite pas lui parler ! Un Chrétien ne peut en faire autant avec le Christ puisque précisément, être Chrétien est avant tout une relation d’amour. Comme dans toute relation, le dialogue, l’attention, l’écoute, le temps donné sont indispensables pour une relation pérenne. Un Chrétien qui ne prie plus est assimilable à une plante qui ne serait plus arrosée. Il se dessèche et sa foi meurt.

 

Par notre Baptême, le Christ ne fait pas que nous signifier un Amour « hors sol », désincarné. Un amour facile. Il nous fait par la même occasion « prêtres, prophètes et roi » ! En clair, des sanctuaires vivants de sa présence dans le monde ! Et ça n’est pas rien ! Cela revient à dire que nous sommes le corps du Christ. En clair, nous sommes ses mains, ses bras, ses jambes ! Saint Jacques nous le rappelait la semaine dernière au chapitre 2 : « Mes frères, si quelqu’un prétend avoir la foi, sans la mettre en œuvre, à quoi cela sert-il ? » Ce sont les deux autres dimensions à laquelle est appelé tout chrétien : l’aumône et le jeûne. Cette relation avec le Christ qui amène à inonder les personnes que je rencontre de l’Amour du Christ par mes actes. La foi se voit non pas au travers d’opinions politiques ou de bienpensance mais au travers d’actes bons. Comme le Christ, nous sommes appelés à donner notre vie, à l’offrir par Amour. Dans un monde où l’individu est roi, cela devrait se voir !

 

La prière, l’aumône, le jeûne sont donc en réalité les marqueurs de notre vie de Chrétien pour entretenir notre relation, notre communion d’Amour avec lui. De la même manière que je n’aide pas ma femme ou mon mari pour « gagner des points » mais pour offrir un acte d’amour gratuit et désintéressé, le Carême nous invite à offrir pour Dieu et pour les autres des actes par la prière, l’aumône, le partage. Des actes qui me rendent meilleurs, qui me rapprochent de Dieu et donc des autres. Ces actes, s’ils ne sont pas rattachés à cette seule finalité, n’ont aucun sens.

 

Un prêtre m’avait dit un jour : « un Chrétien qui ne pratique pas, c’est comme un nudiste qui n’enlève pas le maillot. Ça n’a aucun sens ! ». Le Christ, par l’exemple qu’Il nous donne nous invite non pas à retirer le maillot mais à mouiller la chemise, à agir. C’est ainsi que les Carêmes passent mais ne se ressemblent pas car les efforts entrepris sont faits pour durer et ne s’arrêtent pas à Pâques. Chaque année, le Christ me réinvite à me sanctifier davantage.

 

Alors merci à la petite Thérèse pour son exemple, merci au père David de nous inviter à la suivre durant ce carême. Inspirons-nous de sa grande simplicité et de sa grandeur d’âme pour nous sanctifier davantage.

 

En bons pharisiens que nous sommes souvent, le Carême peut nous sembler pénible. En bon chrétiens que nous souhaitons être, vivons-le comme un temps de communion avec la vraie Joie. Donner, se donner par Lui, pour Lui et avec Lui : MERCI SEIGNEUR pour ce beau programme que tu nous donnes ! Le Monde en a besoin, l’Église en a besoin, nous en avons tant besoin !

 

Matthieu Roucher


(n°444 - 16 février 2020)

SIMPLE COMME UN COUP DE FIL ...

 

La prière... c'est simple comme un coup de fil. Encore faut-il bien entrer en communication avec Dieu, et savoir rester en ligne ! Ce petit texte humoristique vous aidera à prier Dieu au moins aussi souvent que vous prenez votre téléphone...

 

Voulez-vous téléphoner à Dieu ? Sept règles pour une bonne communication.

 

* N'appelle pas Dieu uniquement en cas d'urgence.

 

* Ne téléphone pas seulement aux heures de tarif réduit, c'est-à-dire en fin de semaine. Un court appel est possible régulièrement.

 

* Ne te trompe pas de numéro : tu t'adresses à Dieu !

 

* Une conversation n'est pas un monologue : ne parle pas sans arrêt, mais écoute celui qui te parle au bout du fil.

 

* Si la communication est interrompue, vérifie si ce n'est pas toi qui a coupé le contact.

 

* Prends note que les appels auprès de Dieu sont sans frais et apportent beaucoup à celui qui les pratique.

 

* N'oublie pas de rappeler Dieu qui te laisse sans cesse des messages sur ton répondeur

 

* N.B. Si malgré ces indications, la communication reste difficile, adresse-toi à l'Esprit Saint : il rétablira le contact.

 

* Si ton appareil ne fonctionne plus du tout, apporte-le à l'atelier de réparation qu'on appelle aussi Sacrement du Pardon.

 

P. Thomas


(n°443 - 2 février 2020)

Aimer Dieu... Se laisser aimer par Dieu ?

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit. » (Dt 6,5)

Est-ce possible aujourd’hui d’aimer Dieu quand on voit toutes les difficultés de la vie ?

Dieu n’est pas un concept, une idée ; c’est une personne. Quelle image avons-nous de Dieu ? Est-il le Père Fouettard qui punit ? Un Père plein de tendresse ? Un ami à qui l’on peut tout confier ? Un Dieu à qui l’on s’adresse uniquement quand il y a urgence ?

Voici ce qu’a écrit sœur Bernadette Moriau, 70ème miraculée de Lourdes : « Beaucoup ont une image inversée de Dieu : le créateur serait vengeur, il permettrait le mal pour accabler l’homme. Il ne souhaiterait pas le bonheur des hommes mais leur souffrance... Malheureusement, les gens ont de quoi le penser. Il suffit de regarder le monde tel qu’il tourne ou d’entrer dans un hôpital ou de donner un coup de main aux restos du cœur ou au Secours Catholique.

Comment vous dire que Dieu ne veut pas cela ! Son projet sur nous est un plan d’amour. Il nous aime et veut nous combler sauf que c’est toujours par la petite porte, jamais par les grandes avenues. Dieu murmure, il ne crie pas.

Dieu est très discret. Il est plus proche de nous que nous ne le sommes de nous-mêmes. Seulement, nous ne le reconnaissons pas. Il est une sorte d’étranger. Étranger à nous et toujours silencieusement présent en nous-mêmes y compris quand nous ne croyons pas. »

Dans les difficultés, nous pouvons dire à juste titre : « Où es-tu Seigneur ? » Osons crier vers Lui et restons dans la confiance ! Il entend et souffre avec ceux qui souffrent... Jésus a eu beaucoup de compassion envers les malades, ceux qui vivaient un deuil.

La parabole du fils prodigue nous donne une belle image de Dieu miséricordieux en la personne du Père qui attend patiemment le retour de son fils et court pour l’embrasser lui pardonnant sa mauvaise conduite.

« Voici que je me tiens à la porte et je frappe, dit le Seigneur ; si quelqu’un entend ma voix, s’il m’ouvre, j’entrerai chez lui, je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi. » (Ap 3, 20)

Selon ce que nous vivons, il nous sera plus ou moins facile d’ouvrir la porte de notre cœur. Dieu ne force jamais, Il respecte notre liberté. Peut-être utilisera-t-on l’entrebâilleur ? Quand la confiance sera plus grande, nous ouvrirons un peu plus. Peut-être sommes-nous comme le petit prince et le renard de Saint Exupéry qui se tiennent à distance l’un de l’autre pour s’apprivoiser... A chacun de voir d’où il en est dans son cheminement de foi et comment il peut y évoluer...

On ouvre plus facilement la porte à une personne connue. Et Dieu, le connaît-on suffisamment pour l’aimer et se laisser aimer par Lui ? Différents moyens sont à notre disposition si nous voulons approfondir notre connaissance de Dieu et par conséquent avoir une relation filiale avec Lui : la messe, la lecture de la Parole, la prière, le parcours alpha... Notre paroisse propose aussi les cours bibliques, les soirées « tartes aux pommes » (enseignement et échange sur différents thèmes). Nous pouvons suivre également des formations au niveau du diocèse si nous le souhaitons.

A Paray le Monial, au 17ème siècle, Jésus a dit à Sainte Marguerite-Marie : « Voici ce Cœur qui a tant aimé le monde. » Il lui a exprimé aussi son désir d’être aimé en retour, regrettant la froideur et l’ingratitude, spécialement envers sa présence Eucharistique. Cela peut nous faire réfléchir !

L’adoration est un des moyens qui permet un cœur à cœur avec Jésus : être là tout simplement devant le St Sacrement exposé pour contempler, se laisser regarder et aimer dans le silence intérieur. Nous pouvons parler à Jésus comme à un ami et tout lui confier.

Le 2 février, nous allons fêter la Chandeleur, ancienne fête païenne et latine, devenue ensuite une fête religieuse chrétienne correspondant à la présentation de Jésus au Temple et sa reconnaissance par Syméon comme « Lumière d'Israël ». Demandons à Jésus d’être notre lumière intérieure !

Marie-Hélène Clavreul

 

Dans notre paroisse, l’adoration est possible à Craon et dans les églises voisines mais aussi chaque jour chez les sœurs bénédictines.


(n°442 - 19 janvier 2020)

Prenons le temps de tourner notre cœur vers Dieu…

Dans nos quotidiens, parfois tourmentés, nous pouvons avoir l’impression de ne pas avoir de temps pour prier. Peut-être qu’il nous faut simplement nous en donner les moyens. Car, si nous attendons d’avoir le temps de prier, peut-être le ferons-nous assez rarement…

Or, Dieu nous attend. Il désire que nous allions à sa rencontre dans la prière. Ce temps d’échange avec Dieu nous permet de lui parler, il nous écoute.

La prière peut prendre différentes formes selon le temps, le lieu, les occupations et préoccupations de chacun, les expériences vécues. Elle peut naître spontanément avec des mots de tous les jours. Saint-Augustin disait : « Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la. »

Donnons-nous les moyens d’avoir ce temps de rencontre avec Dieu, n’ayons pas peur d’aller vers lui, tels que nous sommes, en toute simplicité. « Tout ce que vous demanderez avec Foi dans la prière, vous le recevrez. » (Matthieu 21,2)

Gardons en mémoire le message de Pontmain inscrit sur la banderole sous les pieds de la Vierge Marie : « Mais priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps. Mon fils se laisse toucher. »

Géraldine BESNIER.


(n°441 - 5 janvier 2020)

Comme les mages en Judée suivaient des yeux l’étoile de Bethléem.

Ils n’étaient pas rois, Bethléem n’est pas en Galilée et ce n’était pas non plus l’étoile du berger ! Les mages étaient probablement des astronomes / astrologues, ce qui devait se mêler dans les croyances orientales il y a 2000 ans.

Une forme de magie pourrait nous étonner, faisant apparaître dans l’histoire des premiers jours du Christ, ces personnages un peu mystiques qui, spontanément, se mettent en chemin pour suivre une étoile sans savoir vraiment jusqu’où elle les mènera.

Pourquoi les mages ? Pour quoi faire dans l’histoire du Christ ?

C’est une manière que Mathieu nous offre pour comprendre la révélation du Messie d’Israël aux gentils (non croyants), en leur donnant un rôle d’universalité, c'est-à-dire que le Christ est né pour tous les hommes et pas seulement les juifs.

Le symbole de l’étoile de Bethléem renforce autant cette notion universelle puisque toute la création se met en bon ordre de marche, jusque dans le cosmos, pour annoncer l’arrivée du Messie, lumière vivante que l’on voit briller la nuit, qu’on ne perçoit pas le jour tout en sachant qu’elle est toujours présente.

« L’amour divin, incarné dans le Christ, est la loi fondamentale et universelle de la création » (Benoît XVI). C’est ce que les mages ont découvert en suivant l’étoile.

Nous, nous avons les évangiles pour savoir que le Christ est Lumière du Monde, nous connaissons à peu près ses enseignements. Si nous avions été mages, si nous avions découvert une nouvelle étoile dans le cosmos, serions-nous partis dans l’inconnu, en confiance, si convaincus dans notre cœur de l’arrivée du Sauveur que nous n’aurions pas omis les cadeaux à offrir à un roi ?

L’étoile, nous savons où elle mène, et pourtant nous constatons au quotidien que l’homme préfère se détourner de la lumière, préférant au mieux l’ombre, au pire les ténèbres lorsqu’il cherche à détruire la dignité de son prochain, surtout le plus faible, le plus pauvre comme l’enfant, pas tout à fait comme on l’espère et qu’on détruit, la personne malade qui fait tache dans le paysage et qu’il vaudrait mieux, pour elle, qu’elle meurt « dans la dignité. » Les exemples sont malheureusement nombreux.

Que la nouvelle de l’arrivée du Sauveur dans notre vie, soit lumière à suivre chaque jour de cette nouvelle année, car toute année reçue de Dieu sera bonne !

Clotilde Sorel


(n° 440 - 22 décembre 2019)

Il vient à notre rencontre pour faire de nous des enfants et des frères et sœurs

Dans ce temps mouvementé par les agitations sociales, le Seigneur s’approche. Dans le bruit de la rue, doucement et calmement le Christ s’avance. Dans la nuit obscure de ce monde contemporain, la Lumière du Ciel vient habiter sur la Terre. Le mystère de Noël est à la fois éternel et actuel. Oui c’est toujours la même musique dans les rues comme dans l’église. Si nous ne chantions pas « il est né le divin enfant », votre curé en entendrait parler pendant longtemps.

 

Jésus est le Fils de Dieu qui se fait chair. « le Verbe [la Parole de Dieu] s’est fait chair » (Jn 1). Jésus est notre frère aîné dont nous célébrons la naissance. C’est ce que nous cherchons à vivre chaque jour en priant, en cherchant à ne pas dire de mal de nos voisins, etc. C’est ce que nous avons cherché à vivre pendant l’Avent avec l’opération « parrain d’Avent ». En priant pour une personne que nous avons reçue, nous avons fait l’expérience de n’importe quelle famille. Lorsqu’une mère met au monde un enfant, nous accueillons cet enfant comme un frère, une sœur. De même la paroisse nous a confié un frère, une sœur pour qui prier. Plusieurs d’entre vous m’ont dit leur joie de prier pour quelqu’un, même plus encore de savoir que quelqu’un prie pour moi.

Le 5 janvier, après la messe, nous découvrirons qui est ce frère qui a prié pour moi pendant l’Avent. C’est je le crois, frères et sœurs une manière de vivre cette fraternité universelle que Jésus a inaugurée dans la première nuit de Noël. C’est ce thème de la fraternité universelle que le Bienheureux Charles de Foucauld à chercher à vivre. Il a écrit ces mots :

Mon questionnement s’est poursuivi longtemps et mon angoisse existentielle a duré. Je me disais : « Mon Dieu, si vous existez, faites que je vous connaisse ». Je voulais poser des questions à un prêtre : celui-ci m’a d’abord demandé de me confesser.

Ce sera le point de départ de ma conversion : il faut poser les gestes de la foi pour trouver la foi. Toi aussi, va te mettre à genoux, si tu veux vivre debout. Converti à 28 ans, on me demande d’attendre trois ans avant de devenir religieux. J’essaye la Trappe en Ardèche, mais je veux une vie bien plus radicale. Je pars pour la Syrie. Puis la Terre Sainte. Je deviens jardinier des clarisses, à Nazareth, mais elles me trouvent bien incapable de ces travaux. Je dors dans une cabane à outils, sur un banc avec une pierre pour oreiller. On me dit que je ferais bien de devenir prêtre. J’aimerais apporter le Christ au Maroc, et ce sera finalement en Algérie que je m’installe. Tu vois, la sainteté n’est pas linéaire, facile… Je veux être le grand frère de ceux qui hésitent, doutent, vacillent.

Ma grande intuition, c’est de prendre la dernière place, celle de Jésus à Nazareth pendant ses trente années de silence et de travail : « Je ne veux pas traverser la vie en première classe, pendant que Celui que j’aime l’a traversée dans la dernière ». Pour beaucoup de nos contemporains, pour de nombreuses personnes vulnérables en particulier, cette dernière place est subie. Moi, à l’image de mon Maître, je l’ai choisie. Malgré mes pérégrinations en Terre Sainte et au Maghreb, la Trappe reste pour moi une mère et l’évêque de Viviers, un père. Je vis complètement centré sur l’Eucharistie : « C’est Jésus, tout Jésus ! ». Que ta vie soit elle aussi jumelée à une communauté religieuse et à une paroisse, à un diocèse, à des amis heureux de célébrer ensemble. « Je veux habituer tous les habitants, chrétiens, musulmans, juifs, à me regarder comme leur frère, le frère universel. » »

 

Le saint nous dit que, parce que Jésus l’a vécu, nous avons notre bonheur à recevoir de Lui cette fraternité. Que l’Enfant de Bethléem, nous donne cette joie simple du Ciel : « vous êtes pour moi des fils » dit Dieu à chacun de nous.

 

Bonne et Sainte fête de Noël.

Bonne et sainte année nouvelle.

 

P. David Votre curé


(n° 439 - 8 décembre 2019)

Marie, détour ou raccourci vers Jésus ?

Le 8 décembre marque la fête de l’Immaculée Conception. La célébration de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie – située dans les premiers jours de la nouvelle année liturgique et du temps de l’Avent – nous rappelle la destinée unique de cette jeune fille juive, choisie par Dieu. Pour la foi chrétienne, Marie est indissociable de l’enfant qu’elle a porté, Jésus, en qui s’est totalement manifesté le Dieu vivant. Elle est appelée, depuis le concile d’Éphèse, en 431, « Mère de Dieu ». Selon la tradition catholique, depuis le dogme* promulgué par le pape Pie IX, le 8 décembre 1854, elle est déclarée préservée du péché originel dès sa naissance.

Mais comment la Vierge Marie peut-elle m’aider à connaître Jésus ?

Depuis les origines, les chrétiens ont reconnu en Marie non seulement le modèle du disciple mais plus encore, le modèle de toute l’Église. Plus on fréquente la Mère du Seigneur et plus elle nous conduit à lui par son attitude, ses actes et ses paroles tout au long de sa propre vie.

Elle accueille le Christ sans réserve, dans sa chair, et devient servante de Dieu. «Je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole» répond-elle à la demande de l’ange (Luc 1, 38). Elle a toujours vécue en « humble servante ». Humble, parce que servante ! L’humilité est le lieu par excellence de la sainteté de Marie.

Elle accepte de ne pas toujours comprendre ce que Jésus a dit ou fait, mais elle garde et médite les événements dans son cœur.

Elle conduit d’autres personnes à écouter Jésus. A Cana, c’est elle qui invite les serviteurs du repas à «faire tout ce que son fils leur dira» (Jean 2, 5). Elle les introduit dans la confiance et la foi en la parole de son fils.

Elle accompagne le Christ jusque dans sa Passion. Marie est présente au pied de la croix où Jésus lui confie le disciple qu’il aimait en lui demandant d’être sa mère et s’adresse au disciple en lui demandant de l’accueillir comme sa mère (Jean 19, 34). Marie, en devenant la mère du disciple que Jésus aimait devient la mère de tous les disciples, la mère et le modèle de l’Église. Non seulement, elle a accueilli son fils lors de sa conception, mais elle l’accueille encore lors de la descente de la croix.

Elle reçoit, une nouvelle fois, l’Esprit Saint pour l’annonce de l’Évangile. On la retrouve après la résurrection, avec les apôtres, fidèle dans la prière (Actes des Apôtres 1, 14). Au moment de la Pentecôte, elle est présente à la naissance de l’Église.

 

Ces quelques étapes énumérées constituent la plénitude de la vie chrétienne. Comme Marie, laissons-nous habiter par la même confiance en Jésus dans notre quotidien de chrétien et tout particulièrement pendant ce temps de l’Avent.

Saint Louis-Marie Grignon de Montfort disait : « Marie n’est pas un détour pour rejoindre le Christ, elle est un raccourci. »

Christine Alix-Béghin

 

* un dogme est une vérité de foi solennellement proclamée par le Pape pour être accueillie par l’Église.

 

Notre évêque, Mgr Scherrer, nous donne rendez-vous le 9 décembre à 19h30, sur le Vieux Pont à Laval, pour une procession en l’honneur de l’Immaculée Conception. Venez nombreux !